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 Les Chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 4

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Kira Daemon
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Kira Daemon


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MessageSujet: Les Chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 4   Les Chroniques des Ravens - Kira Daemon - Chapitre 4 EmptyVen 3 Fév - 14:02

Chapitre IV - Moi, Kira Noirsang



Au rythme des chants lointains, elle nous menait vers une destination connue d'elle seule. Nous dépassions de nombreuses tentes, toujours en silence, lorsqu'elle s'arrêta devant l'une des dernières du campement, bien plus vaste.

_Il t'attend à l'intérieur, ajouta-t-elle simplement avant de s assoir a côté de l'entrée.

Je devinai qu'après toutes ces années, il lui était difficile de simplement reprendre notre amitié où nous l'avions laissée, plus particulièrement pour ce qu'elle avait du entendre à mon sujet...
Solennelle, le regard dans le vague, elle m'ignorait complètement, attendant que je me décide enfin.
Comprenant que ce n'était pas le moment de tenter de m'expliquer, j'entrai, relevant un pan de la toile d'un revers de la main. L'intérieur était bien aménagé : en face de moi, un large bureau occupait une bonne partie de la pièce et à ma droite des tapis datant de la période pré-fournaise sur lesquels reposaient des couvertures formaient une couche. Je laissai mon regard s'hasarder sur quelques éléménts du lieu lorsqu'à ma gauche je remarquai enfin la présence de l'homme en question...

_...VOUS ! dis-je avec difficulté dans un grand sursaut.

Il sourit, défroissant sa tunique comme je l'avais déjà vu le faire à Piken, d'un geste machinal, puis tout aussi naturellement, il planta son épée dans le sol poussièreux avant de s'avancer vers moi.

_Sire Tydus, maître de guerre d'Ascalon, aux ordres du Prince Rurik. Je vous attendais : je me doutais que vous ne tarderiez
pas à venir ici, déclara t-il en me tendant sa main, d'un air qui se voulait amical.

Il ne put ignorer le regard de dégoût que je lançai alternativement à sa lame et à lui même...le repoussant d'un geste vif, je dégaînai. Lapie entra aussi rapidement qu'il s'écarta et l'arme de la moniale posée contre ma gorge m'arrêta. Toutes les deux figées, nous attendions.

_Mademoiselle Chutelibre, attendez dehors je vous prie. ajouta t-il toujours d'un calme déconcertant.

Elle s'inclina avant de retourner à son poste, ne laissant à aucun moment transparaître la moindre émotion. Il me sembla que je voyai une étrangère ...
L'officier m'interrompit dans ma reflexion :

_J'admet avoir manqué à la politesse, mais vous conviendrez j'en suis certain que vos antécédents n'incitent guère à la confiance...

_Je ne veux pas de votre confiance. Je n'ai rien demandé me semble t-il et seule la curiosité vous a offert ma coopération : La garde ne sait pas mon retour, pourquoi ne l'avez vous pas avertie ?

Il soupira, comprenant qu'il n'obtiendrait rien de moi tant qu'il n'aurait pas répondu à mes questions. Il alla s'asseoir derrière son bureau et s'installa au fond de son fauteuil, m'obsevant quelques minutes en silence avant de poursuivre :

_Vous vous douterez je crois que c'est un manquement grave à mon devoir en tant que protecteur de cette cité de ne pas l'avoir prévenue du danger, qui plus est, je vous ai laissée impunément entrer ici alors que le roi lui même vous en avait bannie, et ce au risque d'être condamné à mon tour. Lorsque je suis revenu faire mon rapport au prince après que vous et moi nous soyons séparés, j'ai ordonné a votre amie -rentrée de mission entre temps- de vous amener lorsque vous arriveriez... et de ne pas dire un mot a ce sujet.
De plus en plus mal à l'aise, j'enchaînai, nerveuse :

_Pourtant Lapie semblait...

_...surprise de votre venue, oui. coupa t-il à nouveau. Je ne lui avais dit que ceci : "Ammenez la moi lorqu'elle arrivera".

Je suppose donc à vous voir ici qu'elle a comprit et n'a pu désobéir à un ordre direct, finit il en souriant.

L'anxiété s'emparait de mon corps entier et ma peau frissonnait par vagues succéssives. Mes mains trituraient quelque partie d'etoffe de mon vêtement pour tenter de m'apaiser... et comme tout bon maître de guerre, il ne put manquer de le remarquer. Déceler les faiblesses physiques ou mentales d'un adversaire était son travail.
Sous le regard noir que je lui lançai, il se leva et d'un coup sec retira son épée du sol pour la ranger dans son fourreau qu'il déposa bien en évidence sur le bureau.

_Inutile de vous torturer davantage, murmura t-il avant de reprendre sur le ton de la conversation : Je n'imaginais pas, croyez moi, que le sceau aurait de tels effets sur vous. Je n'en avais jamais su que sa capacité à priver tout humain de ses pouvoirs...

_Ils ont du en utiliser sept... ajoutais-je dans un murmure et un soulagement que j'esperais je pas avoir laissé paraître.

_C'est ce que j'avais entendu dire : emprisonnée dans une pièce scelée des catacombes et paralysée par les sceaux de sept épées comme la mienne... Ils devaient beaucoup vous redouter pour avoir pris de telles précautions, remarqua t-il poliment.

_Précautions inutiles puisque je me suis enfuie avant l'exécution... notais-je, un sourire narquois aux lèvres. Cependant, je présume que cela n'est pas le sujet dont vous souhaitiez m'entretenir.

_En effet, bien que je sois curieux de savoir comment vous êtes parvenue à accomplir pareil exploit, étant donné votre gène manifeste face à un seul d'entre eux, il est évidement que ce n'est pas pour cela que j'ai pris le risque de vous laisser entrer en ville, avoua t-il. J'ai un marché à vous proposer.

_Cela ne m'interesse pas.

_Au contraire, ajouta t il confiant. Nous manquons de soldats expérimentés pour repousser les charrs et votre puissance presque légendaire nous serait d'un grand secours.

Je ris aussi froidement que je pus :

_Je ne vois là dedans toujours rien qui ne puisse éveiller en moi la moindre concernation à vos problèmes...

_Je veux votre puissance au service d'Ascalon, à vous de me dire ce que vous exigez en échange.

_Pour le salut d'Ascalon accepteriez vous honnetement de me donner la vie de Grazden ? objectais-je, soudain redevenue sérieuse.

_Non. Mais ne niez pas l'évidence : vous n'auriez pas courru le risque de revenir simplement pour lui, ou alors vous seriez

revenue de suite après la Fournaise . Je soupçonne que mademoiselle Chutelibre ait son rôle à jouer dans votre retour, mais je comptais sur vous pour m'éclairer.

Lassée de cette conversation qui n'avait que trop duré, je tournai les talons et sortis sans même le saluer. Suivant le chemin inverse à notre venue, je cherchai des yeux une possible auberge lorsqu'il me rattrapa. Quelques gardes ici et là vinrent à ma rencontre, penssant me contraindre à obéir à leur supérieur qui me hélait.

_Si vous tenez à vos hommes, Sire Tydus, ordonnez leur de me laisser partir.

_Il n'auront rien à craindre de vous tant que je serai là.

Alors qu'il disait ceci, il montra l'épée de feu attachée à sa ceinture. Trop vulnérable à l'épée pour tenir tête à trois soldats entraînés, je le suivis à nouveau sous la tente, mais il n'avait plus du tout cet air aimable qu'il arborait encore quelques minutes auparavant : le masque était tombé et sa patience avait atteint ses limites.

_Je ne reposerai cette question qu'une fois, nécromante. siffla t-il, agacé. Qu'exigez vous en contrepartie ?

Si l'idée qu'il me proposa quelque chose en échange de ma loyauté m'étonna au premier abord, tout m'apparut évident l'instant d'après : il était le seul à pouvoir m'arrêter. Autant dire qu'il n'y avait qu'un sceau dans les environs et donc qu'il avait besoin d'une monnaie d'échange à faire valoir pour me contrôler. Son empressement trahit ses inquiétudes qu'il dissimulait je dois l'avouer, extrement bien et je décidai alors de profiter de l'occasion.

_Je veux que le bannissement et la mise a prix de ma tête soient levés ainsi qu'un salaire suffisant pour assurer mes besoins. Je veux également, si d'aventure je venais à découvrir quelque indice quant à des recherches personnelles, pouvoir m'y consacrer.

Il s'assit sur le bureau, nettement soulagé que je me décide enfin a coopérer. Néanmoins, je me doutais que les négociations seraient complexes : son sourire me laissait à croire qu'il avait encore quelque idée derrière la tête.

_J'en fais mon affaire. J'en réfèrerai au prince sitôt notre accord conclu, mais je veux votre entière obéissance à mon égard ainsi que la primeur des missions sur vos recherches personnelles, déclara t-il.

_... Je veux être également libre de ma manière de vivre et de remplir mes missions.

Son visage s'assombrit lorsqu'il saisit ce que cela incluait.

_Je veux pouvoir jouer avec mes ennemis si cela est mon bon plaisir tant que cela n'entrave pas l'issue de ma mission, précisais-je. Je ne serai qu'une mercenaire qui remplira vos missions, mais cela de la manière de mon choix.

Il poussa un long soupire en se relevant pour me faire face et d'un ton grave, ajouta :

_J'imagine que je n'ai pas le choix... cependant, cela à une condition...

Je grimaçai alors... j'aurais dû me douter de ce qui allait suivre. Le fait qu'il me demanda quelles étaient mes exigeances en contrepartie avait été bien mieux réfléchit que je ne l'avais cru et ne relevait pas d'un siple monnaie d'échange.

_... je demande un contrat. acheva t-il.

Les Nécromants, par tradition et par honneur, avaient fait de leur promesse une loi. A savoir qu'ils promettaient rarement quelque chose, mais jamais en vain. Plus encore : si l'individu venait à passer cette promesse sous forme de contract, celle ci devenait loi pour le nécromant concerné qui devait alors la respecter au risque soit de perdre tout pouvoir magique s'il ne parvenait pas à l'honorer, soit à mourir s'il venait à le rompre. Celui-ci prenait fin lorsqu'il était rempli,lorsque le nécromant échouait ou choisissait la mort plutôt que de respecter le marché, ou encore - chose autrement plus rare - si la personne auprès de laquelle il s'était engagé venait à le libérer dudit arrangement.
Il existait un cas particulier à cette alliance : la mort du contractant. Les seuls écrits à ce sujet qu'ils m'ait été donnés de lire expliquaient ceci :
Le nécromant engagé ne peut tuer son contractant sous peine de se tuer lui même, mais s'il décède de façon naturelle - maladie, vieillesse, défaillance physique - le premier est alors libéré du pacte.
Cas délicat : Le meurtre du contractant par une tierce personne. Il est dit qu'à ce moment là trois possibilités existent : la première est que le mourrant dit à haute voix qu'il rompt l'alliance, la seconde est que cette éventualité a été prévue à la rédaction du contrat, mettant alors en place les effets prévus, et enfin la dernière étant que s'il meurt alors qu'il n'entre dans aucun des deux cas précédents: le nécromant perd tout simplement la totalité de ses pouvoirs.

Après un long silence, je décidai d'ajouter d'assurer mes arrières :

_A la seule condition que celui ci ait une durée délimitée par un évenement, un fait ou une date et qu'on y implique la close de double action, répondis-je, d'une fermeté impérative. Si vous n'acceptez pas cette close, il n'y aura pas d'accord.

_La close de double action ? s'étonna t-il.

_Vous devez sans doute le savoir, puisque vous semblez vous être documenté avant que je n'arrive : le nécromant peut exiger la close de double action. Il s'agit d'une ligne supplémentaire assurant que le contractant remplira sa part du marché sous peine lui aussi de mourir s'il refuse. Si je ne remplis pas mes engagements par incapacité ou refus, vous ne serez pas tenu d'honorer les votres, mais hormis cette éventualité, tout refus sera sanctionné de façon immédiate et définitive, précisais-je, tentant de me remémorer tous les cas possibles et innimaginables de variantes de pactes dont j'avais eu vent.
Il était arrivé plus d'une fois qu'alors mal rédigés, ils aient entrainé la mort de chaque parti. Mieux valait se montrer prudent et rigoureux.

Sire Tydus hocha la tête en signe d'approbation et sortit d'un tiroir le matériel qu'il avait déjà préparé à cette fin. Je ne pus réprimer un sourire mauvais devant tant de préparation de sa part.
Nous rédigeâmes ce pacte à l'encre de notre sang avant d'en relire l'intégralité puis de signer. Comme je l'avais entendu dire : une lumière intense s'échappa des lignes du parchemin pour disparaître ensuite, emportant avec elle toute trace de la promesse. Il rangea la feuille de nouveau vierge dans un recoin de son bureau avant de rappeler Lapie.
Tout en lui ordonnant de me conduire à ma résidence, il griffona rapidement deux notes qu'il lui confia, demandant à ce que le Prince soit averti de la première et que la seconde soit portée à Droknar.

Dans mon esprit, comme un écho qui imprima dans mon être ces derniers évènements :
"Moi, Kira Noirsang, nommée Kira Daemon, m'engage par le présent contrat envers Sire Tydus, maître de guerre d'Ascalon."


___________________________________________


Dédicace de ce Chapitre à Zeissen Menelos, Lili Frog, Beleg Kutalion et à tous ceux qui m'ont conseillée sur le forum Legrimoire.
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