[RP] Chapitre II : Les Guides

C’était l’aube quand je réintégrais le Hall des Moines Trappistes. J’avais peu dormi et j’étais de mauvaise humeur. Voilà ce qu’il arrivait quand on rendait service. On se faisait toujours piéger. Ce diplomate de malheur avait bien choisi son moment pour démissionner ! Et me voilà affligée, en plus d’une enquête grotesque et farfelue, d’un nouveau rôle politique que je ne maîtrisais point. Faire des ronds de flancs à des personnes que je méprisais, n’allait certainement pas me faire rire. Je me demandais bien pourquoi je n’avais pas maudit le chef, l’ambassadeur et toute la confrérie en son entier. Je sentais la colère monter et tourbillonner au fur et à mesure que je traversais l’île. J’avais bien envie de passer mes nerfs sur le premier venu, tout en sachant que j’aurai préféré avoir l’un des Frères sous la main. J’étais surtout, parfaitement consciente, que je ne devais m’en prendre qu’à moi-même. Ce qui ne faisait qu’envenimer les choses.
Je pensais aussi à cet inquisiteur, terré dans son trou et qui ne se décidait pas à en sortir. Ce furet qui gardait précieusement ses indices, comme si c’était la prunelle de ses yeux. Je décidais de le traquer résolument dans le courant de la matinée. Et d’avoir des réponses précises à toutes mes questions.
Je me rendais dans les appartements de Syakalyl quand je trouvais plusieurs moines agités courrant dans les couloirs. J’en attrapais un au hasard et l’interrogeais durement. Le feu avait pris dans la chambre de Maelin pendant la nuit. Mais par miracle, il avait été maîtrisé on ne sait comment. Je pestais et lui ordonnais de me conduire dans l’aile des Officiers trappistes.
Il hésita mais capitula bien vite. Quand j’arrivais à la porte des appartements, des gardes en faction protégeaient l’entrée. Je me présentais et leur tendis l’ordre de mission.
- Maelin n’a rien ? demandais-je en reprenant l’Officiel. Elle est toujours là ?
- Elle a été placé dans d’autres appartements, me répondit un garde d’une voix bourru
- J’ai besoin d’inspecter la chambre. Pouvez vous m’ouvrir ?
Ils s’entre-regardèrent, confus. Je soupirais. Rien ne pouvait donc être facile aujourd’hui ?
Un mouvement sur ma droite me fit brusquement pivoter. Et j’aperçu Revely, titubant, qui venait vers nous. Je l’interpellais alors, irritée.
- Que fais-tu ici ?
- Chuuuuut…. Murmura-t-il, ne crie pas…
Je haussais un sourcil.
- Je ne crie pas.
- Ah bon ?… Pourtant c’est comme si j’avais un guerrier qui me pilonne la tête avec son marteau…
- C’est l’alcool, Rev. Si tu voulais bien cesser de te murger, tu aurais sans doute le crâne un peu plus frais. D’ailleurs, tu tombes très bien. Tu vas me servir d’assistant.
- Hein ? Quoi ? Assistant ?
Je me tournais vers les gardes et d’un mouvement de tête leur intimais l’ordre de me laisser passer. Revely voulu s’enfuir, croyant sans doute que je ne le retiendrais pas. Il avait tort. Je l’attrapais résolument par le bras et le tirais vers moi. Il bougonna, grogna mais ne bougea plus.
Les appartements m’étaient ouverts et je pénétrais à l’intérieur.
- Que personne ne nous dérange, déclarais-je aux sentinelles en refermant la porte
La pièce était dans un drôle d’état. Le froid polaire qui avait stoppé l’incendie, avait fondu pour laisser des traînées d’eau dégoulinantes sur les murs. L’humidité s’était installée, excepté sur celui du fond. Une couche épaisse de suie auréolait le papier peint. Il ne restaient des rideaux que deux vagues pans ridicules flottants au plafond. Le chambranle était carbonisé. Le coup de pied d’un enfant en aurait fait des cendres. J’avançais au milieu de la pièce.
- Ne touche à rien, Rev, déclarais-je en le voyant du coin de l’œil s’approcher d’un miroir brisé
- Je ne veux pas être assistant ! grommela -t-il.
Il commençait à m’échauffer. Ce n’était pas le bon jour, et le malheureux fit les frais de ma mauvaise humeur.
- Et pourquoi crois-tu que tu es là ?m’écriais-je agacée. Pour courir la gueuse et te pochetronner toute la journée ? Ton ambassadeur nous a laissé tomber, alors soit adulte et responsabilise toi ! Tu serviras à quelque chose au moins!
Le nécromancien grimaça et baissa la tête, penaud.
- Sya est parti ? murmura-t-il
- Oui, Sya est parti. Tu en discuteras avec ton chef, moi j’ai pas le temps ! Tu fais ce que je te dis et tout se passera bien !
Je posais les doigts sur la suie pour évaluer sa structure. Je fis glisser mon pouce et mon index l’un contre l’autre appréciant la texture grasse, la couleur et l’odeur. Elle avait l’air tout à fait naturel. Je tournais sur moi-même à la recherche de l’amorce. J’observais le sol avec attention, et finit par trouver, près de la porte de la salle de bain, un petit morceau de bougie frigorifié. Je le regardais sans le toucher.
- Rev ? Tu as des gants ?
Revely acquiesça.
- Tu me les prêtes ?
- Je peux bouger alors ?
J’eus un rictus et lui fis signe de me rejoindre. Je vis qu’il marchait à tâtons, mettant ses pas dans les miens quand la suie avait laisser des traces. Il me tendit un premier gant que j’enfilais pour attraper le bout de cire.
- Garde le. On l’examinera plus tard.
Je me redressais et parcouru la pièce des yeux à nouveau. Le miroir brisé m’interpella à son tour. Fracturé en son centre, il se zébrait ensuite vers l’extérieur. Des cercles concentriques partaient du point d’impact.
- Quelqu’un n’a pas aimé son reflet … commenta Revely en me suivant des yeux
- Vraisemblablement, approuvais-je
J’avais le nez sur la glace quand j’entendis le nécromancien ouvrir la fenêtre dans un bruit grinçant. Je m’écartais subitement.
- Qu’est ce que tu as fait ? criais-je
En quelques enjambées je fus à sa hauteur, fulminante. La fenêtre manquait de tomber en morceaux, et j’avais l’envie démente de la fracasser contre le mur à défaut de le faire sur Revely.
- Y a un truc, là dehors … me dit-il en pointant du doigt le rebord.
Je me penchais, essayant de ne pas toucher le bois du chambranle désormais miteux. Il avait raison, le bougre. Un petit morceau de tissu blanc voletait au vent. Je le pris délicatement de ma main gantée.
- Tu vois que tu peux faire un parfait assistant, complimentais-je ironique
- Quand on me fait confiance, répondit-il du tac au tac avec un sourire éclatant

Syakalyl se réveilla en sursaut dans des draps trempés de sueur... Il ne reconnut pas l'endroit où il avait dormi... Où pouvait-il bien être, et comment était-il arrivé ici ?

Se levant, il avisa ses vêtements entassés en vrac sur une chaise. S'enroulant dans une couverture, il les récupéra d'une main. Le soleil brillait deja haut dans le ciel par la fenêtre, et une agréable senteur marine parvenait à ses narines.

Se passant la paume sur le cou pour masser ses raideurs, l'ex-ambassadeur essaya de se remémorer les évènements de la veille au soir. Il était sur l'île des Colporteurs, à s'affairer sur différentes lettres en compagnie de Joan Grandgosier, de Eirin Azra, et de Dread Hult.

Oui, il avait appris qu'il avait été désigné par Dieu pour trouver la panacée... Mais le sens de sa propre prophétie lui échappait pourtant encore.

Sif Ragnarok les avait rejoints. Puis, Sambre était arrivée... Elle avait précédé Mirhandil... Il avait réclamé des comptes sur sa démission. Une très vive dispute s'était ensuivie, Syakalyl et le seigneur du Royaume Tellurique s'apostrophant violemment un peu à l'écart. Seules quelques bribes, accentuées par la colère, parvenaient aux oreilles des femmes.

Ne pouvant aboutir à un compromis, le rôdeur avait demandé à Sya de patienter jusqu'au lendemain, afin de reprendre la conversation à tête reposée. Pour cela, Mirhandil avait sollicité d'Eirin la permission de dormir sur place.

Que s'était-il passé ensuite ? Sif avait proposé à Sya de visiter son domaine... Désireux de ne pas rester sur la même île que son ancien seigneur, Sya avait accepté sans réfléchir.

Approchant de la fenêtre, il écarta le rideau. Il reconnut le village des pêcheurs, et les blasons aux couleurs de l'Ordre de la Rose et de l'Epée. Non loin de là, Sif Ragnarok examinait les machicoulis, dans la perspective de futurs travaux.

Se sentant observée, elle se retourna et fit un petit signe à l'ex-ambassadeur...

Cixi et Xyu discutais sur les falaise de l'île des Colporteurs quand une lumière aveuglante pointa de l'horizon, les contours d'une silhouette apparurent. Une voix tonitruante se fit entendre, éclipsant toute chose, elle imprégna l'île entière de sa présence et résonna dans tous les recoins.


La voix se tue et la présence s'en fût.

Regardant Cixi qui etait assise sur une roche toute proche de lui, Xyu ne dit rien, et se contenta de lui prendre la main. Quelques secondes plus tard, il parla


- Il est temps d'aller retrouver les autres ... Il ya du boulot.


Et il se leva, et l'aida à se relever


- Jolie robe ... Peut etre trop transparente ! Il parti de son petit rire habituel

Alors que Cixi savourait ces moments de tranquilité avec Xyu, elle fut bouleversée par les évenements qui lui annonçait enfin sa quête...

Elle qui, depuis le temps de l'annonce, désespérait de plus en plus à l'idée de ne plus revoir son amie Maelin, cette voix qui lui dictait son avenir lui redonna la lueur dans ses yeux qui se perdait au fil des jours...

Cixi : "Oui mon ami Xyu, ne perdons pas de temps. Il faut au plus vite que je réunisse quelques amis afin de partir dans les froides contrées...je bénis ce jour."

....et Cixi partit vers sa nouvelle chambre afin de changer de robe et de remettre son nouvel habit de feu...

Eirin était dans son bureau quand dread entra, elle avais les laissez-passer que Joan lui avais dicté pour que l'escorte de L'Ordre de la Rose et de l'Epée arrive sans encombre à l'abbaye. Il ne lui restais plus qu'à les leur envoyer sur leur île par le prochain bateau disponible, elle héla un Colporteur pour lui donner la missive avec les laissez-passer.

- Bonjour Dread, que puis je pour vous ? Installez-vous au mieu et dites moi ce qui vous ammène dans mon bureau.

(si tu veux on fera l'entrevu sur le jeu)

Le soleil venait à peine de clamer le déclin de l'astre lunaire que Sif s'éveillait déjà. La jeune femme commença par se préparé un frugal repas tout en repensant aux événements de la veille sur l'îles des Colporteurs. Elle tâcha, avant toutes choses, de bien remettre les informations qu'elles avait entendue le soir précédent à leurs places.

"Une femme victime d'un empoisonement, cette personne était très respectée....Un inquisiteur qui semble vouloir faire cavalier seul, des guildes qui n'ont pas l'impression de guère s'apprécier.......* elle soupira*"

Le rapport que lui avait fait Sophiane de Bricour la veille était plutôt confus. C'était pour cette raison qu'elle avait souhaitée ce rendre en personne sur l'île des Colporteurs mais ça ne l'avait pas éclairer sur cette affaire pour autant...

Elle finît son repas prestemment avant de se rendre sur la muraille ceinturant la forteresse insulaire afin de faire le vide et d'évalué les travaux de réfection nécessaire à la défense du domaine. Les questions fusait et tambourinait dans sa tête, ce qui n'était pas pour lui plaire. Elle arrêta son inspection et se dirigea vers la masûre où elle avait logée Syakalyl pour la nuit, tout semblait calme et elle retourna donc aux fortifications.

Un peu plus tard, elle vît Sya par la fenêtre de la maison et le salua. Elle aurait bien aimée parlez avec lui de la nuit dernière mais malheureusement, elle avait fort à faire. Elle devait s'enquérir de l'état des réserves de vivres et d'eau potable.

Dans le courant de la journée, elle envoya une missive à Sophiane afin de lui dire de se tenir prête à toutes éventualités. Elle en fît de même pour tout ses conseillers. Une fois les missives terminées, elle s'abandonna quelque instants, laissant son esprit vagabonder parmis les méandres de ses souvenirs. Elle se revoyait le jour où elle devint écuyère ou encore celui où l'Ordre dans son entier s'était porté contre les charrs en chantant gaiement, sûr de leur victoire mais tout celà est bien loin maintenant et elle revint donc à la situation présente ainsi qu'à l'affaire concernant Dame Maelin. Elle devait voir Syakalyl et seul afin d'en savoir plus.

Elle vît Sya le soir même, les derniers rayons du jour faiblissait peu à peu lorsqu'elle l'acceuillît. L'entrevue ne fût pas particulièrement longue mais pas sans résultats.

"Je ne vous jugerais pas par rapport à ce qu'on pû dire les autres hier soir, je vous jugerais pas vos actes et par ce que mes yeux auront vu." Lui dit-elle en plein milieu de la conversation. Le mage parût surpris de son attitude.

A la fin de cette visite, elle raccompagna Sya au dock car il devait se rendre chez les Colporteurs. Elle regarda la frégate partir en repensant à la discussion qui venait d'avoir lieu.

"Il est le suspect parfait,pourtant je ne peux admettre que ce soit lui, je ne me l'explique pas..... Mais je le sens". Elle partît vers ses quartiers." Il fait aussi une cible de choix car il était très proches de Dame Maelin donc plus facile à atteindre et d'autant plus facile à suspecter, non c'est trop simpliste, trop évident, il nous faut chercher ailleurs"

Elle continua à parler seule jusqu'à son logis et veilla tard cette nuit. Elle devait voir Dame Azra promptement......

Sunnya se promenais dans les vignes de l'abbaye, elle sentit une présence derrière elle, mais elle ne put bouger.Une voix tonitruante se fit entendre, éclipsant toute chose, elle imprégna l'île entière de sa présence et résonna dans tous les recoins de l'abbaye.



La voix se tue et la présence s'en fût.

Il était tard, l'île des Colporteurs était calme, seul le bureau d'Eirin était la seule source de lumière. Eowadra rentra doucement en poussant la porte.

- Tu fais quoi encore à cette heure-ci ?

Eirin sursauta, surprise.

- Oulha tu perds le nord, tu es malade ?

Eowadra s'approcha et passa sa main sur son front. De ce fait elle lut quelques mots qui étaient inscrits sur la feuille qu'Eirin noircissait de son écriture un peu plus tôt.

- J'aime pas ce que tu fais là ! Tu as perdu la boule ?
- Peut-être...

Eirin pris la feuille et l'approcha de la bougie, la flamme commença à lêcher le papier doucement. Eowadra posa la main sur celle d'Eirin et retira la feuille de la bougie, et éteignit le feu naissant.

- Si tu en as besoin fais le, mais si tu veux écrire cela, autant utiliser les noms qu'il faut. Tu peux prendre le mien. "Je le fais et j'assumerais" c'est notre devise après tout. Pourquoi maintenant ?

- Un ami s'est découvert, même si il garde sa part de mystère, il a cru en quelquechose et osé faire ressurgir le passé. Je me suis demandée si j'en était capable.

- Je comprend, fais le, on assumera en temps voulu. Si tu as besoin de moi dans cette affaire n'hésite pas, car je crois que tu es trop au milieu de tout ca... trop investie.

- Sans doute mais j'espère être encore objective.

- J'en suis pas sur, mais je ne pense pas que tu sois la seule à ne pas être objective... Tu sais que j'ai réussi a faire réécrire son nom a Alnira, l'apprentissage est long mais elle commence a réaprendre les bases de l'écriture.

- Ca me désole de la voir comme ça, mais comme tu as dit, "je le fais et j'assumerais". Elle a assumé.

- Je retourne dans ma chambre c'est pas une heure pour moi.

Eowadra lui fît un clin d'oeil et s'en retourna pour découvrir Joan sur le pas de la porte. Elle passa à côté de lui en lui fesant un signe de tête. Elle s'éloigna vers sa chambre qu'elle partageais avec Alnira. A travers le bruit de ses pas Joan cru entendre le bout d'une phrase : "..., j'assumerais".

Eirin tenais dans sa main le rapport du dernier attentat enver Maelin. Celle-ci avais été sauver encore une fois de justesse. L'abbaye avais l'air d'être une vrai passoire, on ne savais pas d'où venais le mal, de plus en de plus d'élément venais se greffer dessus. Elle avais un accord avec l'abbaye, et vue les derniers événements il fallais peut être soutenir ce qui avais déjà été fait. Eirin pris sa plume et entrepris d'écrire a l'inquisiteur.

Citation :

A l'attention de L'inquisiteur de l'abbaye d'Ashford,
Suite aux derniers vénements, je vous propose d'allouer à la chambre de Maelin deux gardiens, ceci complètera l'offre d'aide que je vous avais faites en vous envoyant Shana il y a de ça quelques temps. Si cet apport a vos propres vous aggrée j'enverrais Féanor et Thaot par le retour de courrier. Ils prendront place près de la chambre de Maelin pour en assurer la sécurité.
Amicalement,
Eirin Azra

Eirin posa sa plume et repris le rapport et marmonna pour elle même :
- Les dés sont jetés...

S'abandonnant à la caresse du vent du large, Syakalyl frissonnait, profitant de cette âcre senteur salée. Un soleil timide perçait par intermittence au travers des nuages, sans venir réchauffer les marins affairés aux manoeuvres d'approche. A quelques encablures, devant, se profilait la sombre île des Colporteurs, ceinturée de ses jungles.

Sya put apercevoir Eirin Azra, en dépit de sa petite taille et de la distance, qui attendait, assise sur un tonneau. Comment l'ex-ambassadeur allait-il pouvoir justifier de son absence, tant soudaine qu'inexpliquée ? Et ce d'autant plus qu'on l'avait vu quitter le domaine des Colporteurs la veille, à moitié dénudé et portant une femme dans les bras...

L'appontage fut rapide et précis, ce qui témoignait de la grande compétence des marins et de la maîtrise du capitaine du navire. A force d'écumer les mers pour livrer les marchandises des Colporteurs, cet homme corpulent aux traits austères devait avoir acquis une expérience peu commune.

Dès que la planche fut sortie, Sya ne perdit pas un instant et descendit sur les docks à grands pas. Eirin sauta de son tonneau, tout d'abord sans rien dire, mais devant le silence de son hôte, elle se lança. "Bon voyage ?" L'homme hésita, ne sachant trop quoi dire... "Oui, merci. Heu... J'ai passé la nuit au domaine de Sif, et..." Il eut un blanc. Il ne pouvait pas lui parler de la requête inattendue, si inattendue qu'elle l'avait lui-même pris complètement au dépourvu.

Eirin ne laissa guère le silence perdurer. "ça ne me concerne pas. En route, il y a du boulot."
Sya l'attrapa par le bras avant qu'elle ne se retourne, et sans trop comprendre pourquoi, il ressentit le besoin de se justifier. "Ce n'est pas ce que tu crois...
- Ah non ? Mais je ne crois rien du tout, moi..."

La Colporteuse se dégagea, et entreprit de gravir le sentier menant au hall de la guilde. Soupirant, Sya la suivit.

A peine débarqué, Eirin conduisit Syakalyl jusqu'au domaine des Colporteurs. Là, il eut la surprise d'y trouver Sif Ragnarok, de l'Ordre de la Rose et de l'Epée.

"Sif ? Mais... Je rentre à peine de chez vous ! Que faites-vous ici ?
- Sya, Eirin et moi avons à vous parler. Elle et moi avons discuté, et nous nous sommes entendues. Nous voudrions que vous quittiez le domaine des Colporteurs pour vous réfugier dans la forteresse des Inquisiteurs, à Krak.
- Comment ?!? Mais... Pourquoi ??? Suis-je devenu indésirable jusque chez les Colporteurs ?
- Ce n'est pas le problème. Nous pensons que la personne véritablement visée par les attentats contre Maelin, c'est vous. Il faut vous mettre à l'abri, vous êtes beaucoup trop exposé sur cette île. Laissez nous mener l'enquête.
- Voyons, Sif, vous vous entendez ? Eirin, ne me dites pas que vous êtes d'accord avec ça ?"

La Colporteuse, adossée au muret, hocha la tête. L'ex-ambassadeur explosa dans une colère sourde. "Mais il en est hors de question ! Je refuse de me cacher pendant que vous braverez tous les risques ! Et de toute manière, si j'étais réellement visé, l'assassin ne s'en serait pas pris qu'à Maelin !"

Eirin s'approcha : "ce départ faciliterait les choses pour tout le monde, Sya.
- HORS DE QUESTION ! J'ai promis de sauver Maelin, et je le ferai. Et Joan dans cette affaire, vous lui en avez parlé ? Il est d'accord ?
- Non, il n'est... pas très en forme ces derniers temps.
- Où est-il ? Je veux le voir...
- Je ne sais pas où il est, il est libre de se déplacer... *haussant les épaules*
- Je vais de ce pas lui soumettre votre proposition, je doute qu'il approuve de perdre un guide de la panacée !"

Eirin et Sif se regardèrent, en conversèrent à voix basse, tandis que Sya partait en direction des quartiers des invités.

Un hurlement se fit entendre, suivi d'un appel à l'aide. "EIRIIIIIIIIIIIIN!"

Sif fut aussitôt en posture de défense. "La voix de Sya!"

Cixi préparait ses affaires pour aller combattre le froid des cimefroides. Elle était plus décidée que jamais à remplir la mission que DIEU lui avait confiée...

Elle demanda à Saryna de prévenir les proches de son départ imminent pour la Citadelle de Granite.

Ainsi, pour réunir trois capes, saryna passa le message du rendez-vous ce soir vers 21h30 en la citadelle de granite pour chercher les ingrédients afin de sauver une Maelin de plus en plus mourante...