[RP] Chapitre II : Les Guides

Eirin mis le parchemin et la pointe de flêche à sa ceinture et enserra Joan de ses bras. Elle ne dit rien, elle le mit debout et l'entraina vers sa chambre. Elle le fît s'assoir sur le lit fouilla en dessous pour y trouver une bouteille qu'elle déboucha et lui tendit. Les mots viendrais après, pour le moment il ne servirais a rien de parler. Elle le laissa boire, elle n'était qu'une ombre, un silence réconfortant face aux malheurs qu'il venais de vivre. La tension de l'épreuve, la fatigue de ses dernière semaines, le tordboyau eurent raison de lui. Eirin s'installa sur le rebord de la fenêtre, une jambe replié sous elle. Elle regarda la lune sous son plus bel atour, puis poindre l'aurore. Elle regarda Joan qui dormait encore.

- Espérons que ce jour soit meilleur que celui que nous venons de vivre...

Eowadra avais investit une chambre dans les combles, ne voulant pas revenir dans la sienne. Il y avais là bas trop de souvenir et trop de trace de ce qui s'était passer pour qu'elle puisse y revenir. Elle demanderait a quelqu'un de ramener ses affaires quand elle en aurais le courage. Elle regarda de loin le feu qui brulait sur la falaise, elle n'avais pas pu se résoudre à voir le corps de son amie partir en fumer. D'ici, elle ne voyais que des silhouettes mais en reconnaissaient certaine sans avoir besoin de les voir mieu. Unen qui tenais a peine debout, pour une fois il n'y avais pas besoin de le rappeler à l'ordre. Sylvanas, Naxor, Féanor, Thaot, la guilde pratiquement au grand complet, Xyu qui officiais... drôle de famille que celle-ci. Certains membres d'autre guildes étaient présent, mais peu d'importance. La chose était faite, Alnira morte, il fallais continuer. Certaines choses devaient être réglées, Eirin s'en allais demain pour donner les cendres à la famille d'Alnira, elle partirait en même temps pour quelques temps donnant un message de vive voix à Shana au passage. Celle-ci n'avais pas pu se déplacer, Eirin avais précipité les funérailles d'Alnira.L e feu s'éteignait petit à petit avec la bruine marine qui arrivait, les gens se dispersaient eux aussi par la même occasion. Eirin resta en retrait, elle n'avais rien montré de ce qu'elle ressentais semblant complétement eloignée de tout ça...

Eowadra se détourna de la scène au loin, entreprit de faire son sac. Elle partirait après la soirée conte.

Je faisais les cent pas dans ce qui m’avait été offert comme chambre. De la fenêtre au lit, du lit à la fenêtre. La pièce n’était pas très grande, mais suffisante pour ce que j’en faisais. Il y avait une table de travail, une armoire et une couche. La salle de bain attenante était pourvue d’une douche et d’un lavabo. Dans certains endroits où j’avais travaillé, je n’avais même pas eu droit à autant de luxe.
Je repris mes notes étalées, et sur l’édredon et sur le bureau, pour les relire une fois de plus.
J’avais rencontré Flavius Ortael sur mon terrain. Et il n’avait sans doute pas compris l’importance d’une telle décision. Il était pourtant l’instigateur de cette rencontre. Il voulait paraître clair et irréprochable, voulant par cette occasion me montrer sa bonne volonté et sa disposition vis à vis de la relation entretenue avec les Trappistes. Je lui avait alors donné rendez-vous chez moi, sur une petite île qui m’appartenait à l’écart du désert. C’était un morceau de terre laissé aux ruines et à l’abandon plusieurs années auparavant. Une île qu’on m’avait cédée avant la Fournaise et que j’avais prise pour demeure personnelle. J’avais fait installé tout le confort nécessaire dans ses sous sols et ses catacombes. L’extérieur restant dans l’état de délabrement qui lui était propre. Pour n’avoir de cesse de me rappeler chaque jour l’origine de ma haine.
Le maître des équinoxes, malgré cela, avait toujours sous entendu que j’appartenais au Royaume Tellurique. J’avais essayé de m’expliquer, mais il n’avait point voulu m’entendre.
Je serrais les poings soudain, mon regard perdu vers les jardins en contrebas. A force de leur rendre service, on faisait vite l’amalgame entre les Frères et moi. Une poussée de rébellion surgit tout à coup. Je n’étais à personne, et je ne faisais partie d’aucune guilde… J’étais mon propre maître!
En tout état de cause, j’avais appris certaines choses intéressantes. La première était l’aveu formel qu’un espion des équinoxes s’était introduit au sein même des FRT. A ce sujet, je n’en avais pas encore informé leur Seigneur. Et, pour sur, ça attendrait. La seconde était cet étrange poison qui avait frappé le Général quelques jours avant l’attaque contre Maelin. Les Trappistes eux même avaient œuvré pour trouver l’antidote. J’aurai bien aimé en avoir un échantillon, histoire de comparer les composants. Mais par le plus grand des hasards, tout avait disparu. Poison et anti-poison.
Ce qui me faisait doucement sourire, c’était la facilité à laquelle on désignait le coupable. Syakalyl indiquait Flavius Ortael, et Flavius Ortael indiquait Syakalyl. Tout ça sans preuve, juste parce qu’ils ne s’appréciaient guère tous les deux.
Si j’avais dû traiter tous les gens que je n’aimais pas en coupable, il n’y aurait plus personne en Tyrie pour proclamer son innocence.
D’autant plus que l’étrange conversation que j’avais eu avec Karal Longsoupir lors de la cérémonie de mariage de Liliandra m’avait laissée perplexe. Ce nécromancien ne faisait pas même confiance à sa propre guilde et accusait presque son chef d’être l’auteur des attentats. Il était d’ailleurs décidé à mener sa propre enquête au sein des équinoxes. Ren Belgeroth, le marié, paraissait moins soupçonneux et beaucoup plus raisonnable sur la question. Quant au moine Ikai Moonlove qui avait uni le couple, il présentait une certaine aversion pour les nécromanciens mais, mise à part cela, il restait indéniablement fidèle à son Général.
Un coup frappé à la porte me fit rompre le fil de mes pensées . Etait-ce Revely qui revenait déjà d’Ascalon ?
Je l’avais envoyé à la grande ville tôt dans la journée. Travaillant régulièrement en étroite collaboration avec la garde judiciaire, je connaissais bon nombre de ses officiers. Et plus particulièrement un gentil commandant qui ne rechignait pas à me rendre service. Je lui avais fait apporté les preuves découvertes sur le lieu de l’incendie, et j’aurai sans doute les résultats d’analyse sous quelques jours.
Revely recelait bien des surprises mais de là à réussir à faire l’aller retour en moins d’une journée, il rivaliserait avec Grenth lui-même.
Je traversais la pièce pour ouvrir et trouva face à moi un moine en bure.
- Quoi ? grognais-je
- Un certain Alcarin de Vihiers cherche à vous voir, Dame.
- Connais pas !
- Il dit que Dread Hult l’a chargé de continuer les négociations entre les Prophètes Divins et les Frères du Royaume Tellurique.
Je gémis d’impuissance. Je n’avais aucune envie de parfaire ma diplomatie. Je n’avais aucune envie de faire des courbettes à des gens qui ne me rapporteraient rien. Je soupirais, essayant de prendre sur moi cette maudite situation. Situation, qui au demeurant n’avait pas l’air de se décanter. Même avec l’intervention de Mirhandil. Je lui ferai payer tout ça à un moment ou à un autre. Qu’il se le dise.
- Où est le bonhomme ? demandais-je au moine imperturbable
- A la taverne !
- Evidemment ! grommelais-je, Pourquoi ais-je posé la question ?
Je haussais les épaules et claquais la porte. D’un pas, fortement agacé, je descendis jusque dans la cour pour passer dans l’aile officielle. J’avais bien la ferme intention d’expédier au mieux ces négociations. Plus vite on en aurait fini, plus vite je retournerais à ma tâche.
J’arrivais en vue de l’auberge quand j’aperçu un attroupement devant la porte. Un des hommes paraissait secoué et inquiet.
- Vous rendez-vous compte ? disait-il agité, Chez les colporteurs qui plus est ! Nous sommes tous maudits !
Sur ce point je n’allais certainement pas le contredire. Mais je stoppais net quand je compris enfin le pourquoi de son anxiété.
- Alnira…tuée d’une seule flèche, reprenait un autre en secouant tristement la tête, et enterrée le jour même…
- Il faut prévenir l’inquisiteur !
Je fis volte face pour me retrouver nez à nez avec le moine messager qui m’avait suivi comme mon ombre.
- Préparez le bateau, lui ordonnais-je, je pars sur l’heure chez les colporteurs.

Eirin posa sa plume sur son bureau, elle avait finis son courrier pour Sambre, elle glissa l'empenage argenté et le message tâché dedans. Eirin se leva vers ses bagages, l'oiseau qui lui annoncais la venue de Sambre était arrivé juste avant qu'elle parte. Cette venue impromptu la soulageais d'un poid, car elle ne savais pas a qui donner ces éléments. Sambre en ferais certainement bonne usage et on pourrais voir si elle arriverais aux mêmes conclusions qu'elle.
Eirin ouvrit la porte et appela Arthas qui fesait sa ronde. Depuis "l'accident" il avait redoublé d'attention quand a là sécurité de l'île. Elle lui remit le courrier et se prépara a partir. Visiter les parents d'Alnira pour leur remettre ses cendres l'enchantais guère, mais elle se voyais mal déléguer cette tâche. Et puis elle lui devais bien ça.

Syakalyl avait bien réfléchi, toute la nuit, à veiller tout en prenant des notes sur ses parchemins, à la lueur éclatante de la pleine lune. Des schémas complexes mettant en relation les diverses personnes impliquées se construisaient, ce qui lui permettait d'échaffauder des hypothèses et de prévoir ses prochaines actions.

Plutôt satisfait de son travail, un seul élément continuait à exacerber sa frustration. Sa décision prise, il empaqueta ses affaires. Il laissa un mot rédigé à la hâte, mais d'une écriture toujours aussi soignée, sur la table d'entrée, à l'attention des Colporteurs.

"Chers amis Colporteurs,

Je vous remercie de tout coeur pour votre hospitalité... Je m'excuse de devoir partir à la hâte comme un voleur sans vous en informer, mais je n'avais pas d'autre choix. Une affaire urgente réclame mon attention.

Syakalyl Defererith"

Entrebâillant la porte, Sya entendit la voix d'Arthas, occupé à discuter avec Eirin. Profitant de l'occasion, il se fondit dans les ombres, et gagna l'enceinte. Là, il marmonna une incantation mineure, conférant à son corps la consistance vaporeuse d'une forme de brume.

Les gardes, occupés à empêcher les intrus de pénétrer, ne remarquèrent même pas qu'un nuage de brume se levait avant de se déplacer vers la crique. Dans une jungle pareille, et à cette heure matinale, la brume n'avait rien d'inhabituelle.

Une fois à l'abri des regards, Syakalyl avisa le petit esquif. Il jeta son paquetage sur les planches, et embarqua. Il songea à nouveau à la proposition de Sif, de rejoindre le château des Inquisiteurs...

"En route..."

Citation :

Dread Hult a écrit


Le rodeur une fois arrivait en vue de l'abbaye analysa la situation. Comment faire parvenir la missive de Dread Hult à Alcarin sans déclacher un nouvel incident. Le plus simple était encore d'accrocher le message à une flèche et de la planter sur la porte principale. A cette faible distance la chose aurrait été facile.

"Non, si cela tourne mal ils penseront que je suis dans le coups. Cette méthode n'a plus la cote en ce moment. Dommage, je dois trouver autre chose."

Le rodeur à l'abris derrière des arbres examinait les lieux à la recherche d'une solution. Quand une charrette rempli de vivre arrivait.

"voila bien ma chance"

Aussi silencieux et rapide qu'un le serpent, il se cachait au milieu de la cargaison entre les pompes et autres volailles.

"Halte" lancait l'un des gardes en faction devant l'abbaye " Nous devons controler votre charette."

Bien qu'ils regardaient la totalité du contenu le rodeur semblait avoir disparu. Le marchand recevait l'ordre de passer et penettrait dans l'abbaye. Après avoir menait sa livraison vers les commerces il laissait sa charrette pour se rendre dans la taverne.

"Mes dames, merci pour ce voyage" tout en regardant les 5 poules dans un casier. "Mais je dois vous laisser" et le rodeur se glissait en dehors de la charrette.

Il cherchait maintenant Alcarin pour lui remettre le message. et le trouvait assez rapidement.

-Alcarin de Vihiers j'ai ceci pour vous
Alcarin sursauta et avec un air étonnait
-Qui etes vous?
-Aucune importance tenez.
Alcarin prenait alors la missive et avait à peine le temps de regarder le sceau imposait dessus que le rodeur s'était volatilisé. Personne n'avait rien remarqué.

"Alcarin,
Un terrible évènement s'est produit chez les Colporteurs. Et cela m'oblige à changer nos plans. Nous continurons plus tard les négociations avec les Frères du Royames Tellurique. La situation ne si prete guère. Je te demande donc de rester chez les Moines Trappiste pour l'instant. Je vais bientôt t'y rejoindre.
Reste vigilant mon ami.
Dread Hult Officier des Prophètes Divins"

Citation :

Alcarin de Vihiers a écrit


Alcarin eu à peine le temps de sortir de la taverne qu'il vit une femme se hâter. Il ne pouvait deviner qu'elle était l'Ambassadrice qu'il cherchait. Deçu ne n'avoir put trouver son interlocutrice, le Prophète se dirigea vers la Chambre que les Moines lui avaient laissés.

Lorsque le Rodeur lui remit ce message, Alcarin se hâta pour se retrouver seul. Le seau de Dread prouvait l'authenticité de ce message, il devait donc le prendre au sérieux.
Il fallait que le Prophète réponde à l'Officier, il se mit à écrire de sa plume.

Alcarin de Vihiers du Domaine des Moines Trappistes.

Officier Dread,

J'obéirai aux ordres qui m'ont étés donnés, et je resterai donc au Domaine des Moines Trappistes. Je ne chercherai donc plus à rencontrer l'Ambassadrice, et en profiterai donc pour rencontrer les personnes de cette guilde.

Je pense que vous ne pouvez pas me donner les raisons de ce changement. J'espere que vous pourrez bientôt me renseigner. De mon côté, je vous attend.

Alcarin de Vihiers.

Alcarin de Vihiers mit son seau sur le parchemin, et sortit de sa Chambrée. Il se dirigea près de la sortie du Domaine, en se cachant. Là, se trouvait un Moine.

Melokor, remet ceci à Dread Hult. Dit que tu viens de ma part, et remis lui ceci afin de prouver l'authenticité de l'auteur de cette lettre.

Alcarin remit au Moine une relique qu'il portait d'habitude sur lui, puis retourna vers la Taverne. Le Moine lui, acquisa et se rendit près d'un bâteau.

Il n’osait imaginer ce qui les traquaient. Une chose était sûre, vu la taille du passage, ça n’avait pas la taille d’un gnome.
L’Esprit de pin commençait à le rattraper tout en hurlant de terreur. Rev ne put en supporter d’avantage, inquiet de se retrouver le dernier de la course il lança un sort qui fit déséquilibrer le monstre. Celui-ci s’étala de tout son poids. Il pouffa de rire, heureux d’avoir à présent plusieurs mètres d’avance. Cependant il ne comprit ce qui lui arriva par la suite. Il fût fauché au passage.
En se renversant, l’Esprit de pin avait continué sa course en glissant sur le dos. Ils se retrouvaient à présent l’un sur l’autre. Rev n’arrivait pas à croire ce qui venait de lui arriver. L’Esprit essayait de se débattre, visiblement glisser n’était pas sa grande passion. Revely réussit à se poser sur son ventre, celui-ci n’arrêtait pas de bouger. Chaque mouvement le faisait déséquilibrer. Il n’avait pas le choix. Il fallait qu’il le tue ou qu’il l’assomme quelques instants. Rev se concentra, prit sa badine et…frappa de toute ses forces.
- Ah c’est mieux !
Le long tunnel se profilait sur des kilomètres. Il essaya de voir derrière eux ce qui les poursuivaient mais il ne distinguait rien, tout était sombre au-delà de quelques mètres. Ils continuaient à glisser l’un sur l’autre, c’était vraiment une drôle de situation. Il se demanda même si ce n’était pas la pire.
- Si Sambre savait…elle ne m’écorcherait pas vif mais me couperait mes cou…
Un hurlement retentit.
Très lentement, il se retourna. Ecarquillant les yeux comme jamais, il comprit pourquoi il ne voyait rien. La chose était derrière eux ! Peut-être loin, mais elle se rapprochait dangereusement.
- UN GUIVRE !! Grenth viens à mon secours je t’en supplie…OUAAAAH
Ses hurlements réveillèrent l’Esprit de pin, il se mit à nouveau à se débattre mais cette fois, Rev tomba à la renverse. Il glissa sur quelques mètres, la chute lui avait coupé le souffle. En se relevant, des milliers de petites étincelles obscurcissaient son esprit. Il se retourna et se mit à courir d’abord lentement le temps de reprendre le contrôle de ses émotions puis plus rapidement. La peur lui nouait les entrailles, il ne voulait pas mourir ici. Il vit l’Esprit toujours couché sur le dos mais cette fois arrêté. Il n’arrivait pas à se retourner le bougre. Revely passa à côté de lui comme une flèche.
- Va te faire bouffer…AAAAAh. Hurla-t-il.
Se mouvant comme un serpent géant, il occupait la quasi totalité du passage sous-terrain. Jamais il n’en avait vu un se déplacer à une vitesse pareille. Il fonça droit sur l’Esprit. Celui-ci hurlait de terreur, le guivre ralentit légèrement puis d’une vitesse incroyable le prit entre ses dents. Bougeant sa tête de gauche à droite, il le trancha en deux comme si c’était une vulgaire poupée. Tétanisé Rev ne pouvait faire un pas de plus. Le serpent le fixa du regard.
- Eheh gentil gentil euh…vers de terre.
Il recula deux pas. Soudain le guivre l’engloutit d’un coup. Il n’eut qu’un seul réflexe : s’accroupir. D’une seconde à l’autre, il se retrouva dans le noir total. La violence avec laquelle cette bête l’avait avalé, le propulsa au fond de la gorge du guivre. Une chose rassurante : il n’était pas mort…quoique sur le moment il en doutait. Regardant autour de lui, il ne fut pas vraiment surprit de trouver des morceaux de carcasses animales et humaines un peu partout. A quatre pattes, il se dirigea vers les profondeurs du guivre. Il fallait absolument qu’il trouve un moyen de sortir si il ne voulait pas mourir digéré. Rev sortit sa badine.
- Au boulot !!

Quelques heures passèrent. Revely avait enfin trouvé une crevasse dans le passage qui lui permit de sortir. Il était imbibé de la tête aux pieds d’une matière gélatineuse de couleur verte et brune.
- Pfouuu ça fait du bien de se sentir vivant.
Epuisé par ces événements, il n’avait qu’une envie arriver à destination. Il se trouvait sur une légère pente, la neige s’était arrêtée de tomber et le ciel s’était dégagé. En observant le soleil, il put retrouver le bon chemin. Revely ne s’était jamais sentit aussi vivant de toute sa vie. Il marcha encore et encore, le soleil commençait à se coucher. Le nécro sortit un objet de sa poche qu’il commença à manipuler avec beaucoup d’attention.
- Ils ne me croiront jamais.
Rev observa une fois de plus la récompense de ses efforts : Une dent du guivre.

Le bateau allait lâcher les amarres lorsque je vis un messager haletant courir sur le ponton en agitant les bras. Le Capitaine fit rabaisser la passerelle et le pauvre malheureux grimpa jusqu’à nous. Il me tendit une enveloppe cachetée au sceau des Colporteurs, tandis qu’épuisé il se retenait au bastingage pour retrouver son souffle. Au moment même où j’ouvrais le courrier, un empennage argentée glissa du feuillet pour tomber dans ma main. Un morceau de papier taché de sang failli s’envoler. Interloquée, je parcourais rapidement la missive signée d’Eirin Azra avant de dérouler le document ensanglanté.
A fuir ses responsabilités l’on finit par se les faire enlever…
Bien étrange recommandation pour quelqu’un qui avait visiblement tenté d’ôter la vie. D’après ce que me disait la rôdeuse, j’avais entre les doigts le seul indice recueilli sur le lieu du crime. Et vu qu’il était passé entre plusieurs mains, il était pratiquement impossible pour moi de découvrir des empreintes. Quelle était donc la guilde aux couleurs grises ?
Un mouvement de balancier m’apprit qu’on s’éloignait du bord. Je regagnais ma cabine, pour me pencher sur ces indices. A la table de travail, ma loupe en main, j’observais l’empennage. Je passais ensuite sur le dôle de message, voilé d’une menace. L’écriture était sèche mais à la limite baveuse, le style appuyé mais trop rectiligne. Le tout sans doute écrit avec une plume de Moa. Ce que tout le monde pouvait se procurer facilement. Je ferais analyser l’encre plus tard. Au retour de Revely. Avec un peu de chance les résultats m’indiqueraient sa provenance.
J’eus soudain une pensée pour le nécromancien. Un doute quant à la mission que je lui avais donné. Allait-il arriver à bon port avec la marchandise intacte ? Je me forçais à lui faire confiance et me replongeais dans le courrier.
Eirin disait qu’elle avait fait des recherches sur l’île mais n’avait rien découvert qui puisse déboucher sur un début de piste. Elle disait qu’Alnira n’était sans doute pas la personne visée et que le seul coupable était peut être un messager qui avait apporté un coffret à Syakalyl. Sous entendait-elle que l’ambassadeur était lui-même l’instigateur ? Je n’aurai su dire. Mais c’était une question que je lui poserai sans doute.
Evidemment, celui-ci avait disparu on ne sait où et il était impossible, autant pour elle que pour moi de le questionner. Je soupirais. Il me fatiguait prodigieusement, cet élémentaliste de malheur. J’allais bientôt croire qu’une sorcière vaudou lui avait réellement lancé une malédiction. A moins qu’il soit assez bête pour être vraiment coupable…
Je restais enfermée le reste du voyage, et ne pris la peine de monter sur le pont que lorsque nous arrivâmes en vue de l’île des colporteurs. J’étais relativement crispée. Rester inactive pendant plusieurs heures ne m’avait jamais apporté la paix intérieure. J’avais fini par tourner dans la pièce exiguë comme un fauve en cage. Et j’y avais perdu mon calme et ma patience.
L’air chaud, la douceur du vent nous trouva à l’appontement. J’aperçu une silhouette immobile sur le port, comme si nous étions attendu. En descendant la passerelle je reconnu du premier coup d’œil Traz Dordolio. Nous nous étions croisé précédemment et l’entrevue n’avait pas été du plus bel effet. Il faut dire que pour une première, le rôdeur n’avait pas été des plus poli à mon encontre. Je ne répèterais pas le joli qualificatif qu’il avait employé, mais il avait bien fait rire le Grand Stratège et l’Ambassadeur. Il eut un mouvement de recul à mon approche. Son chat se redressa pour m’observer avec vigilance. Je n’allais pas les pétrifier sur place que je sache.
- Que faites vous ici ?
Traz eut un sourire narquois.
- J’attend le bateau. N’est-ce point ici le lieu de départ ?
- Vous connaissez les Colporteurs ? Qui vous a amenez ici ? Depuis quand êtes vous là ?
Je me tus soudain en prenant conscience que j’étais à deux doigts de lui faire passer un interrogatoire. D’un geste impatient de la main, je l’empêchais de répliquer.
- Ne répondez pas, je sais que la seule personne assez stupide pour vous amener ici est l’élémentaliste Déférerith. Et vous le remercierez sûrement dans quelques temps quand vous comprendrez qu’il vous a jeté sans scrupules dans la fosse aux lions.
Je les dépassais, lui et son animal, pour remonter vers la citadelle des Colporteurs.
- Je suis navrée de vous informer, Traz, que le bateau ici présent ne repartira que lorsque j’en aurai donné l’ordre. Alors si vous voulez bien me suivre, j’aurai plusieurs questions à vous poser. Il y a eu un meurtre ici et personne ne quitte cette île sans mon autorisation.
Et sans me retourner, je pris le chemin du Hall.

Eirin n'était toujours pas rentrée, Eowadra ne savais vraiment pas ce qu'elle trafiquait. Eirin l'avais chargée de déménager son bureau en lui disant qu'elle ne pouvais revenir tout de suite que certaines rumeurs l'inquiétaient...Lesquels elle n'en savais rien, mais en tous cas Eowadra se retrouvait démunie face au déménagement de tous les dossiers d'Eirin. Elle introduit la clé dans la serrure du bureau, la tourna et entra. Les caisses scellées d'Eirin étaient toujours là, rien n'avais bougé. Elle avais fait mander Thaot et Fëanor un peu plus tôt. Après tout c'est en eux qu'elle avait le plus confiance pour l'acheminement de toutes ces caisses. L'île était a moitié déserte déjà, le changement de lieu avait été rapide... il ne restait plus que cette pièce...
Eowadra se retourna en pensant voir Thaot sur le pas de la porte. Des cliquetis métallique l'avais alerté d'une venue. Elle fût surprise d'y voir une femme en armure qu'elle n'avais jamais vu. Elle n'eut pas le temps de la saluer que la femme l'interpella d'un ton assez sec.
- Connaissez vous une certaine Azra?*neutre*
- Hum oui biensur pourquoi ?
- Transmettez lui un message je vous prît.
- Elle n'est pas là mais je peux toujours lui communiquer quand elle reviendras.
- Dîte lui qui si elle approche encore de Mon élève, je me ferais une pelisse de sa peau!*ferme*
Eowadra interloquée regarda la femme de métal.
- Et il y a une raison a cela ?
- Sif est à moi, A MOI!*hors d'elle*!
- Vous savez l'esclavage est révolu.Vous êtes complètement folle !

La femme se retourna et parti dans un cliquetis métallique

Eowadra resta interdite devant cette intrusion brève mais menaçante. Elle en parlerais a Fëanor et à Thaot quand ils seraient là. Toutes ces histoires commencaient a devenir bien opaque, le rapport qu'on avais porté ce matin pour Eirin était des plus intéressant.

Eowadra sourit pensive

- Il va falloir se mettre au travail...

Thaoth se déplaçait lentement, il contempla une ultime fois le point à peine visible dans l’océan d’ombre qui s’étendait devant lui, cette île qui avait autrefois été sienne, sur une pensée désolée à son frère Thimphus. Il s’engouffra bientôt dans la grande salle de guilde à présent vide…que de changements, que d'histoires depuis cette simple rencontre entre l’ex-ambassadeur Tellurique et la Trappiste…mais ça en était là, qu’on le veuille ou non, et il décida d’aider au mieux dans toute cette affaire qui au moins lui permettait d’oublier quelquefois sa peine récente…On l’avait si bien accueilli, il se devait de faire son maximum pour la guilde. Il fut soudain interrompu dans ses pensées par une voix furieuse… « A MOI ! »… il croisa une femme qu’il n’avait jamais vu, sortant directement du bureau d’Eirin celle ci lui adressa un regard noir. Frustré, il aurait voulu l’aplatir à coup de masse dans l’étroit couloir, qui n’était plus à entretenir. Il se repris toutefois instantanément et se contenta de la suivre des yeux tout en entrant dans la pièce. Il adressa un hochement de tête amical à Eowadra ;
-Des problèmes madame ?

Eowadra se rememorait la discussion d'hier avec Thaot et Feanor... cette mystérieuse femme des plus agressive n'avais trouvez aucun nom dans les souvenirs des deux hommes. Eowadra ne la connaissais pas plus mais elle avais pu depuis la veille rencontrer Sif et donner un nom a cette inconnue. Elle avais demander aux autres officiers de se réunir dans le salon de réception de même que ceux qui s'occupaient de la sécurité du hall. Certaines nouvelles étaient relativement importantes, on réveillerais Unen plus tard. Elle les regarda tous.

- J'ai appris deux trois choses...la femme qui a laissé un message pour Eirin hier est Severina une secessionniste des ORE. Il semblerais qu'elle soit à moitié folle et aurais des passes temps assez sanglant et peu ragoutant. Voilà la première chose. La deuxième est beaucoup plus délicate.

Eowadra réfléchit a la façon de tourner cela.

- J'ai trouvé de façon hasardeuse un rodeur qui utilise des empenages argent. Un nombre de preuves s'amoncellent vers lui pour le designer coupable quand à "l'accident" qui est survenu il y a peu dans notre ancien hall. C'est affaire deviens délicate vu la cape qu'il porte... si ces preuves se revèlent être fondées vous savez ce que ca veux dire ?

Un silence pesant rempli la pièce tous avaient une idée de ce qui en découlerais. Thaot dit tout haut ce que tout le monde pensait tous bas.

- La guerre ...

- Nous allons essayer d'empecher tout cela, je vais faire mander Mirhandil puisqu'il est ici et discuter avec lui. Je n'ai hélas pas les talents diplomatique d'Eirin donc j'espère ne pas faire de bévu. Quand au chef si quelqu'un pouvais s'en occuper pour que lui n'en fasse pas.

Ysaline prit la parole

- J'ai un ou deux tonnelet de bière qui traine ca devrais aller.

Eowadra sourit

- Je n'aurais plus qu'a lui chanter une chanson pour l'endormir alors. Naxor j'espere que je peux compter sur toi pour ne pas faire de bêtise, il serait dommage que j'ai une envie soudaine de mettre mon nez dans certains comptes. Je déteste la paperasse pour ma part, ça me donne toujours une migraine atroce.

Ewodra allais sortir quand une question de Xyu l'arrêta sur le pas de la porte.

- Même si j'ai mon idée sur l'utilisateur des flêches à l'empenage argent pourrais tu nous donner son nom pour éviter toute ambiguité ?

- Traz le messager des Frères du Royaume Tellurique...

Sur cette dernière phrase elle repartie pour donner rendez-vous au maitre de guilde tellurien.

Le matin au cours duquel la quête lui fut désignée, Slik mit un petit moment à réaliser, en fumant des herbes roulées dont il avait seul le secret ainsi qu'une bière à la main en guise de petit-déjeuner il comprenait enfin ce que le voix des dieux avait voulu dire :

"Quoi ? Ils veulent que je lui ramène une obsidienne de la fissure, sont tarés ou quoi ces dieux je vais pas aller là-bas avec des gus que je ne connais même pas, puis un fragment ça vaut trois ou quatre Maelin, facile !!!"

La colère se diluant un peu avec la bière il reprit ses esprits :

"Bon va falloir que je m'active si on veut sauver la petite, par contre je connais pas de gus d'autres guildes."

Se rendant compte qu'il y avait d'autres trappistes dans la taverne, il se leva et quitta la salle, honteux d'avoir encore râlé à haute voix tout seul. Il passa le reste de la journée à glaner moult renseignements au sujet des autres guides, des autres quêtes qui avaient été désignées et surtout des autres guildes chez lesquelles il espérait piocher quelques membres pour une aide non négligeable.

Les jours et les semaines passèrent, il cherchait toujours, parfois désespéré, parfois mu par la rage de ne trouver personne pour l'accompagner il songeait de plus en plus sérieusement à se rendre dans cet infâme endroit tout seul. La seule chose qui l'en empêchait c'était cette prophétie de trinité… Il se rendit pour la dernière fois au chevet de Maelin, qui l'accueillit d'un sommeil assez calme:

"Tu vas me rendre dingue petite, tout ça pour te ramener un morceau de caillou, même endormie tu arrives encore à faire des tiennes hein ?"

Le chuchotement de Slik eut pour effet d'éveiller un court instant la jeune rouquine, qui entrouvrit a peine les yeux, n'ayant que le temps d'esquisser un léger sourire, heureuse de reconnaître le rôdeur.

"Toi alors, vraiment… Qu'est-ce que tu me feras pas faire… pff !"

Ni une ni deux, Slik réunit sobrement quelques affaires, et entama sa longue marche vers le temple des ages.

"Si les dieux sont avec moi pour m'ouvrir le passage, ils me permettront bien de tomber sur deux gus avec des capes différentes assez dingues pour m'accompagner…"

… Slik n'arrivait presque plus à respirer, des bulles de sang se formaient dans ses poumons le provocant et le faisant tousser dans sa course. Il réussi néanmoins à regagner le temple des ages, serrant contre lui sa besace alourdie d'une petite pierre noire. Il ne perdit pas une seule seconde et s'élança dans la jungle en direction des sources chaudes de Bergen. Dans cette forêt vierge qu'il connaissait si bien il sèmerait son agresseur, il en était presque certain. Après une course effrénée en faisant attention de ne pas laisser la moindre trace derrière lui, il tomba a genoux en brisant la flèche fichée dans son dos.

"…le traître… il m'a aidé mais… l'obsidienne… il voulait l'obsidienne… il ne voulait pas qu'elle sorte de là bas… pourquoi…"

Quelque chose, ou bien quelqu'un fouillait dans les fourrés, son instinct fit comme une décharge électrique, il reprit sa fuite vers les cimefroides. Un sifflement dans l'air, il fit un pas de coté. Trop tard. Un second projectile vint percuter son omoplate, la brisant net, le propulsant en avant. Il se releva derechef, lâchant sa hache qu'il ne pouvait plus tenir. Agrippant sa giberne, il courrait.

"… plus s'arrêter… l'abbaye… je ne dois plus m'arrêter…"

Son poursuivant ne pouvait plus être derrière, malgré ses blessures il avait couru plus vite et plus longtemps qu'aucun animal en Tyrie n'aurait pu. Arpentant des chemins connu de lui seul. Faisant des tours et détours. Effaçant chaque empreinte, chaque trace, chaque odeurs.

Laissant le promontoire derrière lui, il accéléra le pas en descendant l'autre versant des montagnes. Il approchait de l'abbaye. Il était exténué. Sa cuisse se déchira, une douleur atroce lui enleva un cri de titan. Il brisa l'empennage sans arrêter sa course, et trouva même les ressources pour redoubler d'efforts.

"…plus aucun doute… il sait où je vais… il n'était pas là par erreur… ce n'était pas un hasard…"

L'endurance l'abandonnait, ralenti qu'il était par toutes ces blessures il s'attendait à être arrêté à n'importe quel moment par une énième flèche. Malgré cela il arriva en vue de l'abbaye Trappiste. Enfin. Cela lui mit du baume au cœur, qui cette fois-ci fut touché par le dernier projectile. Il le savait. Il le sentait ralentir dans sa poitrine…

De rage il s'élança à toute vitesse vers l'entrée du domaine en hurlant, les gardes en faction le reconnurent aussitôt et il n'eut pas à ralentir pour pénétrer dans l'enceinte. Ensanglanté, il brisa la dernière flèche avant d'entrer dans la chambre de Maelin. Bernardo, l'œil interrogateur ramassa le bout de bois souillé qu'il porta à son bureau…

La petite ouvrit les yeux lorsqu'il déposa son trophée à coté du cœur de givre, il s'assit et lui prit la main, elle lui sourit, il ne sentait plus son cœur, elle était très fatiguée. Ils refermèrent les yeux ensemble…

A ce moment, Fëanor et Thaoth étaient comme ils le devaient en faction devant la porte. Fëanor fumais sa pipe en plaisantant avec le guerrier quand la venue soudaine de Slik les a interrompu.
Fëanor confia très rapidement sa pipe a Thaoth et se rua dans la chambre. Il assista a la scène et se mis immédiatement a examiner le rôdeur gravement blessé.

"Mmm ceci n’est plus de mon ressort de guérisseur…. Thaoth ! Vite ! Va quérir un moine et alerte tous les trappistes que tu trouveras !"

A ces mots le guerrier parti aussitôt. Fëanor resta au coté du rôdeur pour examiner ses blessures avec exactitude et essayer de trouver un remède, mais il savait que ses efforts serait vain…Rien ne pourra changer le destin du blessé.

Sous les reflets d'une lune naissante un étrange cortège voguait non loin de lîle des colporteurs. D'une petite barque une ombre emergeait à peine. L'eau entourant la barque grouillait étrangement comme lorsque des saumons s'accouplaient dans une rivière. Mais le remou ne celebrait en rien la vie. Accostant sur un bord de l'île l'ombre en sortit et attacha la barque à un rocher. Elle s'engoufra ensuite dans les recoins d'une falaise. La marée grouillante recouvrit les rocher en le suivant. Des dizaines, des centaines de rats degoullinant sur la cote. Mais aucun sons si ce n'est celui de leurs pattes et de leurs corps crapahutants sur le sol n'émanait de la masse. Rassembler en une masse rampante devant l'ombre les serviteurs attendaient les ordres.

Aller mes petits et surveiller les entrée et venue. J'ai a parler avec ce cher ambassadeur. héhéhé

La nuée de rats cadaverique se disperçat aux quatre coins de l'île en toute discretion sous le regard sérieux de leur maitre.

Eowadra s'était levée tôt, l'annonce de la mort de Slik était arrivé par le dernier courrier, une dure tâche lui restais a faire... l'annoncer a Joan. Elle se dirigea vers la chambre de celui-ci, s'arrêta devant la porte la lettre a la main. Cette dernière nouvelle allait l'achever...déjà qu'on ne le voyais presque plus depuis la mort d'Alnira. Elle prit une profonde inspiration et frappa à la lourde porte de chêne. Attendant une réponse elle regarda fébrile tout autour... pourquoi c'était a elle d'annoncer cette nouvelle. Elle crispa les doigts sur la missive, prête a refrapper à la porte quand elle remarquas derrière l'ombre d'un pot de fleur deux yeux luisant. S'accroupissant doucement elle se pencha pour mieu voir ce qui se cachais dérrière le pot en terre et se retrouva nez a nez avec un rat cadaverique.

- Naxor laisse trainer ses bestioles maintenant... il manquais plus que ça. Va falloir que je lui en parle.

Le grincement d'une porte qui s'ouvre la fît se relever rapidement, un peu gênée d'avoir été surprise dans une situation plus que cocace. Elle se tourna vers Joan se machouillant la lèvre inférieur, ce qu'elle arrêta de faire de suite quand elle s'en rendit compte.

- Joan j'ai... une terrible nouvelle a vous annoncer.

Elle lui tendit la missive en se disant que cette annonce allait pas arranger les cernes qu'il avait déjà. Elle pensa aussi que cela allais encore lui compliquer la tâche. Les dernières nouvelles allaient rendre certaines personnes incontrolable.