[HRP]Ce RP a été réalisé par Pastelos, Mahô et Ashfak...Bonne lecture à tous [/HRP] Un an après la mort de son amie Jaelin, Kad continuait à espérer qu’elle était heureuse. Dans l’Outre-Monde, certes. Mais pour le jeune nécromancien, cet endroit était semblable à l’Eden, fleurs s’épanouissant, oiseaux s’égosillant la voix pour fêter le bonheur éternel. En revanche, ce dont Kad n’avait pas pris conscience c’était : La réalité.
Lorsqu’un aventurier lui avait narré les milles tourments endurés par les défunts là bas, Kad préféra ignorer ses paroles et s’en remettre à son intuition de simplet.
Ainsi, les jours sans attraits passaient comme un torrent chargé de nostalgie. Bien sur, Jaelin revenait perpétuellement aux pensées de Kad. Mais c’était un doux moment que d’oublier les fautes de son amie, son impitoyable égoïsme et son mépris démesuré.
Aujourd’hui, il faisait beau à Kadaman. Voici deux mois que le nécromancien s’y était installé et il n’y avait jamais eu un aussi beau soleil. Il pensa qu’après un repas comme celui qu’il venait d’engloutir, il était mieux de se balader en forêt.
C’est alors que Kad sortit de la ville, humant chaque particule d’air que la brise lui offrait. Il ferma les yeux, suivant paisiblement le chemin dans le noir. Il se sentait libéré, ne plus voir. Juste sentir les parfums forestiers.
Mais alors qu’il marchait à l’aveuglette, il entendit un rire. Puis un second chatouilla ses tympans. Deux rires à l’unisson. Cela lui rappelait lorsque Jaelin et lui tuaient les mantides. Le nécromancien sourit aux anges, rêveur.
Puis il s’approcha du son joyeux, voulant s’approprier un peu de bonheur lui aussi. Il arriva « en face des rires » et découvrit, ébahit, deux corps humanoïdes s’entrelaçant chaleureusement.
Kad, habituellement pâle devint rouge comme une jupe d’élémentaliste. Il ouvrit une bouche béate devant cet étonnant spectacle et poussa même un petit rire.
Le nécromancien, afin de mieux profiter de la scène se cacha derrière un arbre massif.
Malheureusement pour Kad, le tronc n’était pas stable. On entendit une série de craquements puis un bruit sourd de broiement.
Kad Von Obilis contemplait l’œuvre sanglante de sa malédiction. Le tronc d’arbre gisait sur le sol, écrasant la masse de viande broyée que les deux amoureux étaient devenus.
Kad s’enfuit en hurlant, décidant d’un nouvel itinéraire pour la balade de digestion. Car, si il repassait par ici, il risquerait non pas de digérer mais de régurgiter !
[La malchance de Kad fait-elle de lui un danger public ?]