[RP] Chapitre II : Les Guides

Sympathique ton pied à terre petite, même si le terme n'est pas forcément le mieux choisi puisque nous sommes sur un île. Le climat laisse pourtant un peu à désirer mais tu as tenu parole, Oona est comme un poisson dans l'eau ici, malgré le peu de gibier qu'elle peut avoir à chasser.
Marek dis-tu ?
J'ai connu un Marek autrefois, dénué de conversation, inintéressant, il savait à peine marcher et ne parlait pas plus de quelques mots lorsque l'on s'est perdu de vue. Je n'irais pas jusqu'à dire que l'on se considérait amis, mais si mes souvenir ne me font pas défaut il me semble que nous étions assez proches pour je ne sais quelle raison...
Je sens comme une sorte de méfiance à mon égard émanant de toi petite, n'aies crainte je ne m'avancerais pas plus que ça, je tiens juste à regarder un peu cette salle de plus près, c'est presque agréable comme atmosphère ici je trouve, ta présence auréole cette île d'une sombre puissance magnétique, ce qui peut paraître rassurant et inquiétant en même temps, mais je ne... Marek ?? Oui Marek !!!! Mon fils !!!!
...
Excuses-moi petite, tomber ainsi n'est pas digne, je... je ne me souviens pas... j'ai honte de moi, je te laisse à ta gymnastique d'entretien, je dois retrouver Oona , j'ai besoin d'air...

*Ils avancèrent dans les pénombres, éclairés par la lueur du bâton de feu, ils ne distinguaient même pas leurs pieds… Timomega demanda a Eos qui étaient aux agués* :

" Sommes nous bientôt arrivés ?"

*Elle répondit dans un soupir* :

" Non, pas encore, je sens une présence dans le coin, soyons sur nos gardes… "

*Ainsi ils avançaient, soudain, ils entendirent un bruit d’oiseau provenant d’un peu plus loin dans la grotte… Ce cri fit sursauter Timomega *

"Qu’est ce que c’était ?"

*Devant le haussement d’épaule d’Eos, ils reprirent leur chemin*

" J’espère que nous trouverons rapidement Bernardo " dit Timomega en évitant de trébucher sur un caillou…

Les murs de la grotte fissurés etant inquietants, ils presserent le pas, des bruits ressemblant a des coups de tambours se faisaient entendre de la surface, une agitation particuliere...

Eos chuchotta:

"Nous sommes arrivés, prenons a droite et montons l'escalier, nous serons dans l'abbaye..."

Arrivés en haut des marches, ils se cacherent derriere des futs de biere, en effet , une patrouille de Chasseurs vetus de rose vint dans leurs alentours...

Quand ils reussirent enfin a les eviter, ils changerent prudemment de cachette... helas, un Moine les surpris...

Elora Delstorm a écrit:: Elora suivait la troupe des Dards à bonne distance. Elle s'était toujours méfiée des rôdeurs, et de leur promptitude à décocher une flèche au moindre bruissement suspect. Elle espérait donc ainsi éviter un coup malheureux, tout en étant au plus près des événements.

Eux ne prêtaient guère d'attention a la jeune guerrière, tout occupés qu'ils étaient à disserter sur elle ne savait quoi, étant trop loin pour distinguer de quoi ils parlaient en chuchotant. Leurs autruches les suivaient de près, et Elora trouvait ce spectacle des plus comiques.

Ils faisaient ainsi tous le tour de l'abbaye, et se retrouvèrent derrière l'imposante bâtisse, quand soudain Elora distingua du coin de l'oeil un très faible mouvement sur sa droite.
C'est alors qu'elle vit une rodeuse et un élémentaliste sortir de nulle part. Ils portaient la cape des colporteurs, et leur présence dans l'abbaye ne présageait rien de bon pour Elora. Elle se précipita vers eux.

"Qui êtes vous? Et que faites vous ici? Vous croyez qu'on n'a pas encore assez à faire?"

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

Eos et Timomega se retournèrent vivement en direction de la moine trappiste dans un léger sursaut.
Eos Séléné prit la parole et répondit à Elora d’une manière non cachée.

« Tu as l’air d’être trappiste, nous sommes Timomega Darkphenix et Eos Séléné des Colporteurs d’Ascalon, regardes la cape de Timo *pointe du doigt vers timo ; celui-ci prenant sa cape et la présentant à la jeune femme.*
Je n’en porte pas pour des raisons pratiques, mais je fais aussi partie de la guilde.
On est là parce qu’on doit absolument voir Bernardo Gui, c’est d’extrême importance ! Je sais qu’il se passe des choses étranges dans votre abbaye ce soir. Mais sache que les Colporteurs sont vos alliés et sache que Timomega et moi sommes là pour une raison bien précise, parler à Bernardo Gui. Si tu pouvais nous amener à lui, ça nous aiderait vraiment !»

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

[RP] Chapitre II : Les Guides - Page 8 Sherazadecopie5yr

Ayant reprit son souffle, assise sur le lit de la guerrière Shana Mounma, Shérazade enfila ses bottes rouge, se leva et reparti en direction de la chambre de Maelin dans un pas pressé, mais sans courir. Tout en avançant, l’envouteuse tâtait ses cheveux afin de vérifier que sa coiffure était bien remise en place après sa course forcée.
Shérazade se dit à elle-même :
« La jeune Maelin devrait se réveiller incessamment sous peu, je ne veux pas manquer cet évènement… »

La lueur de l'éclair aveuglant s'atténuait lentement dans un silence sépulcral, telle une scène se déroulant au ralenti, la poussière retombait insensiblement, semblant flotter dans l'air immobile, hors du temps. Un trou béant dans le mur figurait l'endroit où s'était trouvé Joan quelques secondes auparavant, seul le fourreau de son épée au sol, baignant dans une flaque de sang, témoignait qu'il fut présent à l'épicentre du tremblement de terre provoqué par l'élémentaliste quelques instants plus tôt.

Shérazade, après avoir lâché l'oiseau et refermé la fenêtre dans cette chambre anonyme, reprit son souffle, se rechaussa, arrangea sa tenue et sa coiffure tant bien que mal en reprenant la direction de la chambre de Maelin.
Lila, qui ne savait plus où donner de la tête dans tous les événements se succédant au sein de cette pauvre abbaye, accourait dans les quartiers des officiers.
Talinee tenait en respect des étrangers tentant de pénétrer par une entrée peu officielle.
Merenita vociférait après l'armée des Dards qui semblait quelque peu désorganisée par les autruches courant dans tous les sens.
Kaede, qui distançait Winnie retenu par un éboulement, cru distinguer une silhouette féminine transportant un corps inanimé hors du domaine.
Elora, stupéfaite était tombée sur des Colporteurs qui tentaient également de s'immiscer chez les Trappistes.
Natacha, sonnée par l'onde de choc s'était adossée au mur du couloir essayant tant bien que mal de recouvrer la vue et reprendre ses esprits.
Feydriva Lyonsbane et Amyra patientaient encore devant la grande double porte, en brandissant l'étendard de leur confrérie de manière pacifique.
Selene Swiftarrow tapie au sol, guettait toujours les fluctuations des vents, écoutant les mouvements de l'armée de Dards qui se déployait non loin d'elle.

Lila, qui devança Shérazade s'attardant devant le miroir d'une autre chambre toujours dans le but de remettre sa chevelure en ordre, s'accroupit devant Natacha pour s'assurer qu'elle était hors de danger.

- "Ça va aller ?"

La moniale se concentra sur un simple sort de soin pour éviter toute complication, c'est alors qu'elle sursauta, surprise par le fracas de la porte s'abattant au sol. Elle fit volte face, par réflexe, les gonds rompus ne tenaient plus que par miracle au chambranle, mais ce qu'elle vit au-delà lui coupa la respiration. Elle ne pu qu'à peine prononcer son prénom dans un souffle éteint.

- "Maelin !"

La jeune rouquine était enfin éveillée, elle semblait fatiguée mais en bonne santé. Elle venait apparemment d'utiliser ses compétences de guérison, mais pas sur elle-même. Son regard auréolé de profondes cernes se tourna vers Lila, et l'on pouvait deviner au coin de ses lèvres l'ébauche d'un sourire, alors que dans ses yeux une intense étincelle brillait. Sur ses genoux reposait la tête de Syakalyl, inconscient mais hors de danger, dans ses cheveux se promenaient les mains de Maelin, rêveuse…

La moniale reprit ses esprits, elle se dirigea vers la jeune fille, la dégagea de l'ancien ambassadeur couché sur son lit et l'aida à se relever. Appuyée au bras de Lila qui lui expliquait la situation, Maelin se rendit à la porte fenêtre qui donnait sur la cours et le cloître en contrebas. Appuyée à la balustrade elle se pencha, soutenue par son amie. Malgré sa fatigue ainsi que sa faible corpulence, une voix tonitruante éclata alors dans l'abbaye :

- "CESSEZ CES IDIOTIES SÉANCE TENANTE !!!
La violence n'engendrera que la violence, nous sommes dans une abbaye parbleu et non dans une caserne, que nos portes s'ouvrent à nouveau et elles ne pourront être enfoncées…"

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

Akeron a écrit:: Au travers des feuilles on ne distinguait maintenant plus l’abbaye que par les flambeaux. La forêt dense ne permettait pas une bonne vision, et Shendris et Nathanael avançaient par petites avancées. Le cuir frottait contre les branches et arrachaient parfois des lambeaux de vêtements. Au sol dans les fourrés, aucun animal n’était visible. Tous se cachaient, comme menacés par quelque chose. Un dérèglement dans la nature. Soit Melandru abandonnait ses enfants, soit un magicien usait de ses forces. Le second paraissait plus probable aux yeux de Nathanael, et même si son attachement à la nature ne tenait pas plus qu’un fil retenant un piège, il se savait affecté par cet évènement. De temps à autres il observait son ami, et décelait la même lueur dans son regard sombre. Le temps avait longuement passé depuis leur première rencontre.

Le temps. C’est ce qui lui manquait. Partir dans un passé révolu n’était pas acceptable en un pareil moment. Il savait que toute l’attention du rôdeur se concentrait dans l’instant présent, et il devait faire de même. Il n’y avait qu’un unique but à ceci. Il sauta vers une branche adjacente et arrêta tout mouvement. Ses vieux réflexes ne l’avaient pas abandonné. Shendris continuait son chemin, et le krytien l’arrêta d’un lancer de dague. Elle se ficha dans un arbre, accrocha le cuir du vêtement et stoppa la course effrénée du Tellurique. D’un geste de la main il lui intima de ne pas poursuivre plus en avant. Un faible bruit courrait dans le vent, serpentait dans la forêt. Nathanael reconnu un cri d’oiseau particulier. Le seul dans les environs, et il lui était familier. Derrière le piaillement il décelait la voix de Selene. Il dégaina prestement deux dagues de bonne facture et Shendris, remarquant son geste, prit son arc dans ses deux mains. Les deux hommes sautèrent au sol, et se lovèrent dans les buissons. Il rampèrent une dizaine de minutes et parvinrent à la lisière d’une clairière. Selene se tenait en son centre. Shendris monta dans l’arbre le plus proche, et inspecta les environs. Nathanael, lui, restait camouflé dans la verdure. Un piège organisé par les Trappistes peut être, avec une illusionniste ayant pris l’apparence de la rôdeuse.

Néanmoins aucun des deux n’avait perçu durant leur avancée des tâches roses parmi les arbres. Les Dards étaient dans la forêt, cependant ils ne le savaient pas.

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

Wata a écrit:: La menaçe qui pesait sur l'abaye sans se montrer s'estompa peu à peu.

La nuée étrange qui tournait autour de l'abaye tel un oiseau de proie prit la direction du sud pour finir par disparaitre à l'horizon.

L'eau qui était devenus calme au bords du port repris son cour naturel après que la masse noire qui grouillait au fond disparus dans la profondeur des océans. De petites vaguelettes suivient des courrants normaux et de la bruime marine reprirent leurs droits.

Dans la plaine verdoyante on pouvait entendre des petits bruits de cavalcades de créatures pas plus grandes qu'un lapin qui disparaissaient petit à petit. D'abords un, puis deux chant d'oiseaux se firent entendre avant que l'orchestre de la nature sorte de cette entracte. Un lapin sortit timidement de son terrier, alerte au moindre mouvement, avant de reprendre son festin d'herbes habituel.

Cela dura plusieurs minutes mais pour les yeux éclairés des amoureux de la nature le calme était revenus.

Wata a écrit:: Natacha, à peine remise du choc et ravivée par les soins de Lila ouvrit les yeux malgré le mal de crâne qui la taraudait. Elle restait sous le coup des chocs précedants.

Un torrent de penssées l'acablat malgré elle. L'habitude d'imaginer toutes les possibilitées des rencontres était bien pratique mais se mélangait mal avec un mal de tête.

Ce n'est que le cri de Maelin qui la sortit de cette trance douleureuse. La douleur que provoquait le hurlement fit tomber Natacha sur le coté. la surprise passé elle scrutat les alentours en se relevant pour mieux se rendre compte de ce qui s'était passer. Voyant Syakalyl évanouit mais dans les bras de Maelin elle fut presque soulagée. Elle se precipitat vers lui, dandolinante, pour lui tenir assistance. Elle lacha un sourrire amical envers Maelin pour lui montrer ses intentions et pris Syakalyl dans ses bras pour laisser la petite rouquine s'occuper du reste.

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

Merenita The Grey a écrit:: Les Dards semblaient plus que désorganisés. Mérénita nota mentalement qu'il faudrait y remédier à l'avenir. Enfin bien sûr si les Moines étaient encore là demain ...

Elle préparait un essaim mortel lorsque retentit une voix familière :

- "CESSEZ CES IDIOTIES SÉANCE TENANTE !!!

L'autorité de cet ordre était tel que Mérénita relacha son essaim qui alla s'abattre sur lapin qui venait de sortir de son terrier.
La pauvre bête innocente n'eut heureusement pas le temps de souffrir alors que son corps implosait sous l'effet de magie de mort, transformant une adorable boule de poils en un amas d'entrailles prises de spasmes...

Oups, désolé... se dit Mérénita avant de se tourner vers l'endroit d'où provenait la voix de Maelin.

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

Elora jeta un regard condescendant aux deux colporteurs.

"Bernardo? Aux dernières nouvelles, il était dans un cachot, mais vu le désordre qui règne ici en ce moment, je n'en sais rien! J'ai cru entendre ces sales fouines de rôdeurs de malheurs de Dards citer son nom Vu leur dégaine, ils ont sûrement un truc à se reprocher."

Eos fut surprise de la réaction de la guerrière, premièrement elle acceptait sans broncher de les aider, elle et Timo, et deuxièmement, son sentiment envers les Dards, des rôdeurs à priori, appartenant pourtant à sa propre guilde. Mais la rôdeuse, pressée de trouver Bernardo ne se posa pas plus de questions et répondit à la guerrière :

"Eh bien mènes nous à son cachot déjà, pour voir s'il y est, sinon nous irons à la recherche de ces Dards!"

Timo quant à lui, ne cessait de regarder l'imposante hache d'Elora, d'un air inquiet.

La guerrière fit signe aux colporteurs de la suivre et elle commença à avancer en direction du cachot de Bernardo. Mais arrivés dans la pièce, les trois compagnons ne virent qu’une salle vide.
Eos jura contre la malchance qui la prenait dans son enquête, mais tentait de contrôler ses nerfs. Elle se mit à faire tout le tour de la pièce dans l’espoir de trouver un indice quelconque.
Elora ne fut pas très surprise de ne pas trouver Bernardo dans son cachot vu le chaos dans lequel était l’abbaye. Ses soupçons se confirmeraient peut-être.

« Allons chercher ces Dards de malheur à présent, ne traînons pas, vous étiez pressés non ? »

Timomega, Elora et Eos se mirent alors à la recherche des rôdeurs roses.

Merenita The Grey a écrit:: Au son de la voix de Maelin, une vigueur nouvelle habitait Mérénita.
Désormais l'ancienne chef des Moines était sauve.
Mais les guildes s'apprêtaient à s'entre déchirer.
De nombreux innoncents allaient subir les conséquences d'une histoire bien compliquée.
N'écoutant que son instinct, Mérénita entonna d'une vois forte :

Arrêtez-vous tous !
Trop de sang risque de couler !
J'en appelle au Jugement de Dieu !
Mon statut de chef des Moines ne me permet pas ce genre de choses.
Ainsi, je donne à Mak Eon le titre de Chef des Moines.
Je me présente donc devant vous comme champion des Moines et défie les Frère du Royaume Tellurique en combat singulier...

Tous s'arrêtèrent à ces mots, mesurant pleinement les conséquences de l'acte de la nécromancienne.

[HRP] Par ce post nous organisons un évènement RP/IG sous forme de GvG amical. Celui-ci n'a pour l'instant pas de date prévue. Le champion des FRT est Feydriva Lyonsbane. Nous pouvons soit faire juste un one on one ou sinon après le premier combat, les spectateurs pourront eux aussi se battre en duel singulier. Les LCA sont bien sûr bienvenus. J'attend que les principaux acteurs de ce RP soient là évidemment ^^[HRP]

Feydriva Lyonsbane a écrit:: Feydriva porta le regard sur celle qui venait de parler... Ainsi était ce là leur réponse à la situation ? Elle se demanda s'il n'y avait pas une solution plus pacifique, mais un court instant de réflexion lui fit admettre que c'était la meilleure solution... Le venin qui s'écoulait dans les liens tissés entre les guildes ne pourrait être purgé que dans le sang... Aussi, moins il y aurait de personnes impliquées, mieux cela vaudrait.

De la délégation officielle, il n'y avait qu'Amyra et elle dans l'enceinte de l'abbaye, et Feydriva savait que le domaine de prédilection de son compagnon n'était pas le combat. Il ne restait donc plus qu'une personne...

C'était là une lourde tâche. De sa victoire ou de sa défaite dépendrait l'avenir de la Fraternité. Elle ne put réprimer une certaine angoisse à cette pensée... La main d'Amyra se posa sur son épaule, et lorsque Feydriva se tourna pour la regarder, elle lut dans les yeux d'Amyra une compassion rassurante et une étincelle de confiance. Feydriva reprit assurance et murmura quelques prières à Kelemvor avant de s'avancer. Elle fit flotter l'étendard de la Fraternité à bout de bras, et puisant dans ses poumons répondit à la nécromanicenne

"Je serais le Champion des Frères du Royaume Tellurique ! Puisse ce combat mettre fin à notre conflit ! Que la foule ici présente en soit témoin !"

el Slik a écrit:: Yarblek sirotait une biere con ungus sur une coline du parc de labbaye en regardant le spectacle qui s offrait a lui " huhu ils ont l air de bien s amuser , je pars trois mois et en rentrant c est encore plus le bordel , baston et beuvrerie en perspective que demander de plus "
fronçant les soucilles "j espere seulement qu aucun de mes amis n' a ete grievement blessé "
se relevant il attapa son sac et sa hache y se dirigea vers l'abbaye .

Kaede a écrit:: Elora, suivie d'Eos et de Timomega, sortit du sous sol de l'abbaye, et se retrouva dans la cour. Le soleil frappa la lame de sa hache, la faisant briller d'un éclat presque surnaturel.
Avisant une tache rose un peu plus loin, elle fit signe aux deux colporteurs de la suivre, et courut vers le Dard qui était là, assis par terre.

Je ne sais combien de temps je restais immobile à fixer le seuil de la porte désormais vide. Je me sentais presque ridicule d’avoir craint pour ma vie. Mais c’était bien là que résidait le danger. Comment se méfier d’un rôdeur qui n’inspirait que la pitié ? Comment imaginer qu’il était capable du pire, alors qu’il paraissait toujours désorienté et perdu ?
Je me passais une main devant les yeux et m’installais à la table de travail. D’après les informations recueillies par Aspen, Traz s’était enfui du sanatorium de Sardelac où il avait été enfermé à la suite de la mort de sa femme. Décès qui apparemment l’avait rendu fou.
Je griffonnais une réponse succincte et rapide. Qu’elle se débrouille comme elle voulait, mais qu’elle me déniche tous les secrets de cette famille. De mon côté, je m’occuperai du rôdeur.
Je n’avais pas tout à fait fini de rédiger le dossier pour la Garde Judiciaire d’Ascalon. Si je pouvais encore glaner quelques renseignements sur Traz, j’arriverais certainement à lui trouver des circonstances atténuantes. De ce fait, il pourrait éviter la peine de mort et retourner tranquillement au Sanatorium.
J’eus un sourire dénué d’humour. Me voilà l’avocat du diable, maintenant. Et c’était loin de me ressembler. Faut dire que la situation elle-même n’était pas banale.
Je retrouvais mon corbeau à l’extérieur, posé sur la pierre tombale de Lyssa. Son endroit favori à priori. La lune donnait à l’endroit une dimension macabre, baignant le parterre d’iris de lueurs argentées, plongeant la stèle de reflets métalliques. L’inscription dans le marbre ressortait étrangement, et l’oiseau la tête penchée, donnait l’impression de la déchiffrer.
Je fis le tour, soulevais les plumes et accrochais mon parchemin. Il se redressa soudain, poussa un cri et prit son envol.
Immobile, le vent du large fouettant mon visage, je le regardais s’éloigner, devenir une tache, se fondre dans le manteau de la nuit. Comme si je repoussais la confrontation inévitable avec le rôdeur.

Partir ?
Tu es sûre que nous devions partir ?
Non ma belle, je ne me souviens pas avoir mentionné un imminent départ de ce si agréable petit îlot, ma foi bien peu touristique mais fort agréable. Et puis y'a la petite nerveuse qui est enfin arrivé comme promis, pourquoi ne profiterions nous pas de sa présence ?
Oh comme c'est mignon, tu vas faire ta jalouse maintenant… C'est pas pour te vexer, mais malgré son caractère apparemment un tantinet emporté, je trouve que parfois elle est de meilleure compagnie que toi, et de meilleure conversation…
Où tu vas ?
C'est ça va t'en, on est sur un île de toute façon tu n'iras pas bien loin…
Je n'en ai cure, j'ai un rocher confortable comme siège et le point de vue ici est magnifique de toute manière !!!

- Et où comptez-vous donc aller, Traz ? ricanais-je les mains sur les hanches à la lisière du chemin.
Je n’avais pas vraiment eu besoin de faire beaucoup d’efforts pour le retrouver. Sa flamme de vie brillait dans la nuit étoilée comme un phare éclairant les côtes escarpées de Kryte. J’avais simplement remontée l’île, dépassée la bâtisse de Grenth et pénétrée les Terres de Mélandru. Pas besoin d’être devin pour connaître l’endroit favori de leurs pérégrinations. Je les trouvais donc à l'orée de la forêt. Cette forêt que j’avais connue immense et luxuriante, où tous les enfants de Mélandru apprenaient l’art de l’Expertise et de la Survie. Cette pauvre forêt, désormais maigre et clairsemée. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, le quart de sa magnificence. Mais pour un rôdeur insensé et un félin bavard, elle paraissait suffire amplement.
Je passais sous silence « le caractère emporté » et le « parfois, elle est de meilleure compagnie » pour me focaliser sur son éventuelle fuite. Où pourrait-il bien aller de toute façon ? Il n’y avait plus de barque, plus de bateau, plus moyen d’accéder au Continent. Le vent du large soufflait jusque dans les terres, amenant avec lui l’air froid et humide du Nord. La longue cicatrice à mon bras irradiait doucement. Comme un baromètre elle me prévenait d’un orage imminent.
Je m’avançais, la lune seule nous éclairait de sa lueur diffuse. La silhouette d’Oona un peu plus loin creusait la mousse au pied d’un châtaignier. Traz m’observait, le visage dans l’ombre. Seul son regard brillait dans le noir.
- Pourquoi devriez-vous partir, Traz ? repris-je alors qu’il ne répondait pas. Vous n’êtes pas bien chez moi ? Vous avez le calme, la tranquillité, l’air pur… et quoique vous en disiez le climat est plutôt doux par ici… Vous savez n’est-ce pas que si vous rentrez en Ascalon vous risquez la mort ? Sans procès et sans jugement…
Immobile comme une statue de sel, il laissa le silence s’installer.
Je m’approchais encore de quelques pas, gardant toujours une distance raisonnable. Si l’envie lui prenait de me sauter à la gorge pour m’étrangler, j’aurai peut-être toujours le temps de me défendre.
- Voulez-vous que nous discutions un peu ? Voulez-vous me parlez de votre fils ? De votre femme peut être ?... Que lui est-il arrivé, Traz ?
Je n’avais jamais eu le talent du thérapeute. Je lui préférais de loin la technique de l’enquêteur borné, mauvais et incisif.
Mais face au rôdeur, je ne savais trop comment m’y prendre pour le faire parler. Ni pour le comprendre.
Sans doute que la méthode était bonne, parce qu’il bougea alors, découvrant son visage à la lune.

Ménestrel Nombre de messages : 343 Age : 38 Date d'inscription : 15/07/2005

Grâce à l'aide d'Elora, Timo et Eos s'arretèrent enfin devant quelqu'un qui allait peut-être pouvoir les éclairer.
La rôdeuse, exitée par l'avancée des évènements se précipita devant le Dard et s'adressa à lui sans timidité, se présentant elle même et timo d'une manière nonchalante :

"Salut Dard! Je m'appelle Eos et lui c'est Timomega, nous faisons partie des Colporteurs d'Ascalon, nous avons besoin d'un renseignement d'une extrème importance! Et donc j'ai besoin de trouver Bernardo Gui! Elora pensait que tu saurais où le trouver! Est ce que tu peux nous aider? C'est urgent!"

Timomega s'avança vers le rôdeur, mais restait plus vigilant que son amie. Mais il trépignait autant qu'elle, impatient que le Dard leur donne une information intéressante.

Merenita a écrit:: Un silence pesant régnait sur l’Abbaye.
Mérénita remit sa cape à Mak Eon avant de se diriger vers les portes de l’enceinte.
« Mérénita, je suis sûr qu’on peut trouver une autre solution. Les murs de l’Abbaye sont solides et nul siège n’a pu les abattre »
« Non Mak, il faut en finir une fois pour toute. »
Une ombre noire apparut près d’eux. Une jeune femme blonde en émergea.
« S’il le faut je peux intervenir »
« Chère Dunan, Mak et moi ne désirons pas l’intervention d’une … personne ayant de telles capacités. »
Dunan lui lança un regard froid et dénué d’expression avant de se reculer d’un pas.
« Très bien ».
Mérénita n’aimait pas vraiment les méthodes quelque peu expéditives de la Canthienne.
« Hé bien allons-y »
D’un pas décidé, elle se dirigea vers les portes de l’Abbaye.
L’air était doux et le vent amenait la fraîcheur de la mer sur les collines.
Puis elle vit Feydriva Lyonsbane.
Son regard croisa celui de la guerrière.
Elle pensa que elle aussi devait avoir ce même visage déterminé.
Les 2 protagonistes se faisaient face hors de portée de sorts.
Tout était calme et les témoins du combat retenaient leur souffle.
Feydriva se mit soudain à charger. Mérénita lança sont premier sort et une aura de puissance s’engouffra en elle. A la limite de pouvoir absorber tant d’énergie, Mérénita remarqua que la guerrière n’était pas encore arrivée jusqu’à elle.
Tout se joua à cet instant. Mérénita commença son invocation. C’était quitte ou double. Si la guerrière ne lui laissait pas le temps de terminer son sort, elle savait qu’elle perdrait un avantage indéniable dans le combat.
Alors que Feydriva s’apprêtait à donner son premier coup, elle sentit soudain ses forces absorbées. La nécromante devant elle venait d’employer un sort très puissant de vol de vie. Avec tout la rage qu’elle pu donner, Feydriva frappait Mérénita. Mais le mal était déjà fait. Les coups de Freydriva ne semblaient pas atteindre la nécromante mais au contraire la rendre plus forte tandis les forces de la guerrière s’amenuisaient rapidement.
« Noon !! »
La guerrière s’effronda sur le sol.
« C’est fini » annonça Mérénita. Elle se pencha auprès de la guerrière. Bien que fortement affaiblie, elle était toujours vivante.
Alors qu’elle se relevait, Mérénita aperçut Dunan dans l’ombre d’un bosquet. L’assassin rangeait ses dagues…
Quelqu’un voulait s’assurer que Mérénita gagnait bien ce combat. Heureusement l’assassin n’avait pas eu à intervenir.
Aidée des témoins, l’ancienne chef des Moines Trappistes ramenait le corps inconscient de Feydriva à l’Abbaye…

Le duel entre Feydriva et Mérénita venait de s’achever.

Armania raccompagnait le corps inconscient de la guerrière jusque dans l’abbaye, et tous les trappistes présents s’alignaient dans une haie d’honneur en hommage au courage de la vaincue. La guerrière s’était bien battue, et Mérénita avait pu faire un étalage impressionnant de ses redoutables pouvoirs. Mais personne ne pouvait se douter que l’issue de ce duel avait été biaisée dès le départ…

Du haut de la colline, à l’ombre d’un rocher saillant, une silhouette ténébreuse en armure dorée se tenait, voûtée. Une cape verte flottait au gré de la brise. Deux yeux blancs contemplaient l’abbaye de loin.

« Navré… Très chère Feydriva… Mais je ne… Pouvais pas… Vous laisser remporter… Ce combat… »

Celui qui venait de prononcer cette sentence rangea un long bâton de cristal, dont la principale fonction était d’activer à distance des maléfices dormants préalablement jetés sur l’armure de la guerrière.

« Ainsi… La dette de sang… Est acquittée… Mes projets… Peuvent reprendre leur cours. »

Le traître baissa les yeux. A ses pieds, gisait le corps évanoui mais indemne d’une femme, une très belle et jeune paysanne aux guenilles déchirées.

En dépit d’une respiration sifflante particulièrement sonore, l’homme perçut l’arrivée dans son dos d’une autre femme, armée d’un coutelas au tranchant effilé. Une odeur de mort planait dans l’air.

« Alors… Tu as donc échoué…
- Oui, Skecyl… Mais la cible n’était pas seule. Natacha l’accompagnait. Et d’autres sont intervenus. J’ai du fuir.
- Je sais... J’ai tout vu… *tousse* Je sens… Que tu es blessée...
- Rien de bien grave. Cette traînée de Shérazade m’est tombée dessus à l’improviste. »

La tenue pourpre de la femme était calcinée à hauteur de la poitrine, et la chair tendre en dessous prenait une horrible teinte brune.

« Je t’ai amené… De quoi te changer. » D’un doigt dédaigneux, il désigna le corps de la paysanne à ses pieds.

Une lueur rouge baigna les lieux, et la paysanne se releva, consciente, pour s’adresser à Skecyl. « Merci. Que comptes-tu faire, maintenant ?
- Il faut retourner au Royaume… Ce que… nous redoutions… est arrivé…Ce crétin de Syak… *quinte de toux virulente* a réveillé Maelin... Nous n’avons plus le choix... Aux grands maux…
- Les grands remèdes… » La paysanne emboîta le pas au nécromancien, abandonnant derrière elle le corps sans vie d’une femme en tunique pourpre…

Ferme les yeux. C’est bien, oui. Comme ça. Tu dois te concentrer. Assis toi en tailleur. Médite. Contracte tes muscles un à un. Tu dois toujours rester prête à agir. Quelque soient les circonstances. Ouvre tes sens. Ecoute. Sens. Ressens. Vois avec ton esprit. Eveille-toi à ce qui t’entoure.

Ignore la vermine qui court sur ta peau. Oublie le martèlement incessant des gouttes qui suintent du plafond. Méprise le regard concupiscent du geôlier lorsqu’il se pose sur toi. Affûte tes réflexes et tes perceptions. Discipline chaque fibre de ton corps et de ton âme.

Tu connais ça… Tu as déjà vécu ça… Tant de mois passés dans les geôles des Fils de Kan… Ces tortures… Ces moments de désespoir… De solitude… D’attente… D’incertitude… Tant de moments passés à se demander si c’était le jour ou la nuit… A te dire que Sya était mort… A souhaiter la fin de tes souffrances, à souhaiter le rejoindre…

Même là encore, tu as été trahie par lui. Tu as tout perdu pour te venger à ta sortie… Tuer cette garce de Maelin… Lorsque tu as cru une deuxième fois à la mort de Sya, tu es revenue à l’abbaye pour chercher la délivrance, la rédemption…

Mais ce séisme… Cette onde de choc sismique… Il n’y a que lui pour invoquer une secousse de cette amplitude. Et à l’abbaye, qui plus est… Il est si proche… Et il est en vie. Probablement occupé à roucouler avec Maelin, pendant que tu croupis dans les cachots.

Je ne vais pas rester éternellement cloîtrée ici. Plus question de chercher la paix dans la mort. Je vais sortir. Et tu ne perds rien pour attendre, Syak… Sois maudit…

Les brumes s’épaississaient toujours autant…

Pas un rayon de lumière ne venait trouer ce voile opaque qui l’environnait. Depuis combien de temps marchait-il ainsi ? Il lui était difficile de réfléchir, de penser. Son esprit semblait confus, incapable de se focaliser ou de se concentrer. Il était seul… Horriblement seul. Des murmures à peine audibles lui parvenaient, toujours aussi indistincts, ce qui renforçait encore sa sensation de tourner en rond. Comment savoir où aller, quand on ne savait même pas comment on était arrivé là ?

Là ! Du coin de l’œil, l’ex-ambassadeur discerna une silhouette au travers des fumerolles. Bondissant en avant, il se lança à ses trousses. Ses mouvements paraissaient étrangement ralentis, mais pourtant, il s’en rapprocha laborieusement… Arrivant presque à sa hauteur, il tendit la main pour agripper l’épaule de la silhouette et l’inciter à se retourner pour lui faire face, lorsqu’elle se retourna… Une silhouette aux traits féminins caractéristiques, et aux yeux brillants… Les jambes flageolantes, Syakalyl s’effondra en arrière en réprimant difficilement un gémissement… « Non… »

La silhouette sombre s’approcha avant de se pencher sur l’élémentaliste. « Sya… » Et il ne put davantage contenir sa terreur, et un hurlement sortit de sa gorge… « NOOOOOOOON !! »

« Je suis là, mon amour, n’aie crainte… »

Ouvrant les yeux, Syakalyl se vit en sueur, drapé dans des couvertures de soie. Une main douce lui passait un linge humide sur le front. « Tu as fait un mauvais rêve… Tu pleurais dans ton sommeil…
- Maelin ? C’est… c’est bien toi ?
- Oui, Sya, c’est bien moi… Tu as perdu connaissance juste après m’avoir sortie de ma léthargie, tu étais gravement blessé… »

Syakalyl voulut se relever sur un coude, mais une douleur fulgurante lui déchira le bras. Serrant les dents en jurant, il découvrit les bandages qui le ceignaient. Il n’osa pas les enlever, par peur de découvrir l’étendue des dégâts.

« Nous avons tâché d’invoquer Dwayna pour te soigner, mais j’ignore pourquoi, la magie qui nous a été accordée était limitée… Tu risques de garder des séquelles, il te faut te ménager, mon amour.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? Je me rappelle vaguement m’être battu contre Joan… Un grondement… Puis, plus rien…
- Calme toi. Je vais te répéter ce qu’on m’a raconté... »

Maelin expliqua longuement à Syakalyl ce qui s’était passé… Et le Frère du Royaume Tellurique écouta, à moitié prostré. Compréhensive, et émue par la tristesse sincère de l’élu de son cœur, Maelin se leva et se dirigea vers la porte. Il avait besoin d’un moment de solitude pour assimiler les évènements récents.

« Repose-toi, maintenant, je reviens dans quelques instants. »

La porte claqua sur ses gonds, fraîchement réparés après le séisme qui avait ébranlé l’abbaye. Drapant sa nudité dans un drap satiné, Syakalyl se leva, sourd aux recommandations de la jeune trappiste. Songeur, il contempla son bras, avant de se rapprocher de la fenêtre. La chambre de Maelin surplombait la cour de l’abbaye.

De son point de vue, l’élémentaliste pouvait voir l’activité frénétique qui baignait le domaine. Il récapitula pour lui-même l’incroyable épopée qui l’avait mené jusqu’ici… Sa première visite chez les trappistes… Les mystérieux attentats contre Maelin… Son coma… L’intervention divine… Les quêtes de la panacée… La bataille contre Joan, au cours de laquelle le tavernier avait disparu… Etait-il mort ? Syakalyl l’appréciait, il détesterait avoir son sang sur les mains…

Dans la cour, les défenseurs Dards manoeuvraient. Les dégâts infligés par le séisme avaient été laissés en l’état, sans réparation. A peine la structure de l’édifice avait-elle été consolidée en certains endroits. Visiblement, Maelin avait donné des instructions pour conserver les détériorations en l’état. Un hommage qui permettrait de ne rien oublier de cette tragédie, selon elle. Un garde traversa la cour en direction de l’escalier qui menait aux geôles souterraines, avec quelques victuailles et un cruchon de bière. Sans doute à destination d’un quelconque prisonnier… Souriant, Syakalyl se dit que les trappistes devaient réellement considérer que fournir de l’eau était un acte de cruauté, pour approvisionner ainsi en bière les détenus. A ce sujet, Maelin était d’ailleurs curieusement restée très évasive sur l’identité du prisonnier. Selon elle, celui qui avait commis les attentats à son encontre s’était présenté à l’abbaye pour se rendre, sans rien révéler de plus.

De qui pouvait-il bien s’agir ?

L’attention de Syakalyl fut distraite par un cortège de Dards accompagnant Mérénita, qui venait de franchir les portes de l’abbaye. Là encore, selon Maelin, Mérénita avait défié en combat singulier Feydriva, la paladine de Kelemvor. L’ex-ambassadeur approuvait. Peu importait le résultat, tout le monde en sortirait vainqueur. Si le conflit entre Telluriques et Trappistes n’avait plus lieu d’être, il restait des rancoeurs, des dissensions, qui devaient être soldées, et ce duel semblait être le meilleur moyen pour apaiser les choses. Elles n’avaient que trop dégénérées… La porte drapée de tissu noir, au fond de la cour, était là pour en témoigner. Le corps de Bernardo Gui, l’inquisiteur, y gisait, en attendant ses funérailles. En méritait-il vraiment, après tous ces complots, et tous ces assassinats ?

Syakalyl réfléchit longuement… Lorsque Maelin revint, elle le trouva plongé toujours aussi profondément dans ses pensées. Elle l’enlaça tendrement, prenant garde à ne pas heurter le bras en écharpe de son homme. Tournant la tête pour déposer un baiser sur ses lèvres, il la regarda dans les yeux.

« Mae… Te souviens-tu du traité diplomatique que nous avions commencé à rédiger ? Je pense qu’il serait plus que temps de le concrétiser… Nous avons terminé ce que nous avions à faire, nous devons désormais réunifier les guildes… »

Souriant, Maelin caressa le visage de Sya. « Je ne t’ai pas attendue pour cela… Mais comment faire pour le Royaume Tellurique ? Tu as démissionné depuis si longtemps… »

L’ex-ambassadeur se leva et commença à s’habiller. Gêné par son bras inutilisable, il laissa Maelin l’aider. « Je pars pour le palais du Royaume Tellurique. L’alliance doit se faire. »

Avant de quitter la pièce, son regard se posa quelques instants sur les différents ingrédients de la panacée… Tant de vies sacrifiées… Tant de sang versé… Comme pour répondre à ses interrogations, Maelin lui murmura dans le creux de l’oreille : « Il fallait le faire… Comme il faut maintenant concrétiser l’alliance… »

Sans un regard en arrière, Syakalyl sortit de la pièce. Une page importante venait de se tourner, mais une autre restait encore à écrire.

[HRP : ainsi se termine la campagne Maelin... Vous trouverez la suite avec le lancement de la campagne Alliances. Un grand merci à tous, et un immense bravo pour le déroulement d'une campagne qui restera probablement dans les annales du roleplay de GW en tant que l'une des plus riches, des plus complexes et des plus passionnantes des campagnes rp ! ]

On peux peut etre ouvrir un post debrieffing pour ceux qui ont des question ?

EDIT Sya: ah oui, bonne idée !

» Les Chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 4
» Les chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 1
» Les chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 2
» Les Chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 3