[RP] Chap I : L'annonce

Joan Grandgosier a écrit:: Joan s'affairait encore devant ses fourneaux alors qu'Erin arriva en trombe dans les cuisines, elle avait l'air courroucée mais il ne fit pas la moindre remarque à ce sujet. Il se retourna vers la jeune fille et lui tendit une poêlée encore fumante et s'approcha d'un tonnelet caché sous le comptoir pour lui servir une chopine de sa cuvée spéciale.

"Grmpf, avoir préparé quelques œufs brouillés avec tranche de lard fumé, et puis boire ça, tu m'en diras des nouvelles fillette… Faire grand bien !"

Il la regarda prendre place de manière peu orthodoxe sur une barrique, une jambe repliée sous elle, la deuxième balançant nonchalamment contre le cerclage. Il tira une chaise pour s'asseoir en face d'elle et grignotait également quelques restes de la veille pour l'accompagner.

"Tu veux discuter de ce qui ne va pas, ou tu vas manger en silence et ruminer tout ça ?" lui demanda-t-il le regard inquiet…

"Grmpf, moi boire avec toi !" grommela-t-il en se servant une chope du même breuvage, en attendant une réaction de son interlocutrice…

Dread Hult a écrit:: 5 jours s'étaient écoulés depuis sont arrivée dans l'abbaye et Dread Hult attendait toujors de rencontrer Syakalyl. Il alla voir si l'ambassadeur était dans ses appartements mais une servant qu'il avait croisé lui indiqua qu'il venait tout juste de sortir et qu'il s'était diriger vers le potager de l'abbaye. Dread en route vers le potager croisant une personne qui quittait l'abbaye sur un pas décidait.
Il vit alors Syakalyl addossait à un pilier, il s'approcha.

"Bien le bonjour Sir Syakalyl..." Il s'interropa net au vu de la mine attristée de l'ambassadeur. " Veuillez m'excuser, Sir je... peut etre que ce n'est... Puis je faire quelque chose pour vous?"

Dread qui n'avait que peu rencontré l'ambassadeur des Frère du Royaume Tellurique fût choqué de le voir dans cet état.

Lorsqu'il entendit Dread Hult l'apostropher, Sya sursauta. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'il s'agissait du Prophète Divin. En hâte, l'ambassadeur s'essuya les joues et afficha un sourire figé de circonstance.

"Salutations, mon cher Dread ! Ne vous tracassez pas, juste un moment de fatigue passager... Avez-vous fait bon voyage ?"

Tandis que Dread, toujours surpris d'avoir trouvé l'envoyé du Royaume Tellurique dans un tel état, et nullement dupe quant à "l'état de fatigue passager", lui retraçait son arrivée ici, Syakalyl l'écoutait d'une mine attentive et polie.

"Bien, bien... Navré de vous avoir fait attendre. Dites-moi, cela vous dérangerait-il si nous devisions devant quelque chose à manger ? J'avoue que mon petit déjeuner a été particulièrement frugal, et je meurs de faim...
- Et bien, pourquoi pas, nous serons certainement plus à l'aise dans vos appartem...
- NON ! Euh... Pardonnez moi. Mes appartements sont... quelque peu dérangés. Je pensais aller à la taverne...
- Si vous y tenez..."

Dread Hult accompagna l'ambassadeur jusqu'à la taverne, mais en raison de l'heure matinale, aucune nourriture autre que la bière n'était prête.

"Qu'à celà ne tienne, allons directement nous servir aux cuisines."

Tout en bavardant avec Dread, Sya poussa la porte des cuisines... pour se retrouver presque nez-à-nez avec Joan et Eirin.

Friedrich Von Astarik a écrit:: En cette matinée à la fraîcheur hivernale l'astre céleste s'élevait lentement, nimbant les prairies jouxtant l'abbaye de sa douce lumière aux teintes pastel. Hormis quelques rares âmes affairées, toute vie n'avait pas encore émergée de la lourdeur sommeillante de la nuit qui venait de s'écouler. Les gardes en faction depuis les derniers événements n'avait pas encore reçu la visite de la relève matinale et commençaient à dodeliner de la tête, éreintés par la durée de leur permanence nocturne. Nul en ces lieux n'avait repéré le poignard à pommeau d'or fiché de moitié dans la porte extérieure du quartier des Trappistes. Il maintenait contre la boiserie une missive soigneusement rédigée ornée du sceau de la noblesse oubliée d'Ashford.

Friedrich Von Astarik,
Comte d'Ashford.

Je ne nierais aucunement que l'exil qui m'accable depuis une vingtaine d'année m'est fort pénible, mes chères contrées me manquent plus que tout, excepté peut-être l'agréable compagnie des citoyens d'Ashford et de ses environs. Mon éloignement suite aux cataclysmes de la fournaise et de l'invasion Charr de ces deux dernières années ne souffre aucune excuse, et si ce n'était contraint et forcé par des raisons politiques je serais très certainement parmi vous en ce jour. J'ai tenté tant bien que mal de me tenir au fait de tout ce qui se passait dans la région durant tout ce temps, et je me sentait rassuré que l'abbaye renaisse de ces cendres pour tenter de monter la voie aux âmes égarées, tenter de restaurer l'ordre qui régnait auparavant dans cette région et tenter de ranimer la flamme chez ceux que le désespoir gagnait. La très chère enfant du régisseur principal de l'ancienne abbaye ne pouvait que reprendre le flambeau avec panache et grandeur, et j'avais placé en elle toute ma confiance afin de maintenir au mieux un équilibre pourtant précaire tout au long de mon absence…

Mais voici que certains de mes fidèles serviteurs me rapportent moult échos forts inquiétants quand à l'avenir de cet équilibre. La santé de ma jeune amie est en danger, et je me ronge les sangs de ne pouvoir intervenir. La paix du royaume d'Ashford ne tient plus qu'à un fil qui, plus le temps passe, est en train de s'effilocher dangereusement. Cette stabilité mise en péril risque de dégénérer en guerres ouvertes entre plusieurs factions, plusieurs guildes et plusieurs régions alors que nous devrions nous serrer les coudes face à l'ennemi commun. L'heure des guerres de guilde est révolue. Nous devons nous unir pour rétablir un ordre certain. Si j'accorde crédit aux invraisemblables histoires circulant dans nos provinces ces dernières semaines, même les dieux s'alarment des risques d'une possible rupture des accords provisoires de non-agression entre certaines confréries plus puissantes les unes que les autres.

Je vous en conjure, je vous en supplie, faite ce qui est en votre pouvoir pour restaurer un climat viable au plus vite. Faites fi des concurrences entre les guildes, unissez vous pour sauver ce qui peut encore être sauvé. Ne négligez pas les signes célestes que les dieux daignent vous accorder. N'omettez aucune piste susceptible de nous sortir de cette impasse. Les heures sombres doivent s'éclaircir.

Le Comte Friedrich.

[RP] Chap I : L'annonce - Page 2 Portraiteirin4vw

Eirin regarda silencieusement Joan qui venais de s'intaller devant elle, lui fesant un faible sourire de connivence :

- Joan, tu as déjà assez de souci pour ne pas que j'aille t'embêter avec des broutilles insi...

Eirin faillit s'etouffer avec son omelette quand elle s'appercût de l'arrivée des deux hommes. Semblant furtivement prise en faute comme une gamine, elle se repris pour afficher un visage faussement serrein en contemplant longuement son omelette. Elle releva la tête pour afficher un sourrire en coin en fixant l'ambassadeur.

- On ne vous a pas servis à manger dans votre cellule ?

Se tournant vers l'inconnu qui accompagnais l'ambassadeur elle inclina respectueusement la tête. Attendant que Joan reprenne en mains la conversation et les lieux qu'elle avait comme d'habitude interferé, elle se plongea dans le comptage des poutres du plafond.

Dread Hult a écrit:: Dread s'avancait alors vers les deux personnes. Il se tourna en premier vers Eirin pour lui retourner son salut. Puis il s'adressa au Joan.

"Bien le bonjour à vous Frère Joan Grandgossier, Je me prèsente je suis Dread Hult Officier des Prophètes Divins envoyé pour affaire auprès des Frères du Royaumes Tellurique. Mais je vous apporte aussi et en premier lieu toute la bienvaillance de mon ordre. Notre chef Madrak Hartigane se désole du terrible attentat perpétré sur Maelin Doucelarme. Nous voulons que la paix reste entre l'ensemble des Guildes alliées. Et regrettons les incidents survenus lors de la fêtes des Pré-Glaces. Bien sur nous sommes à vos service pour résoudre l'énigme envoyée par Dieu."

Dread qui savait à quel point Joan fût touché par cette attentat essaya de rester le plus neutre possible envers tous les protagonistes. Et cela fût bien difficile en entrant au coté d'un suspect. Mais il était ici Pour représenter son ordre au près des Frères du Royaume Tellurique et non pour les défendre.

Les paroles de Madrak résonna de nouveau dans la tête de Dread

"Pour l'instant nous resterons neutre et il nous faut dire notre désir de paix. Souvenez-vous bien de cela Dread. Continuer notre relation diplomatique envers les Frères du Royaume Tellirique mais seulement si la situation le permert. Si vous le jugez necessaire vous pouvez les suspendre... Nous ne pouvons nous permettre d'agraver les choses"

Eirin inclina la tête et leur fît signe de la suivre, elle les mena au port, l'embarcation qu'elle avais prise la veille y était toujours, donc ils n'eurent plus qu'a monter sur l'embarcation et a se diriger vesr L'île des Colporteurs.
Elle savais ce qu'elle avais a faire ... pas besoin de mots elle avais compris ce que voulais Joan. Aussitot débarquée elle fît signe a un Colporteur de prendre en charge les nouveaux arrivant et de les diriger vers son bureau elle les presseda d'un pas pressé, claqua la porte contre le mur attrappa des feuilles et de l'encre et les deposa dans les bras de l'ambassadeur.

- Va falloir vous mettre au boulot, Joan tu lui dicte le texte dans les grandes lignes ? je le ferais porter.

Elle s'assit sur le rebord de la fenêtre, les préparation pour la cérémonie de ce soir était en place. Pas besoin d'elle, pour une fois elle était tranquille, juste un message a envoyer ca changeai...

Anonyme a écrit:: A la nuit tombée, échappant aux regards de tous, une ombre se faufila par la fenêtre de Maelin, au sein de l’abbaye. L’intrus entendait les murmures de deux gardes devant la porte d’entrée… Parcourant la pièce, dans un cliquetis métallique, il vérifia qu’il était bien seul. Il resta debout, près du lit de la jeune trappiste, pensif : la malade délirait dans sa fièvre, mais ses traits restaient doux et innocents. L’observateur contracta son poing, faisant imperceptiblement tinter le métal.

En tournant la tête, son regard croisa son reflet dans un petit miroir sur une commode. Il resta plongé dans sa contemplation un petit moment… Puis, dans un sursaut soudain, il fracassa le miroir de son poing d’acier. Se reprenant, il tendit l’oreille… Les gardes n’avaient rien entendu.

« Qui… êtes-vous… »

Faisant volte-face, l’intrus se retourna en direction du lit. Sur un coude, en sueur et tremblante, Maelin le regardait, perdue dans les brumes du poison. A peine consciente, elle n’aurait même pas pu reconnaître Joan s’il s’était agi de lui. Se rapprochant, l’ombre lui glissa un oreiller derrière la tête, et la réinstalla confortablement.

« Dors, Maelin… Tu ne souffriras plus… »

Lorsque la jeune trappiste sombra à nouveau dans l’inconscience, l’intrus s’écarta du lit. Saisissant une bougie, il hésita longuement, jusqu’à ce qu’une goutte de cire chaude tombe sur son avant-bras. Il contempla un instant l’infime brûlure, interdit, avant d’exploser de rage. Il jeta la bougie au bas d’une tenture, à l’autre bout de la pièce, et se dirigea vers la fenêtre. Au moment de s’en aller, les flammes commençaient à se propager. Pas assez à son goût…

D’une main, il propagea le début d’incendie au moyen d’un feu divin, sacré, d’un bleu azuréen… Lorsque les gardes commencèrent à tambouriner à la porte, la lueur bleu-orangée de ce bûcher apparaissait à la fenêtre, et la silhouette s’éloignait déjà, en toute impunité, dans la nuit…

Silhouette a écrit:: Juste à la suite du pyromane, au travers de la même fenêtre, une silhouette pénétra dans la chambre. Dans un souffle semi-étouffé, elle entama une incantation, qui fît mourrir le feu. S'approchant du lit elle tendit une main en direction de la bouche de Maelin afin de s'assurer qu'elle respirait encore. Rassurée, la silhouette fît demi tour.

Le désordre reignait , tout était chamboulé. Le feu éteint, un froid glacial emplissait maintenant la pièce. Les gardes tambourrinaient toujours à la porte. Lorsque ceux-ci entrèrent, la silhouette avait déjà disparu par la fenêtre, laissant juste un bout de tissus blanc accroché au rebord.

Sambre Lyssa a écrit:: J’arrivais en vue de l’île des Frères du Royaume Tellurique aux alentours des trois heures du matin. Il faisait nuit noire, la mer battait en bruit régulier contre la paroi rocheuse, le vent du nord sifflait sur les cimes des arbres. Seul le cri des rapaces trouait le silence de l’île. Etrangement, il régnait une sorte d’hostilité voilée.
Je me pressais vers les portes de la citadelle et trouvais les gardes en faction qui ronflaient effrontément. Je me gardais bien de les réveiller, et sans un bruit, me glissais par le battant entre-ouvert pour pénétrer dans la cours. A la taverne, un peu plus loin, j’entendais, étouffés, les voix et les rires de quelques guerriers insomniaques. Je longeais le mur le moins éclairé, espérant ne croiser personne. A cette heure, j’aurai dû me trouver chez les moines trappistes pour faire le jour sur la tentative d’assassinat dont avait été victime Maelin Doucelarme. Me retrouver nez à nez avec Darth Eluia le Grand Stratège, parce qu’il ne cessait de faire ses rondes à tout bout de champ, n’avait rien de bien séduisant. Et lui justifier ma présence ici était au-dessus de mes forces. Je réussi à éviter les soldats, et entrais finalement dans le hall. Seule ma pèlerine glissant sur le sol marbré dans un murmure léger, trahissait ma présence. Je pris les passages des dépendances, et grimpais les escaliers attribués aux domestiques. Le chemin officiel était sans doute bien mieux gardé que les escaliers intérieurs.
J’arrivais sans encombre devant les lourds battants de bois des appartements du chef de guilde. Je me faufilais, refermant la porte avec délicatesse. Des torches brûlaient encore faiblement aux murs, des restes de cendre rougeoyaient dans l’âtre, et les silhouettes des flammes dansaient follement dans la pénombre de la grande salle. Je m’approchais du lit, au fond de la pièce, pour réveiller Mirhandil. Mais à peine avais-je tendu la main pour le toucher, qu’une poigne ferme jaillit dans le noir pour me saisir le bras. En un instant je fus soulevée de terre et plaquée contre le matelas. La pointe d’une lame aiguisée vint caresser mon cou.
- Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
Mon cœur battait la chamade et j’essayais de déglutir.
- C’est Sambre, Mirha, lui dis-je la gorge nouée
Il y eut comme un flottement dans l’air, et la dague cessa sa pression contre ma jugulaire.
- Qu’est ce que tu fais ici ? demanda-t-il enfin, dérouté
Il balança le couteau sur l’oreiller voisin.
- Urgence… murmurais-je
Comme il n’avait pas l’air de vouloir se dégager, je crus bon d’ajouter :
- Tu pèses ton poids.
Je n’étais pas très grande, plutôt frêle, et il m’étouffait. Il roula sur le côté et alluma la lumière. Il me fixa alors, sans un mot, attendant probablement que je m’explique.
Je me redressais, m’époussetais et tentais de retrouver un semblant de sang froid. Je m’éloignais du lit tandis qu’il s’y asseyait.
- Au vu d’une telle nécessité je n’ai pas pris le temps de t’écrire… Mais si tu m’accueilles à chaque fois de la même manière, je vais finir par venir toutes les nuits…
J’ironisais en essayant d’y mettre une pointe d’humour, histoire de détendre l’atmosphère. Mais c’était loin d’être ma meilleure repartie.
- Dans tous les cas, ton ambassadeur a démissionné …
Je vis soudain la tension se nouer dans son corps.
- Comment ça il a démissionné ?
Je retirais ma capeline et la jetais sur le dossier d’une chaise. Je m’installais.
- Je te répète ses paroles. Il ne veut plus jouer à l’ambassadeur… Eirin Azra des Colporteurs était témoin, elle aussi.
- Pourquoi ? s’écria-t-il
- Une histoire de fille sans doute… encore…
- Mais n’as-tu pas essayé d’en savoir plus ?
- Il n’était pas très bavard…
Je me tus et le silence s’installa. Mirhandil était perdu dans ses pensées. Je me raclais la gorge.
- J’ai oublié de te dire, aussi, commençais-je mal à l’aise, qu’il ne voulait plus … venir ici… être des vôtres…
Il pâlit si fortement que même dans le noir absolu je m’en serais aperçu.
- Il nous quitte ? répéta-t-il pantois
- C’est ce qu’il a dit, oui.
- Mais ce n’est pas possible !
Il serra les poings, contracta la mâchoire.
- Explique moi en détail cette soirée, veux-tu ! m’ordonna-t-il sur un ton soudain froid et cassant
- Que te dire ? Tout est tellement étrange là-bas. Tout le monde soupçonne tout le monde. Chacun se regarde l’un l’autre en attendant de se poignarder au moindre faux pas... Leur inquisiteur veut me voir mais y a jamais personne à la crypte… Nordhake est introuvable… Il y a là-bas un tel regroupement de guildes que même une chatte n’y trouverait pas ses petits. Officiellement, chacune aurait passé des accords de paix et de non agression envers les autres. Officieusement ça ne m’étonnerait pas qu’ils patientent dans l’ombre pour se pourfendre avec grâce à la moindre occasion. Et l’attentat de Maelin est une occasion rêvée. En un mot, une telle foule représente un potentiel inimaginable de suspects…
Je vis à son regard que sa patience avait des limites. Je soupirais.
- Quoiqu’il en soit, hier soir, je me suis retrouvée mêlée, bien malgré moi, à une discussion entre Eirin et Syakalyl. Elle lui réclamait des comptes sur la façon cavalière dont il avait traité l’arrivée de Xuy. Je ne sais trop pourquoi il a pris la mouche. J’ai donc essayé à mon tour de l’apaiser, mais ça n’a pas vraiment fonctionné comme je voulais. Il a jeté sa cape en disant qu’il partirait seul à la recherche du remède pour Maelin. Je me suis un peu énervée, j’ai voulu le bousculer, il a glissé et il est tombé du haut de la falaise…
Mirhandil se redressa, aux abois. Je le rassurais d’un geste.
- Il tenait le rebord. Eirin et moi l’avons aidé à remonter, non sans mal. Un ambassadeur s’empiffre tellement lors de repas diplomatiques qu’il devrait y avoir obligatoirement une clause de course à pied après chaque déjeuner !
- Là n’est pas le problème, Sambre, coupa Mirhandil exaspéré
J’eus un sourire crispé.
- Reprenons ! déclara-t-il péremptoire
- Soit. Il a décrété qu’il quittait la guilde. Qu’il en avait assez. Qu’il ne reviendrait pas sur sa décision. Il a parlé ensuite de sa femme décédée, du don de Dwayna lors de leur mariage et d’une malédiction. Il a dit autre chose aussi… qui te concerne.
Il m’invita à continuer d’un haussement de sourcils.
- Es-tu responsable de la mort de son épouse, Mirha ?
Il m’observa sans rien dire, les lèvres blanches. Sur son visage ondulaient les prémices d’une forme de culpabilité, mais aussi les affres de la douleur, comme si je venais de lui enfoncer un poignard dans le cœur.
- Il le croit, lui, repris-je doucement
- Est-ce tout ? me demanda-t-il d’une voix rauque
- A peu près, il a pris le bateau, s’est mis à léviter et a disparu…
Nos regards se croisèrent soudain, et je tiquais. Je devais refléter la même expression surprise et effarée. Je formulais lentement mais à voix haute, ce que nous pensions au même moment tout bas :
- Comment un homme qui peut léviter… peut tomber d’une falaise ?
- Il l’aurait fait exprès ? reprit le maître de guilde
- Pourquoi ?
- Lui seul le sait…
Il croisa les bras et réfléchit.
- Que faisons-nous, alors ? questionnais-je. Tu n’as plus d’ambassadeur. Plus personne qui parlemente auprès des autres guildes. Je crois d’autant plus que vous étiez en pourparlers avec les colporteurs !
- Mais il y a toi ? proposa-t-il en me regardant avec espoir
- Quoi moi ? Tu veux rire, j’espère ? C’est hors de question ! C’est ta guilde, pas la mienne !
- En attendant que je trouve une solution.
- Tu n’as qu’à y aller ! Je suis loin d’avoir le talent de Sya pour les belles paroles !
- Je ne peux pas. J’ai des soucis à gérer ici. Nous avons eu la visite d’intrus non désirés et je dois réorganiser la sécurité de l’île avec Elu.
- Ca, on rentre ici comme dans un moulin.
J’éclatais de rire. Il eut une moue renfrognée.
- Continue cette enquête. Je te le demande comme un service. Occupe toi des relations diplomatiques pendant que j’essaye de ramener Sya à la raison.
Je faillis refuser à nouveau. Mais tisser des liens et signer des traités me serviraient sans nul doute dans mes propres recherches. Connaître toujours plus de monde, m’amèneraient vraisemblablement à connaître la bonne personne.
Je me relevais avec humeur. Il valait mieux que je lui laisse croire que cette décision ne me convenait guère. J’attrapais la capuche de ma houppelande, et faussement agacée, je me dirigeais d’un pas cadencé vers la porte.
- Tu m’es redevable deux fois, Mirhandil ! criais-je. Ne crois pas que j’oublierais.

Sssxas Nustral a écrit:: Ssxas qui faisait sa ronde avait assisté à la discussion entre Sambre et Mirhandil. Il ne pouvait croire ce qu'il avait entendu, comment cela se faisait-il ? Pourquoi était-il parti ainsi, sans rien dire ? Il médita toute la nuit dessus. Malgré que le chef des FRT pensait pouvoir ramener Syakalyl à la raison et le faire revenir, Ssxas avait sa propre vue et il en vint a la conclusion qu'avec toutes ces histoires d'alliances entre guildes, il était sûrement parti chez l'une d'elles, mais laquelle ?
Et il pensa aux renseignements qu'il pourrait leur donner. Il avait décidé de prendre l'affaire en mains.
Le matin a l'aurore, Ssxas fit une annonce a tout le monde.
-Suite a des renseignements qui me sont parvenus cette nuit, Je vous annonce que Syakalyl est parti en traître de notre guilde et qu'il doit être considéré en tant que tel par n'importe qui. Dit-il d'une voix forte et puissante.
Tout le monde avait un regard stupéfait. Ils se poserent tous la même question que Ssxas pendant la nuit. Comment cela était-il arrivé ?
Apres que tous se soient dispersés suite a cette annonce, Mirhandil troublé par ces paroles vint lui parler.
-Comment as-tu su qu'il nous avait quitté ? Lui dit-il.
-Je suis passé juste devant ta chambre quand tu parlais avec Sambre, j'ai prêté oreille. Lui dit-il d'une voix calme.
-Mais je suis pourtant sur qu'il n'est que déboussolé, tu sais bien qu'en tant qu'ambassadeur il a une certaine pression sur lui. Il ne faut pas le considérer en tant que traître, il y a sûrement un moyen de le faire revenir vers nous. Dit-il avec une voix déconcertée.
-Fais ce que tu as à faire et je ferai de même de mon coté. Tel fut son dernier mot, et il partit reprendre sa garde.

Friedrich Von Astarik a écrit:: Alors que Joan s'emmêlait les pinceaux et bafouillait quelques phrases désordonnées que Syakalyl tentait tant bien que mal de mettre au propre sur le papier, Eirin, dont le sens de l'observation ne se relâchait qu'en de rares occasions, remarqua un parchemin qui n'avait rien à faire sur son bureau… Portant un sceau que désormais elle connaissait.

Friedrich Von Astarik,
Comte d'Ashford.

Requête aux Colporteurs d'Ascalon…

Je n'ai nullement l'intention d'interférer dans vos divers ministères et occupations vis-à-vis des nombreuses guildes avec lesquelles votre confrérie a accepté de traiter, je n'aurais aucunement l'outrecuidance de me considérer comme une personne ayant la moindre influence sur vos offices, quels qu'ils soient, qui plus est je ne me permets pas la moindre intervention d'ordinaire. Mais l'heure me semble grave, l'époque tragique dans laquelle nous évoluons paraît plier sous les coups répétés des intentions peu louables de personnes sans scrupules. Le point de non retour est atteint, l'espoir de retrouver paix et quiétude sans battre la campagne s'aminci de jour en jour et, même si le pessimisme n'est pas pour me caractériser, j'ose avancer qu'aujourd'hui cette espérance est réduite à néant. Je me permets donc de vous impliquer plus que de nécessaire dans tout cela car je ne sais vers qui me tourner depuis que l'abbaye est en proie au Chaos.

Le jugement de feu mon père m'aurait été d'un secours salvateur, au même titre que celui de mon mentor et conseiller malheureusement occupé par de sombres affaires, et je me dois de prendre seul certaines décisions. Que n'aurais-je donné pour hériter de ces fonctions le plus tard possible, mais les lamentations ne sont pas d'actualité et il me faut prendre le problème à bras-le-corps, c'est pour cela que je vous demande votre aide à genoux.

Je connais peu ou prou tout ce qui passe au sein de l'abbaye, par des biais bien peu honorables et orthodoxes je le concède. Tous ces événements ne peuvent m'inspirer qu'un manque de confiance manifeste envers toutes les guildes impliquées, excepté la votre. L'intérêt de votre confrérie, de par ses fondements même, va à l'encontre des incidents qui se sont produits. Même tombé de la dernière pluie, il parait évident que vous auriez tout à perdre en cas de conflit, puisque vous puisez vos ressources et votre raison d'être dans les relations pacifiques et durables. C'est la raison pour laquelle je me tourne vers vous aujourd'hui.

Je compte tout particulièrement sur cette chère Eirin Azra, qui s'implique bien plus que de rigueur, ce qui me touche profondément. Epaulée par des personnes de confiance comme Xyu Hong ou dorénavant Dame Cixi, les colporteurs ont selon moi un rôle prépondérant à jouer dans la restauration de la quiétude de jadis. Si les dieux nous abandonnaient je sais que vous ne baisseriez pas les bras. Usez de mon nom si nécessaire pour fédérer tant que faire se peut toute personne apte à participer au retour d'un mieux dans nos contrées. Je me manifesterais bientôt j'en ai peur, ma couverture me pèse plus qu'elle ne me protège désormais… Je compte sur vous, le comté d'Ashford compte sur vous, la Tyrie compte sur vous.

Je vous exhorte donc à redoubler d'effort, sur lesquels vous ne lésinez déjà pas, pour faire passer tout message capable de stopper cet engrenage ravageur. Sauver Maelin est une priorité dans la restauration d'un semblant de quiétude, mais pas au prix d'affrontements fratricides entre guildes alliées. Je me mords l'intérieur des joues alors que ma plume écrit ces mots mais si les implications des expéditions et de l'organisation mise en place pour la secourir risquent de faire voler cette pseudo pérennité en éclat, alors nous ne devons pas intervenir. En ce cas il faut se dire que sa mort n'aura pas été vaine, son trépas sera justifié par ce qui a guidé ses pas tout au long de son existence : la paix.

Le Comte Friedrich.

L'inquisiteur était affairé dans le coin de son bureau modifié en mini laboratoire pour l'occasion. Il traitait l'échantillon récolté quelques temps plus tôt depuis un certain temps, il ne remarqua même pas l'absence de son garde du corps. Il continuait même à lui faire part de sa satisfaction à haute voix, sans se retourner.

- " Ah, ça avance petite, ça avance. Je n'irais pas jusqu'à dire que l'on touche au but, mais un début de piste se précise de minute en minute…"

Il trépignait tel un enfant devant un paquet cadeau prêt à éclore de la surprise d'anniversaire tant espérée. S'excitant de droite et de gauche, insensible à une fatigue certaine du fait qu'il n'avait pas dormi de la nuit, il n'entendit pas la jeune fille reprendre sa place auprès de lui. Il fit volte-face tournant vers elle un regard fiévreux.

- " L'enquête va prendre une autre tournure désormais, j'en suis certain. Il ne me reste ici qu'à m'entretenir avec cette fouine que cet ambassadeur nous a mit dans les pattes. "

Il la dévisagea un court instant l'air interloqué avant de poursuivre son monologue endiablé pour conclure.

- " Fais un peu attention à ta tenue petite, une fois cet entretien liquidé nous allons rendre certaines visites qu'on pourrait qualifier de diplomatique afin d'approfondir les investigations et les interrogatoires des personnes qui me semblent impliquées de près ou de loin dans cette affaire."

Shana acquiesça discrètement comme à son habitude, sans paraître chercher à comprendre ni s'intéresser plus avant aux délires du vieil homme.

- " Prépare notre périple tu veux ?
Nous prendrons le départ dès mon entrevue terminée…
Première escale : le domaine des Frères du Royaume Tellurique."

[RP] Chap I : L'annonce - Page 2 Portraitshana5au

Shana sorti aussitôt pour donner des ordres quand a leur départ vers l'île des Frères Tellurique. Elle regagna le bureau de l'inquisiteur après être repassé rapidement vers sa cellule pour changer de cape et l'attendit devant la porte bien droite le regard perdu dans le vague.

Eirin lis attentivement la lettre plusieurs fois laissant Joan et Syalakalyl se battre avec leur courrier. Cette lettre l'éclairais sur bien des choses dont elle se doutais déjà, elle mis la lettre sur celle qu'écrivais a l'instant l'ambassadeur.

- Vous devriez lire ceci, après je demanderais a un Colporteur de l'afficher dans notre salle du conseil.

Elle regarda Joan dans les yeux lui fît un signe de tête vers la lettre et se retourna vers la fenêtre...
Elle voyais Arthas, PLeur et Thaot s'entrainer au combat au pied du mur d'enceinte. Quand Arthas remarqua sa présence à la fenêtre elle fît signe de venir la rejoindre.

Arthas apercu l'appel d'Eirin en retirant son épée d'un mannequin a moitié brulé. Il posa son casque et son bouclier sur un banc et s'en alla vite voir la rodeuse.
Il frappa a la porte, l'ouvrit et salua Joan et Syalakalyl.
Ensuite il se dirigea vers Eirin et lui fit une courte révérence. Son souffle était haletant :

-En quoi avez vous besoin de mes services dame Eirin ?

mirhandil a écrit:: La robe vermeille tournoyait dangereusement dans son écrin de cristal.
Cette rotation frénétique était cependant le seul signe visible de l’énervement de l’homme qui tenait le pied du verre.
Mirhandil laissa échapper un grognement avant de poser le verre sur la table, puis se dirigea vers le quartier des Officiers.
Bien entendu, ils étaient tous là à s’échauffer sur la déclaration de Ssxas. Le silence recouvrit la pièce lorsque le rôdeur ouvrit brutalement la porte.
-« Rassemblez tous les membres dans le hall. Je veux que tout le monde soit présent d’ici dix minutes. Eluia reste ici, j’ai à te parler. »
Tous les officiers s’exécutèrent sans un mot, laissant mirhandil seul avec le Grand Officier de la guilde.
-« Que penses-tu des dernières nouvelles » l’interrogea t’il ?
Dath Eluia plissa les pans de sa robe de pyromancien avant de répondre, traduisant ainsi les troubles qui le rongeaient.
-« Hum, Mirha, cela m’étonne de Syakalyl. Je ne comprends pas son geste. Il aime farouchement cette confrérie et il a toujours eu un moral d’acier. Son attitude me déroute, je ne peux y croire. Et maintenant c’est le chaos dans la guilde. Avant ton irruption, nous nous disputions avec Ssxas. »
-« Oui, j’ai cru le comprendre. Et c’est pour tirer cette histoire au clair que j’ai décidé de partir. Je vais à la recherche de Sya avec Ssxas. Il t’appartient donc de diriger al guilde en mon absence.
Ah et une chose avant de partir, pense à revoir la garde de l’île. Hier soir, Sambre a pu rejoindre ma chambre sans se faire intercepter. »
Darth Eluia eu, comme à son habitude, un petit rictus narquois avant de répondre.
-« Détrompe toi mon ami, j’ai bien remarqué son arrivée hier soir, mais comme elle se rendait directement dans ta chambre, je n’ai pas voulu « l’intercepter » comme tu dis, puisqu’elle semble pouvoir se rendre dans tes quartiers à n’importe quel moment.
Je n’ai donc pas voulu commettre un impairs. »
Mirhandil s’empourpra avant de réussir à répondre.
-« Mais ce n’est pas du tout ce que tu crois, tu sais très bien que ma porte est toujours ouverte aux membres de la confrérie. »
Eluia faillit répliquer mais se ravisa et les deux hommes quittèrent les lieux pour se rendre dans le hall où tus les frères du Royaume Tellurique les attendaient.

La tension dans l’air était palpable, chacun attendant avec nervosité les raisons d’un tel rassemblement officiel. Tous se redressèrent à l’arrivée du seigneur de la guilde qui se plaça entre ses officiers avant de prendre la parole.
-« Mes Frères, j’ai décidé de vous réunir pour remettre les choses en place. »
Mirhandil lâcha un regard oblique à Ssxas
-« Vous savez tous maintenant qu’une information, non vérifiée, laisse à penser que notre ambassadeur Syakalyl Defererith aurait décidé de quitter la guilde.
Si cette information se révèle exacte, ce qui n’est pour l’instant pas formellement prouvé, reste à connaître les raisons d’une telle décision.
Par conséquent, je vous demande de vérifier cette information et d’en comprendre les raisons. Tout renseignement devra être communiqué sans délai au Grand Conseil présidé par Darth Eluia. »
Un brouhaha s’éleva dans l’assemblée.
-« En effet, j’ai décidé de partir ce soir afin de retrouver Syakalyl.
En attendant d’en savoir plus, je le considère comme innocent de tout préjudice à l’encontre de la confrérie. Il ne doit donc pas être considéré comme un traître du Royaume Tellurique.
Je n’accepterai aucune violence à son encontre sous peine d’un bannissement de la guilde.
Je vous laisse maintenant regagner vos taches respectives mes frères et je vous assure que cette crise sera résolue rapidement. »
Tandis que les membres se dispersaient dans un vacarme assourdissant, Ssxas rejoignit le rôdeur.
-« Mirha, je ne comprends pas… »
Le chef de la guilde interrompit le grand guerrier.
-« Non, Ssxas, ton comportement est inacceptable. Avant de déclarer un de tes pairs comme traître au Royaume, tu aurais dû en parler avec les membres du Grand Conseil. N’oublie pas que tu es Officier, cela signifie que tu as des devoirs et tu dois penser que lorsqu’il s’agit de prendre une décision relativement grave, il faut en parler d’abord entre nous avant que le chaos ne se répande dans nos murs. »
Le barbare tenta de répondre mais n’en eu pas le temps.
-« Regarde toi mon Frère, en ce moment, tu dérives complètement. Tu sombres dans l’alcool, tu as pris tellement de poids que tu sembles tout engoncé dans ton armure. Ton pas est désormais aussi bruyant que celui d’un ours noir et tu prends des décisions hâtives sans en discuter avant avec nous . C’est terminé, il faut te ressaisir, je n’accepterai pas que tu sombres comme cela.
Maintenant prépare toi, nous partons ce soir tous les deux en bateau pour retrouver Syakalyl. »
Ssxas se raidit dominant le rôdeur de plusieurs tête puis effectua un salut militaire.
-« A vos ordres Seigneur » lâcha t’il avant de faire un demi-tour pour se diriger vers ses quartiers.
Tandis que mirhandil regardait son ami s’éloigner, une voix se fit entendre dans son dos.
-« un peu brutal non ? »
Le rôdeur se retourna après avoir reconnu la voix d’Eluia.
-« Oui je le sais bien, mais il fallait lui dire la vérité. C’est un grand guerrier et la vie sédentaire ne lui réussit pas. Même si j’ai quelque peu froissé son orgueil, je sais très bien qu’il s’en remettra et qu’il a compris que ce n’était pas un reproche. Je tente juste de l’aider.
J’espère bien revenir sur l’île avec Syakalyl et le Ssxas que nous connaissons et que nous aimons tous. »
Eluia serra le bras de son ami.
-« Fais bien attention à toi, et reviens nous vite »
Mirhandil sourit.
-« Et toi, fais attention pendant mon absence à ma cave, je préfère te signaler que je l’ai totalement piégée au cas où. »
Les deux hommes éclatèrent de rire puis se séparèrent.

Fëanor a écrit:: Arthas apercu l'appel d'Eirin en retirant son épée d'un mannequin a moitié brulé. Il posa son casque et son bouclier sur un banc et s'en alla vite voir la rodeuse.
Il frappa a la porte, l'ouvrit et salua Joan et Syalakalyl.
Ensuite il se dirigea vers Eirin et lui fit une courte révérence. Son souffle était haletant :

-En quoi avez vous besoin de mes services dame Eirin ?

Eirin lui tendu la lettre que venais de finir l'ambassadeur.
- je te laisse lire cela, après tu fais passer le mot parmi les Colporteurs...

Sya parcourut la missive que Eirin venait de poser sur la table.

"C'est tout à ton honneur, Eirin. Qui qu'il soit, son aide serait appréciée, mais son anonymat ne nous avance guère. A mon avis, ce mystère relève des affaires internes des Trappistes. Dans l'immédiat, nous devrions plutôt nous concentrer sur l'antidote."

Se levant de table, l'ex-ambassadeur, épuisé, s'étira, avant de s'appuyer sur la table. Ce faisant, sa main frôla involontairement celle d'Eirin, mais il l'ôta presque aussitôt. La Colporteuse ne sembla même pas avoir remarqué.

Presque tout le monde avait plus ou moins eu vaguement la sensation que Syakalyl avait changé, ces deux derniers jours, mais sans pouvoir dire en quoi ni pourquoi. Très probablement, sa démission du Royaume Tellurique, à présent de notoriété publique, n'y était pas étrangère. Il affichait beaucoup moins d'assurance, mais il semblait plus... apaisé, plus détendu, mais aussi plus inquiet à la fois.

Passant derrière Joan, il lui posa une main chaleureuse sur l'épaule. "Ne t'inquiète pas, Joan, nous ferons tout pour sauver Mae..." Seul un grognement lui répondit.

"Mais pour l'instant, il nous reste encore à déchiffrer certains vers de ce prétendu Dieu..."

Dread Hult restait assis à la table, en face de Joan, en essayant de garder le fil des évènements. Syakalyl revint s'asseoir. Il éplucha les notes qu'il avait inscrites lors de l'allocution divine. Toutes avaient trouvé un sens, sauf une. Il murmura comme pour lui-même : "Son coeur, mille fois éprouvé, sera sollicité pour trouver la divine panacée, mais il devra éviter de se faire dévorer par ses démons intérieurs affamés."

Exaspéré et songeur, l'ex-ambassadeur se balança mollement sur sa chaise. "Tant que nous n'aurons pas trouvé tous les guides, ce Dieu ne se manifestera pas pour nous donner les ingrédients... Et le temps presse..."

Invité

Joan Grandgosier a écrit:: Son coeur, mille fois éprouvé, sera sollicité pour trouver la divine panacée, mais il devra éviter de se faire dévorer par ses démons intérieurs affamés.

A l'écoute de cette phrase un voile passa devant les yeux du brave Tavernier, il songeait encore et toujours à sa chère Maelin, il eut soudain le pressentiment que cette prophétie avait un quelconque lien avec la petite rouquine.

- "Grmpf, trouver panacée être pour sauver ma jeune amie. Donc si cœur sollicité pour sauver Maelin ça vouloir dire que le guide à sentiments pour elle !!!"

Joan se grattait la tête en réfléchissant au reste de la phrase, il avait tout d'abord pensé à lui-même, mais le reste ne collait pas. A moins que…

- "Grmpf, si toi pas être totalement fourbe et avoir sentiments pour Maelin, ça pouvoir être toi !" dit-il en se tournant vers Syakalyl le regard sombre. "Si avoir passé tortueux, si problèmes jadis, être toi !!!"

L'immense brasseur s'avança alors vers l'ancien ambassadeur et lui rendit son accolade chaleureusement, emplie de bienveillance. Son regard s'adoucit alors :

- "Si toi être guide, moi te devoir moult excuses… Car Dieu pas se tromper, et impliquer toi avoir vrais sentiments pour la pitchoune, nous entraider nous devons !" conclut-il portant son poing à son cœur dans un salut quasi militaire qui n'impliquait qu'une seule chose... Il se mettait au service du guide !