[RP] Chap I : L'annonce

Joan entendit cogner à la porte de la réserve de l'abbaye trappiste de bon matin, le soleil pointait à peine le bout de son nez. Il ouvrit et fût désappointé en voyant Eirin les bottes à la main devant lui. Elle entra en se faufilant ferma la porte prit ses aises sur un tonneau pour remettre ses bottes, à croire que cela devenait une habitude. Elle engagea la conversation avec un grand sourire.

- "J'espère Joan que tu as autre chose que de la bière car j'ai une faim de loup... Je viens encore t'embêter."
- "Grmpf ! p'tet ben qu'ouais, j'vais voir ... T'fous quoi ici de si bon matin encore ?"
- "Je me ballade, j'ai pas le droit ?"
- "Ouép !" Il se retourna pour se diriger vers l'âtre. "Ben à c't'heure y a qu'du gruau"
- "Beurk ! J'en ai pas mangé depuis gamine"
- "t'as cas v'nir à une heure plus raisonnable."
- "Je fais ce que je veux Joan..."
- "Grmpf !"

Alors qu'il servait une écuelle de gruau à son hôte, une voix tonitruante se fit entendre, éclipsant toute chose, elle imprégna la pièce entière de sa présence et résonna dans toute l'abbaye. Réveillant tout ceux qui dormaient du sommeil du juste ou d'un rêve alcoolique. Eirin et Joan se précipitèrent à la fenêtre donnant sur l'intérieur de l'abbaye. Au centre du cloître une imposante silhouette éthérée trônait telle un monolithe esseulé au beau milieu d'une étendue désertique.

La parole des dieux se manifestait :

"Les dieux prévoient que dans l'adversité,
Les guildes doivent faire face et s'unir,
Pour la panacée aller quérir !

Seul un onguent divin pourra guérir celle qui repose !
De nombreux ingrédients rarissimes le composent…

Dieu dit que dans l'adversité,
Une trinité doit être composée,
Pour la quête à bien pouvoir mener.

Que des guides vous seront désignés,
Qu'il faudra les chercher,
Car eux seuls pourront vous montrer,
Le chemin vers la panacée…"

L'apparition s'évapora, tout repris peu à peu sa place, les petits bruits revinrent, mais un malaise impalpable subsistait malgré tout...

Joan regardait Eirin tout aussi ébahi que lui. Il senti que quelque chose brûlais et parti prestement vers l'âtre. Réveillé par ce changement d'attitude Eirin sorti en vitesse de quoi écrire et retranscrit tant bien que mal tout ce dont elle se souvenais de cette singulière manifestation…

- "Joan je crois qu'on va enfin pouvoir faire quelque chose."

Joan opina du chef en se retournant pour lui tendre son écuelle de gruau fumante. Une larme retenue perlait à son oeil…

[RP] Chap I : L'annonce Portraitshana5au

Shana était déjà debout à cet heure et allais rejoindre Bernardo à la chapelle de l'abbaye quand la voix se fît entendre. Elle stoppa net son pas cadencé, se figea sur place. Quand tout fût revenu comme avant, que la vie ai repris son cour, elle resta encore figea quelques instants puis repris son chemin mécaniquement. Elle rentra respectueusement dans la Chapelle et se posta prêt de l'entrée droite comme un i.

Elle attendit que Bernardo ai finit ses dévotions en regardant les effigies des dieux qui ornaient la chapelle. Perplexe sur ce qui venais de se passer, elle attendais, elle finirais bien par comprendre.

Agenouillé devant l'effigie de Dwayna, il savait. Un soupir de lassitude lui échappa une fois que la voix céleste s'estompa, il savait. Un imperceptible bruit d'armure dans son dos lui annonça l'arrivée de Shana au seuil de la sacristie. Il se releva nonchalamment. Il savait ce que tout ceci allait impliquer une fois encore…

- "J'suis trop vieux pour ces conneries…" marmonna-t-il en se retournant vers Shana avec tout le flegme qui le caractérisait.

- "Bonjour petite, la matinée s'annonce chargée…" dit-il en lui adressant un signe succin de la tête agrémenté d'un demi sourire.

Il ôta tout son attirail religieux pour ne plus se retrouver qu'en tenue discrète. Une défroque qu'il semblait avoir l'habitude de porter au vu des manches élimées et à la couleur passée, pourtant depuis qu'elle l'accompagnait assidûment Shana ne l'avait jamais vu accoutré de la sorte.

- "Préparons nous à nous faire grogner dessus petite, il va falloir sortir notre bon tavernier de sa torpeur si ce qui vient de se passer ne l'a pas déjà fait. Vivre dans le passé est un avenir qui me guette certes, mais pas lui… Il doit se réveiller…" ses derniers mots moururent dans sa barbe alors qu'il fermait la porte de la chapelle.

L'improbable couple descendit alors la délicate pente qui menait aux ateliers de fermentation et bien sur à la taverne de l'abbaye. Malgré le levant, ils aperçurent une flammèche luire par la fenêtre du local jouxtant la brasserie. Joan été déjà debout, ce qui n'étonna pas l'inquisiteur, mais deux ombres ondulaient lui semblait-il. Il n'était pas seul…

saltimbanque du forum Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 02/06/2005

Marine ouvrit avec grand fracas la lourde porte à double battants de la salle du conseil de guerre.
Dyna surprise stoppa son morceau à la harpe , un mince étonnement lisible sur les traits non masqués de son visage.Elle ne tarda pas à se lever repoussant son tabouret de velours rouge et prit le masque ouvragé qui tronait sur le bureau de la chevaliere pour le replacer sur son visage avant de s'avancer au niveau de Marine.

Marine posa ses deux poings crispés sur le bois poli du bureau pour s epencher dessus et examiner le document qui l'interessé : ses yeux parcoururent rapidement la liste qui reposait sous son regard.

"Si tu me disais ce qui ne va pas Marine"dit l'envouteuse de sa voix douce et suave à son amie.

"il y a eu un intrus dans l'abbaye trappiste tandis que nous y étions avec le capitaine Eirin , et comme tu le sais , plusieurs de leur gardes portent notre emblème.Un tel manquement me déçoit énormement de leur part et c'est impardonnable pour notre réputation!"
La voix de la chevalière n'etait pas montée d'un seul octave mais suffisait à glacé le sang de qui ne la connaissait pas assez pour eviter son courroux.

"Allons allons, n'ait crainte, si un tel individu existe pour passer au travers de nos hommes , il doit avoir des capacités reconnu et qui s eremarquent très chere, nous ne tarderons pas à avoir ecchos d'un tel individu dans les parages".L'envouteuse sourit à la guerriere tandis qu'elle s'approchait pour la calmer.

Le charme mystique de la jeune femme sembla opérer tandis que Marine décrispait progressivement ses poignets sur le bureau innocent.

"Il me faut des hommes, j'ai fait part à Eirin de ma volonté d'envoyer nos hommes à la poursuite de cet individu et de découvrir se sintentions et d equi il s'agit.Aides moi à choisir les meilleurs Dyna".

Les deux femmes se penchèrent sur la liste des membres d'honneur des Colporteurs tandis que l'astre solaire observait leurs décisions par la grande vélux qui surplombait la table du bureau...

(HRP: il n'y aura bien sur pas de désignation d'office , les interessés LCA pourront contacter Eirin ou moi meme par mp )

Eirin alla trouver Marine dans ses quartiers pour discuter des événements de la veille. Comme d'habitude elle y trouvas aussi Dyna qui jouais de la harpe. Eirin habituée n'en fesait plus vraiment cas, après tout Dyna jouais très bien

- Je viens te donner des compléments d'informations par rapport a hier soir. J'ai trouvé l'origine de l'intrusion qui n'est pas de notre fait. *Eirin réfléchit pour éviter de froisser le scpeticisme légendaire de Marine* Donc tu peux être rassurée nous ne sommes pas en cause. Par contre d'après certaines informations donné par la voi... hum un informateur il va falloir battre le rappel des troupes car nous en auront besoin pour certaines missions. Si tu peux t'en charger.

Eirin sur ce quitta les appartements, elle laissa derrière elle, le son de la harpe et la porte close. Elle attrapa un Colporteur au détour d'un couloir...

- Essaye de me contacter Féanor ou un membre des KL, on aura peut être besoin d'eux.

Quand le message fût donné Eirin retourna dans son bureau et à sa paperasse.

Slick a écrit:: *slik se reveilla tout embrumé de la veille*
Rah va falloir que je me mette au boulo pour sauver cette pleurnicheuse
et je sais meme pas ce qu'il faut faire et qui aidera vraiment *jure* dur de preparer un plan d'attaque avec si peut d'informations ,l'est vraiment beta ce dieu!! et puit c'est qui les gus qu'on doit chercher et où ? et le chemin il est où ? Mais ce dieu est vraiment un GRAUSAK!!!!

Kaede Galdoron a écrit:: Depuis l'annonce celeste, Kaede n'avait eu de cesse de s'entrainer à l'arc et à l'épée, tant elle ressentait le besoin de faire retomber l'excitation qui s'était emparée d'elle a l'annonce d'aventures perilleuses, mais fascinantes.

C'est donc alors qu'elle rentrait a l'abbaye en courant qu'elle vit Slik, et le salua.

"Bonjour, Slik!!!!
ouhla, le réveil a l'air difficile!!! Moi, depuis hier, je suis dans un état!!!!!
vivement qu'on sache où on va, quelle sera la première tache!!!!
il me tarde d'aller quérir de quoi sauver Maelin......

A ce propos, comment va-t-on s'organiser?
qui part? qui reste pour surveiller Maelin?

va-t-on se réunir??? quand????? avec quelles autres guildes???????"

Tout en parlant, elle voyait bien que Slik bougonnait, mais cela ne semblait pas la déranger outre mesure....

"bon, c'est pas tout ça, mais j'ai encore du pain sur la planche!!!!!!
j'ai pas l'intention d'etre celle qui restera derrière à éponger le front de Maelin!!"

elle prit ainsi congé de Slik, et continua a courir parmi les vignes....

grand timide du post Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 23/08/2005

Lorsque Dyna vu surgir Marine en trombe, elle savait que quelque chose n'allait pas. Marine n'avait pas pour habitude de s'énerver pour un rien. Cependant, Dyna resta calme et sereine.

Après avoir appris ce qui semblait provoquer une telle fureur chez Marine, elle décida d'aider celle-ci.

Les rayons du soleil transparaissaient sur le bureau, et un calme dominait la pièce, comme emplie d'une profonde réflexion. Dyna était consciente que ses conseils quant aux membres à désigner devraient être justes et réfléchis. Elle ne désirait pas induire Marine en erreur; loin de là.

Cependant Dyna s'était toujours sentie un peu en retrait : un profond trait de caractère dominait le comportement de la jeune femme. Dyna n'était pas de nature à s'adresser à qui que ce soit sans en avoir peser les conséquences, l'utilité de le faire et la personne elle-même. Rares étaient les personnes avec qui elle s'était liée d'amitié.

Spontanément, Dyna se leva et se dirigea vers sa harpe. Frôlant une des cordes de son majeur, Marine observa Dyna d'un air perplexe. Marine semblait tout aussi hésitante quant au choix des membres. Dyna dit alors, aussi doucement que la musique s'accordait :

« Peut-être devrions nous attendre de voir quels membres se présenteront... Ne crois-tu pas qu'un homme volontaire est plus apte à remplir une mission qu'un homme sans volonté ? »

Après tout, la volonté était la plus important des qualités, Dyna l'avait toujours su.

Soudain, la porte s'ouvrit une fois de plus avec fraca : Eirin entra dans la pièce jusqu'a lors baignée d'un certain calme. Dyna écouta, tout en jouant de la harpe, ce que Eirin était venue dire.

Tout semblait clair à présent, ce qui semblait se dérouler n'était pas naturel, Dyna l'avait pressenti. Eirin s'en alla ensuite et Dyna prit alors la parole, s'arrêtant de jouer quelque peu :

« Etrange situation n'est ce pas ...
- Je suis tout de même sceptique, si Eirin s'agite autant ce n'est sûrement pas pour rien, dit Marine en fixant un instant le vide, comme si une profonde interrogation l'habitait.
- Hum. Oui mais cela ne veut peut être pas dire qu'il faille s'inquiéter... Peut-être que ce qui nous attends renforcera nos rangs, peut-être même que nous deviendront plus fort... lui répondit Dyna d'un air absent, puis cherchant le regard de Marine avec assurance et quiétude.
- Probablement. Mais je n'aime pas rester dans l'ignorance. Cette histoire d'intrusion ne me plait guère.
- Nous finirons bien par savoir. Je ne crois pas qu'Eirin pourra dissimuler longtemps la raison de son agitation. »

Marine ne répondit rien de plus pendant un cours instant. Une douce mélodie se fit de nouveau entendre, et les deux jeunes femmes discutèrent alors de l'affaire.

Zareck Ardor était tranquillement installé dans ses quartiers à rédiger des formules d'illusion quand il aperçus par une fenêtre l'un des navires de transport de l'Arche accoster malgré une mer bien agitée. Il conduisit alors sous une pluie battante un membre des Colporteurs d'Ascalon à la salle principale puis il fit quérir Thaoth.
Celui ci reçus son hôte avec toute la courtoisie possible et ils s'installèrent tout trois à la table de réunion après que Zareck eut allumé un feu vif et bienvenue qui fit rayonner les runes des nombreuses voûtes et colonnes de la pièce. Le colporteur entama le long récit des événements qui eurent lieu depuis l'arrivée d'un ambassadeur des Frères du Royaume Tellurique à l'abbaye des Moines Trappistes jusqu'aux derniers mots d'Eirin.
Thaoth fut attristé par ces paroles, notamment face aux graves problèmes diplomatiques qui ont été causés, mais aussi pour l'attentat déloyale à l'encontre de Dame Maelin dont il connaissait la réputation et qu'il avait pu apercevoir dernièrement dans une taverne populaire d'Ascalon, tandis que le responsable demeurait inconnu. Il fut aussi intrigué par l'intervention du message d'un dieu.
Tout ces faits lui firent considérer la situation comme étant de la plus haute importance et il renvoya l'hôte, avec comme message que les KL seraient fiers d'apporter une aide, si faible soit elle, à la recherche du remède et qu'ils viendraient très bientôt.
Le Colporteur, rassasié et remis en forme, repartit à l'aube vers le continent.

Une ombre se glissa furtivement chez les Chevaliers de l'Equinoxe, puis chez les Héritiers du Royaume d'Orr, les Frères du Royaume Tellurique et enfin les Kingdom's Legends...

Une seule trace restais de cette ombre au petite matin, un parchemin cloué devant les salles des conseils de chaque guilde.

(cliquez sur "parchemin")

Invité

Sambre Lyssa a écrit:: J’arrivais en vue du Hall des Trappistes, tard dans la soirée. Le crépuscule commençait à peine à envahir l’Ile, les étoiles scintillaient doucement dans le ciel recouvert de son manteau de nuit. Les torches étaient déjà allumées, les lampadaires crépitaient. Mais les rues du port étaient désertes. Le village donnait l’étrange impression d’avoir été abandonné.
Aux portes du domaine, je fus arrêtée par les gardes. Le plus jeune s’approcha, soupçonneux. Je lui tendis mon ordre de guilde, et patientais. Il parcourut rapidement la missive, m’observa de haut en bas et resta un instant dubitatif. Pour l’occasion, j’avais revêtu mon armure de persécuteur. Corset serré pigeonnant qui donnait du rebond à ma poitrine, cuissardes harnachées tout autour de mes pantalons et gants longs à lanières qui lui octroyaient charme et distinction. Au demeurant, le soldat n’avait pas l’air de la trouver à son goût. Etaient-ce les sangles, bretelles et attaches qui ne lui plaisaient pas ? Il se tourna vers son supérieur caché dans l’ombre et attendit d’avoir son aval pour m’ouvrir la porte. Je récupérais ma lettre et pénétrais enfin dans la cour du Hall. Etonnée, j’y vis un peu plus d’agitation. Des moines en bure courraient dans tous les sens, des cris retentissaient d’un endroit qui avait tout l’air de ressembler à une auberge, des lumières tressautaient aux fenêtres des étages comme si quelqu’un courait dans les couloirs et au fond, dans une grange, plusieurs personnes regroupées disposaient sacs et équipement.
J’attrapais le premier guerrier qui passait à ma portée et demandais :
- Où sont les appartements des invités ?
- Dans l’aile ouest.
Il se dégagea rapidement pour partir à toute allure vers les bois. Je les considérais tous avec un mélange de détachement et d’amusement. Ils prévoyaient de partir en guerre ? De déménager ? Une impression d’agitation se dégageait du lieu, une effervescence presque palpable. Tout autour de moi, les gens s’affairaient, piaffaient. Je n’avais pas besoin d’avoir un sens inné de l’observation pour dire que quelque chose se préparait…
Je traversais la cour pour emprunter l’escalier du bâtiment des hôtes. Aile qui contrastait étrangement avec l’animation précédente. Silencieuse, calme et un peu plus sombre, elle paraissait quasiment endormie. Je croisais une servante, un plateau à la main, qui m’arrêta dans le corridor.
- Vous cherchez quelque chose ?
- Les appartements de l’ambassadeur Syakalyl Déférérith
Elle rougit soudain, mal à l’aise en me fixant.
- Suivez moi. J’allais justement lui apporter de quoi manger.
Je remarquais les plats recouverts, le pichet de bière et les quignons de pain. Un sourire ironique flotta sur ma bouche alors que je détaillais la jeune femme qui me tournait le dos. Il avait l’air d’avoir fait des ravages dans cette guilde, notre bon ambassadeur.
Elle s’arrêta subitement devant une porte en bois blanc et hésita à frapper. Je lui pris le plateau des mains, et la remerciais.
- Je m’en occupe, lui déclarais-je avec mon plus grand sourire.
Elle fit la moue mais céda. Je ne lui donnais pas le choix pour être tout à fait franche. J’avais envie d’en finir au plus vite. D’autres priorités m’attendaient ailleurs.
Je toquais au battant, et attendis. Un instant, sur le seuil de la porte, Syakalyl parut interloqué. Son regard passa de moi au plateau, et du plateau à moi. Puis il s’effaça pour me laisser entrer. Je posais son dîner sur une petite table ronde et fit le tour de la pièce. Un salon agréable, aux couleurs harmonieuses, était placé face aux fenêtres, baignant dans la lumière lunaire. De part et d’autre une porte s’ouvrait sur une chambre et sur une salle de bain. Les meubles étaient stricts et fonctionnels. Blancs et ivoires. En résumé des appartements totalement impersonnels.
- Merci d’être venue aussi vite, me dit-il
J’eus un geste impatient de la main
- Je l’ai fait pour Mirhandil
- Le contraire m’aurait étonné, répliqua-t-il du tac au tac
Je me détournais de la vue sur les jardins pour le dévisager. Je n’aimais pas le sous-entendu, et je m’exhortais au calme. Je décidai donc de l’ignorer. N’avais-je pas promis de bien me tenir ?
Avec une certaine nonchalance je m’installais dans le fauteuil. Du doigt je lui montrais le second.
- Et si vous commenciez par le début, hein ? Que dois-je savoir ?

"Installez-vous, faites comme chez vous, je vous en prie..." répondit ironiquement Sya à Sambre, déjà assise.

Sya s'installa à son tour dans le fauteuil, le plus confortablement possible. Il croisa les jambes, les bras le long des accoudoirs, tout en dévisageant la nécromancienne. Pour la première fois, Sya réalisa combien le charme de Sambre pouvait couper le souffle... Ce n'était pas sa beauté extérieure qui fascinait Sya (bien qu'extérieurement, Sambre fut sans conteste une très jolie femme), mais le contraste entre l'assurance qu'elle dégageait, et cette part d'ombre qu'elle recélait. Son regard s'attarda un court instant sur le corset pigeonnant de Sambre, mais Sya se ressaisit vite...

Syakalyl était passé maître dans l'art de dissimuler ses troubles intérieurs, il prit donc aussitôt la parole. "Nous n'avons guère eu l'occasion de faire connaissance lors de notre première rencontre... Mais on m'a vanté vos talents, et j'ai beaucoup entendu parler de vos prouesses. Je vous sais femme intelligente et perspicace, aussi vais-je aller droit au but..."

Sambre l'écoutait, un sourire en coin. Sya aurait donné cher pour décrypter ce sourire... En temps ordinaire, il lisait les coeurs des femmes comme dans un livre ouvert. Mais, sans qu'il puisse s'expliquer pourquoi, il n'y parvenait pas avec cette nécromancienne.

"Mirhandil vous l'a probablement dit, j'ai été envoyé ici afin de collecter de la bière pour notre guilde. J'ai fait connaissance de l'ambassadrice des trappistes, Maelin Doucelarme. Nos... contacts... ont été plus loin que de simples rapports professionnels...
- Pourquoi ne suis-je pas surprise ?, soupira Sambre, les yeux au plafond.

L'ambassadeur s'empourpra. De gêne ou de colère, Sambre n'en avait cure. "Je sais pertinemment quelle image vous avez de moi, Sambre, et je ne chercherai pas à vous la faire changer."
- Trop aimable, ironisa Sambre, qui doutait par ailleurs que Sya fut en mesure de lui faire changer quoi que ce soit qu'elle ait décidé.

"BREF" Sya reprit ses explications. "Toujours est-il que Maelin a fait l'objet de deux attentats. La première fois, une flèche l'a manquée de peu. Norhdrake a été surpris un arc à la main... Il a été aussitôt considéré comme étant le coupable...
- Mais vous, vous semblez en douter...
- Non, cela n'est ni dans ses méthodes, ni dans ses intérêts.
- Admettons... Et la deuxième fois ?
- Quelqu'un a glissé un serpent venimeux dans le lit de Maelin...
- Très romantique... L'étreinte du reptile..."

Sambre jeta un regard détaché au mage qui lui faisait face. L'ambassadeur n'eut aucun doute qu'aux yeux de la nécromancienne, il était encore préférable d'avoir un reptile dans son lit plutôt que Sya lui-même...
De mauvaise grâce, Sambre s'adressa à son interlocuteur :
- Bon, vous soupçonnez quelqu'un, c'est évident. Annoncez la couleur.
Sya hésita un instant, désarconné par le caractère direct de sa question. "J'ai de fortes présomptions contre le général Flavius Ortael, des Chevaliers de l'Equinoxe. D'une part, la flèche qui a manqué Maelin était aux couleurs de son ordre. D'autre part, il a averti Maelin que la morsure d'un serpent pouvait au premier abord être aussi douce qu'un baiser... Je suis persuadé, après coup, que c'était une menace.
- Avait-il accès aux appartements de votre maitresse ?
- Ce n'est pas ma m... ! Hum. Bon. En principe, non, mais l'un de ses sbires, plus tard, s'est introduit dans la chambre par la fenêtre pour y laisser un message, selon lequel Flavius était hors de cause. On entre comme dans un moulin, ici. Aucune fenêtre n'est gardée.

Sambre, immédiatement sur le qui-vive, porta son regard vers la fenêtre. Autour du cadre, elle vit luire plusieurs glyphes. Au moins cet ambassadeur n'était-il pas totalement idiot...
- Soit. Qui me dit que ce n'est pas vous ?
- Comment ça, pas moi ? A quel sujet ?
- Qui a agressé cette gamine ! Pfffu....
- Mais... vous n'imaginez quand même pas que je pourrais lui avoir fait du mal ? Pourquoi vous aurais-je appelée, sinon ?
- Vous pourriez avoir voulu donner le change. Je ne vous connais pas, et je ne vous fais pas confiance. Je ne vois pas pourquoi je devrais faire confiance à quiconque, d'ailleurs. Alors ? Votre réponse ?"

Sya se massa les tempes. Il eut l'air un instant de regretter d'avoir fait venir Sambre...
"Très bien. Je n'ai aucun alibi pour le moment où la flèche a été décochée, et j'avais aisément accès à la chambre de Maelin. Mais, et là, je vous demanderai de me croire sur parole, je ne ferais jamais de mal à une femme !
- Je me fiche de votre parole. Et ce que vous dites sonne bizarrement creux dans la bouche d'un homme frivole dont la femme est morte dans des circonstances douteuses."

Sya serra les poings sur les accoudoirs, jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges. "J'ai demandé à Mirhandil de vous appeler pour mener une enquête efficace, au dessus des préoccupations partisanes de ceux qui sont à l'oeuvre ici. Bernardo, ce minable inquisiteur, ne serait pas foutu de trouver un Charr sur la place du marché ! Je pensais pouvoir compter sur vous, me suis-je donc trompé ? Si oui, rien ne vous retient ici, vous connaissez le chemin..."

Sya désigna du doigt la porte d'entrée, attendant que Sambre prenne sa décision.

grand timide du post Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 21/10/2005

Revely sortit un moment de la taverne. Ce soir là, l'alcool avait encore fait des ravages.
-Breug huh meuh non...C'est décidé, demain, j'arrête de boire... ou après demain. hi hi hi.

Revely avait terminé la mission que Mirhandil lui avait confiée, et plus grand chose ne le retenait à présent, si ce n'était l'alcool et... cette femme. Il ne savait pas son nom et il ne le saurait sans doute jamais. "Cette nécro... Ralala" pensa-t-il. Il se rappela son odeur, sa présence. Il en frissonna.

Il faisait froid, le soleil s'était couché, l'obscurité commençait à tout engloutir sur son passage.

Rev décida de rentrer et de s'en aller. "Quel triste sort pour cette charmante jeune femme, si jeune, si belle et fragile. Pauvre Maelin elle..." Il ne termina même pas sa phrase, qu'il oublia d'ailleurs aussi vite. L'alcool l'avait beaucoup trop ramolli.

Il dût sans doute se perdre une dizaine de fois en cherchant l'appartement de son confrère. Les couloirs se ressemblaient tous, il n'y avait aucune logique dans ceux-ci. Croisant le chemin d'une jolie femme, sans doute une servante, il se permit de la tirer de ses pensées en lui demandant :
-Excusez-moi, madame, pourriez-vous m'indiquer le chemin à emprunter pour retrouver mon ami Syakalyl ?
Elle s'énerva un peu, hésita un bref instant, puis elle finit par lui répondre.
-Oui, je vais vous le montrer, ce chemin... Décidemment, tout le monde va chez cet homme. Je vous préviens, vous ne serez pas seul.
Surpris, Rev ne répondit pas.
Il parcoururent côte à côte une vingtaine de mètres, puis elle lui désigna une porte.
-C'est là, ronchonna-t-elle, et elle s'en alla.

Il s'avança un peu. Il entendit des voix. Celles d'un homme et d'une femme. "je ferai mieux de pas le déranger, on ne sait jamais" pensa-t-il, un sourire au coin des lèvres.

Il s'apprêta a toquer, mais en s'approchant de la porte, il sentit une atmosphère lourde et ténébreuse.

Il ouvrit la porte.
-Sambre ! Comment se fait-il que nos chemins se croisent à nouveau ? Surtout ici ! Ahahahahahaahahahah. C'est pas drôle... Ca me fait plaisir de te revoir, dis-moi combien de temps ça fait qu'on ne s'est pas revus ? Oh, il faut que je te raconte ! ahahah tu ne me croiras jamais mais l'autre jour...
-Revely!! s'exclama calmement son Frère.
-Ah oui, desolé, Sya, je t'avais vu, t'inquiète...
Sambre et Sya se regardèrent quelques instants.
-L'alcool... dirent-ils d'une seule voix.

Sambre Lyssa a écrit:: Je l’observais sans bouger, essayant de me faire une idée du personnage. J’avais vu des coupables beaucoup plus angéliques que lui. J’avais vu des horreurs pas même imaginables. Je ne faisais pas confiance. J’avais appris très tôt que la traîtrise était facile. Pour des raisons encore plus absurdes que l’amour et l’argent. Quoique je fasse, je restais toujours sur mes gardes. Et même s’il m’avait fait mandé, même si Mirhandil mettait sa vie entre ses mains les yeux fermés, je ne me fiais qu’à mon ressenti. Je ne savais de lui que ce que j’avais entendu. Et à son détriment, on ne m’avait pas fait que des éloges sur son compte. Même s’il paraissait sincère, rien ne venait confirmer ses dires. Après tout, il pouvait être excellent comédien.
Je jouais un instant avec une de mes jambes, la balançant lentement d’avant en arrière. Apparemment absorbée par le bout de ma botte, je lui répondis d’un ton désinvolte :
- Très convaincante votre prestation…
Je relevais la tête et croisais son regard.
- Pour votre gouverne, je ne reviens jamais sur une décision. J’ai accepté de me déplacer pour enquêter. En premier lieu pour Mirha, ensuite pour vous.
J’eus un temps de silence pour bien lui faire peser mes mots.
- Voyez-vous, j’aime qu’on me soit redevable. Ca sert toujours à un moment où un autre.
Il tiqua et se redressa, piqué au vif.
- Vous insinuez que je serais votre débiteur ? Que quoique vous me demandiez je devrais m’y soumettre ?
Un sourire goguenard flotta sur ma bouche.
- Je vous rend un service. Vous m’en rendrez un quand il sera temps.
- C’est de la manipulation ! s’exclama-t-il scandalisé
- Appelez ça comme il vous plaira. Il n’empêche que c’est un fait désormais acquis.
Je balayais une tache invisible sur ma cuisse avant de reprendre.
- Maintenant que nous nous sommes mis d’accord pour le paiement, revenons en à ce qui m’amène.
De mon plus beau sourire je poursuivais, ignorant sa mine déconfite :
- Qu’a révélé Norhdrake lorsqu’il fut arrêté ? Pourquoi avait-il l’arc dans les mains ? Et ce Bernardo qu’a-t-il découvert ? Et Flavius ? Quelqu’un a-t-il pris la peine de l’interroger ?
Je réfléchis un instant, mon esprit bouillonnant. Une étrange fièvre me saisissait à chaque début d’enquête. Un enthousiasme chaque fois renouvelé. La suite était toujours aussi excitante, mais indéniablement différente. Comme un puzzle. Au départ, il y a un amas de pièces indéchiffrables, qui ne signifient rien, qui ne désigne rien. Et puis avec persévérance, petit à petit, les morceaux se mettent en place, collent, se forment et alors l’image apparaît, nette et précise.
- Avez-vous prévenu tous ces gens que j’arrivais ? Sont ils au courant que j’enquête ? si plusieurs guildes sont concernées, je dois avoir l’aval de chacun des maîtres de guilde. Un ordre de mission en bonne et du forme. Sinon j’ai les mains liées. Et je ne peux absolument pas intervenir. Avez-vous fait le nécessaire ?
Il m’aurait sans doute répondu si la porte ne s’était pas ouverte sur l’ouragan Revely.
A le voir, tituber, rire et m’apostropher familièrement, on pouvait facilement en déduire qu’il était imbibé de bière jusqu’à la moelle. Je ne pus m’empêcher de pouffer.
Pour la première fois avec l’ambassadeur, nous eûmes un échange de regard complice.

Sya rit de bon coeur. Si n'importe qui d'autre avait interrompu une discussion pareille, il aurait volontiers pétrifié l'impudent sur place. Mais pas Rev...

Souriant chaleureusement à Sambre, et s'excusant un instant, Sya se leva pour accueillir son Frère. Déjà passablement émêché, celui-ci tenait à peine debout. Sya le rattrapa de justesse. "Et bien ! Tu t'es encore mis dans un bel état, mon ami !"

Sya lui passa un bras sous les épaules. "Sambre est ici pour nous aider..." Revely regarda dans le vague, avant de poser, avec quelques difficultés, les yeux sur la nécromancienne, encore assise. "Merci bien, Samble, euh, Sambre..."

Sya eut une moue attendrie. Il guida son Frère jusqu'au canapé, à côté des fauteuils, où il l'aida à s'allonger. Fouillant dans un coffre en bois, au coin de la pièce, il en retira une petite bassine, qu'il posa au pied du canapé. "A titre de précaution", dit-il à Sambre avec un clin d'oeil.

Prenant un verre vide, il conjura une eau fraîche, qu'il agrémenta de quelques glaçons surgis du néant. Il tendit le verre à Revely, qui le prit avidement, mais en grimaçant lorsqu'il réalisa que ce n'était pas de l'alcool. "Bois, ça te fera du bien..." Dans un grognement, Revely avala une minuscule gorgée d'eau. Sya attrapa une petite couverture, qu'il étendit sur son Frère, et un coussin, qu'il câla sous sa tête.

L'ambassadeur revint en direction de Sambre. "Etant donnée la fâcheuse habitude qu'ont les gens, ici, de laisser traîner du poison n'importe où, je ne bois plus que ce que je conjure moi-même."

S'asseyant à nouveau en face de son interlocutrice, Sya prit deux autres verres, qu'il remplit pareillement grâce à ses pouvois magiques. Il en posa un sur la table basse, en direction de Sambre. Il ne se leurrait pas, il savait qu'elle avait déjà compris que c'était un test, qu'il tenait à voir si elle lui ferait assez confiance pour boire le liquide...

Sans attendre sa réaction, Sya reprit la parole. "Pour en revenir à vos questions... Je n'ai pas tous les éléments en main. Norhdrake m'a assuré avoir voulu suivre une ombre, et avoir trouvé cet arc quand il a été surpris. Il n'en sait pas plus. Bernardo refuse de me dévoiler ce qu'il a découvert, mais étant donné ses facultés minables, je doute qu'il ait trouvé quoi que ce soit d'intéressant... Quant à Flavius... C'est Bernardo qui l'a interrogé. En ce qui me concerne, ça me suffit à ne rien attendre de l'interrogatoire."

Sya réfléchit un instant. "Ah, et pour ce qui est des autorisations, ne vous tracassez pas, j'avais obtenu l'accord de Mae avant qu'elle ne sombre... Vous êtes autorisée à intervenir dans l'abbaye, mais ne vous faites pas d'illusions, ce chien enragé d'inquisiteur contestera votre habilitation. Il n'aimera pas vous savoir dans ses pattes."

Sya sourit à la perspective de voir se rencontrer Bernardo et Sambre...

Sambre Lyssa a écrit:: Je me redressais lentement une fois la porte refermée, une drôle d’impression au fond de la gorge. J’avais l’étrange sentiment d’avoir mis les pieds dans un engrenage rouillé, déboulonné et indéniablement sombre et énigmatique. Cette affaire ne me disait rien qui vaille. Et je sentais qu’elle allait vite m’épuiser.
- Qui était ce grand gaillard à la syntaxique défaillante ? demandais-je
- Joan GrandGosier, le Maître Brasseur. Vous le trouverez à la Taverne si vous le cherchez.
- J’entends bien. Et je suppose que le nabot chauve inquisiteur est votre chien enragé aux facultés minables ?
L’ambassadeur eut un sourire en acquiescant.
- Je vois qu’il est beaucoup aimé, cet homme.
- Oh, je suis sûr que vous l’aimerez à votre tour, ironisa-t-il. Il suffit d’une simple rencontre.
- J’ai hâte d’y être.
Je me rapprochais de Revely endormi, l’observais un instant et ne pus m’empêcher de remonter la couverture jusqu’à son menton, comme s’il fallait que je m’assure de son confort. Je me repris soudain et marchais vers la sortie. La main sur la poignée de la porte, je me tournais une dernière fois vers Syakalyl.
- Merci pour le verre.
Nous savions tous les deux que je n’avais pas touché à son eau et pourtant, il eut un hochement de tête.
Je pris alors le chemin de la crypte, pour ma première confrontation avec l’inquisiteur Bernardo Gui. Mon instinct me disait que j’allais passer un bien curieux moment.

Bernardo Gui a écrit:: Maelin geignait en se contorsionnant de douleur dans ses draps trempés de sueur. Elle semblait vivre et revivre un perpétuel cauchemar sans jamais parvenir à se réveiller, balbutiant ci et là quelques mots à peine audibles, parfois compréhensibles…

Bernardo furetait dans la chambrée de la jeune fille, telle une fouine reniflant le moindre recoin de la pièce à la recherche du plus petit des indices possibles pouvant l'aiguiller sur la provenance de ce serpent. Il maugréait en farfouillant, trop de personnes avaient parcouru ces lieux depuis l'attentat et cela polluait son terrain de chasse. Un gémissement plus poussé que les autres attira a nouveau son attention sur Maelin.

- "Hé petite !" marmonna-t-il apostrophant Shana. " Laisse cette porte tranquille, personne ne assaillira de si bon matin, prends plutôt un linge humidifié et passe lui sur le visage." Avant d'ajouter après une infime hésitation "Ces lamentations incessantes me déconcentrent !"

Au bout de quelques heures de recherches infructueuses l'inquisiteur posa les yeux dans un recoin sombre de l'alcôve dans laquelle le lit prenait presque toute la place. Son regard s'illumina, il ouvrit lentement sa sacoche pour en tirer quelques outils bien curieux pour la guerrière qui prenait soin de Maelin. Bernardo s'agenouilla soigneusement et commença à opérer sur le sol avec une méticulosité d'orfèvre.

- "Hum très intéressant tout ça, dans mon bureau j'ai les produits nécessaire pour traiter ce genre de chose… Une piste s'ouvre peut être a nous petite, garde espoir !" Dit-il a l'attention de Shana avant de se reprendre "hum je veux dire, conduit moi au bureau illico, de plus Joan a déjà du demander à Sambre Lyssa de passer me voir…"

Il déposa précautionneusement la petite boite qu'il venait de refermer dans sa sacoche, la referma en douceur avant de se relever et de précéder Shana jusqu'à la crypte où trônait son quartier général provisoire…

Syakalyl Defererith a écrit:: Une fois Sambre partie, Syakalyl revint au chevet de Revely. Marmonnant, il commençait à émerger de sa torpeur éthylique. Souriant, Sya lui prépara un élixir de son secret pour atténuer sa gueule de bois.

"Sambre est partie ?" La voix pâteuse du nécromancien regagnait en force et en netteté à chaque gorgée.

"Oui... Ton entrée a été remarquée...
- Navré...
- Ne t'inquiète pas pour ça... Que reviens tu faire ici ?
- J'avais un message d'Eluia à te remettre...
- Ah ? Curieux, Eluia n'a pas pour habitude de m'écrire..."

Saisissant le parchemin que lui tendit Rev, l'ambassadeur le déroula.

"Sya,

Je te sais très occupé à l'Abbaye des Moines Trappistes. Je tenais néanmoins à t'aviser d'un évènement plutôt insolite qui s'est déroulé ici. Quelqu'un s'est introduit à la nuit tombée dans le Royaume, au palais, pour y déposer un parchemin mentionnant une quelconque apparition divine et une prétendue "panacée"...
Ne sachant trop de quoi ça parlait, je te l'ai envoyé. Mais le plus grave, c'est que la sécurité du royaume a été mise en échec... Je vais y remédier au plus vite avec Isyan, en réorganisant notre système de défense.

PS: sois sage, avec les religieuses..."

Sya se tourna vers Revely. "La sécurité du palais n'a pas empêché un visiteur de s'y introduire... C'est bien la première fois qu'elle est mise en échec...
- Tu as une idée de qui ça peut bien être ?
- Oh oui... Je ne tiens pas à proférer d'accusations, mais il n'existe, en dehors de notre confrérie, que quelques personnes à être parfaitement informées de notre système de défense... Nous avons peut être introduit le loup dans la bergerie, en invitant les Colporteurs..."

Se promettant d'en toucher un mot à Eluia, et de s'y pencher plus avant un autre jour, Sya déroula le parchemin laissé par le visiteur.

Il en eut le souffle coupé...

Agrippant Revely par la manche, il le tira du fauteuil sans ménagement. "Mais où on va ??"

Sya enfila sa tenue en vitesse, et répondit alors qu'il s'engouffrait par la porte. "Ce prétendu Dieu est sur le point de nous donner la solution à la panacée... Viens vite, nous allons être en retard pour son apparition... Habille toi chaudement, nous allons aux Crocs de Glace.

Revely resta figé sur place, avant de grimacer : "Hein ?? Oh non... Il caille à en geler les miches du diable, là-bas..."

Syakalyl Defererith a écrit:: Au lendemain de la prière collective au Croc de Glace, qui a vu intervenir D I E U, Syakalyl, installé dans ses appartements à l'Abbaye des Moines Trappistes, récapitule ses notes à destination de ses Frères du Royaume Tellurique...

Syakalyl relut la missive interne qu'il comptait demander à Eluia d'afficher dans le Hall, suite à l'annonce de D I E U...

"Mes très chers Frères,

Comme vous le savez tous, Maelin Doucelarme, ambassadrice des Moines Trappistes, est mourante. Pour la guérir du poison qui la ronge, D I E U est intervenu et nous a communiqué les moyens de quérir la panacée. Les ingrédients seront obtenus à l'issue d'expéditions, nécessairement composées de trois guildes, et menées par des guides.

Ces guides sont désignés par des prophéties. A l'heure actuelle, nous avons pu découvrir l'identité de certains de ces guides. Il en demeure à élucider.

Voici les Prophéties, telles que je les ai notées, des guides dont nous avons pu découvrir l'identité :

"Ombrageux et maudit, il parcourt ces terres après des infamies illusoires..."
Il s'agit de Naxor Lemaudit, des Colporteurs d'Ascalon.

"Sa peau sombre est a l'opposé de la gentillesse qui l'irradie, mais qui la definit comme la maitresse des flammes..."
Il s'agit de Sunnya des Colporteurs.

Tel l'oursin, coque épineuse renfermant coeur de douceur, il s'est lié d'amitié avec le moindre brin d'herbe de ces contrées...
Il s'agit de Slik des Moines Trappistes.

"Dans la brume du destin, les larmes de chagrin, il libérera les âmes de ses amis défunts..."
Il s'agit de Narjatte, chef des Héritiers du Royaume d'Orr.

"C'est dans l'union que vous trouverez la voie qui mène à moi ainsi que la verité sur la panacée..."
Il s'agit d'Orcus des Héritiers du Royaume d'Orr.

Et voici celles qui nous demeurent encore obscures :

"Son coeur, mille fois éprouvé, sera sollicité pour trouver la divine panacée,
Mais il devra éviter de se faire dévorer par ses démons intérieurs affamés."

Mes Frères, je compte sur vous pour nous aider à résoudre ces énigmes, et pour aller quérir les ingrédients... Sur ma vie, il ne sera pas dit que nous aurons failli. Je reste pour l'heure aux côtés de Maelin, à l'Abbaye des Moines Trappistes. Vous pourrez m'y contacter ou m'y retrouver."

Syakalyl Defererith

Dread Hult a écrit:: Dread Hult venait de faire le voyage du domaine des Prophètes Divins jusqu'a l'Abbaye des Moines Trappiste pour y rencontrer Syakalyl Defererith, car ce dernier lui avait envoyé en message pour lui demander de le rejoindre à l'abbaye. Dread entra donc dans la taverne pour demander si on pouvait lui indiquer si Syakalyl Defererith était déja arrivé. Mais bien sur, avant de faire cette demande, il commanda une chope de cette délicieuse bière qu'il avait goutée lors de sa derniere visite à l'Abbaye aimablement offerte par Soeur Cixi.

" Une chope de bière de l'Outremonde, je vous prie."

Après avoir bu la moitié de sa chope d'une traite, il demanda "Savez vous si Sir Syakalyl Defererith est arrivé?"

Eirin pris ses aises sur son tonneau habituel pour remettre ses bottes et regarda Joan s'affairer dans la cuisine.

- Tu peux me faire a manger ? J'ai pas beaucoup dormi et je suis éreintée, en plus il faut que j'aille voir Monsieur l'Ambassadeur pour parler avec lui de certaines choses...

Elle se massa les tempes

- J'ai intérêt a avoir l'esprit clair pour lui parler... Sinon Joan... Comment va Maelin ? Des nouvelles des prophéties ? Apparitions ou autre ?

Le voyant s'affairer en lui tournant le dos elle compris...

- Pas la peine de faire ton "Grmpf" habituel j'ai compris. Je vais voir Monsieur l'Ambassadeur et après je reviens.

Le laissant seul elle se dirigea dans les couloirs de l'abbaye a peine réveillée, soucieuse elle parcouru le long couloir jusqu'a la porte de l'Ambassadeur. Cette journée avais bien commencé et commencais à prendre un bien triste tournant... décidemment il y avais des choses qui n'allaient pas. Elle pris une grande respiration et frappa à la porte.

La porte ne s'entrebailla qu'un moment après, alors que Eirin était sur le point de frapper à nouveau. Sya apparut, n'entrouvrant que légèrement la porte. La pièce était dans l'ombre. Ses traits étaient manifestement tirés, l'ambassadeur semblait anxieux.
Lorsqu'il reconnut la Colportrice, il s'adressa à elle d'une voix forte.
"Oui ? Ah, Eirin ! Que me vaut le plaisir de votre visite ?"

Le diplomate jeta un coup d'oeil dans la pièce, il gardait la porte entrebaillée.

- Je me suis déplacée pour vour parler de l'installation de Xyu... comme la discussion risque d'être déplaisante je pense que nous devrions aller plus loin pour discuter de tout ca. Pas la peine de réveiller toute l'abbaye.

Elle se détourna brusquement et partie d'une marche nerveuse vers les potager... un léger tic a la machoir commencais a poindre.

"Je vous rejoins dans un instant..."

Sya referma la porte sur lui. Après quelques instants, il ressortit, sa baguette à la main. Il claqua la porte, mais ne prit pas le temps d'en verrouiller la serrure.

En quelques enjambées rapides, il rejoignit Eirin. Il dissimula sa baguette dans sa veste. Remettant d'un geste rapide un peu d'ordre à sa mise et à sa coiffure, il s'excusa auprès d'Eirin.

"Pardonnez moi de vous avoir laissée attendre, Eirin. Que puis-je pour vous ?"

Pour une fois, aucun sourire enjôleur ne vint relever la question de Sya. Son visage semblait fermé.

- Je crois qu'il sera préferable que nous discution de ca a tête reposée *Eirin se massa les tempes* Et vous pourrez peut être m'expliquer pourquoi Xyu se trouve dans une certaine tour... là je me demande vraiment si vous vous moquez pas de nous ! Il va falloir que je me calme, donc je vous sommes de venir m'expliquer cela sur notre île demain a la premiere heure.

Eirin se détourna et parti aussi vite sans aucune trace de politesse. Elle se dirigea vers les cuisines.

Syakalyl regarda Eirin partir, l'air infiniment songeur et las. Il s'adossa à une colonne et ferma les yeux. Deux larmes roulèrent bientot sur ses joues...

Pour la première fois, à voix haute et dans un juron, il maudit sa fonction d'ambassadeur...