Comment?! Personne n'est encore allé voir le dernier Sofia Coppola?
Alors, vous allez me faire le plaisir d'aller au cinéma, et en courant en plus!
Marie Antoinette clot le cycle de Sofia Coppola sur les héroines, blondes, en décalage avec leur temps ou l'endroit ou elles se trouvent. Ainsi, dans Virgins Suicide, des frangines un peu paumées, coincées dans le carcan familial. Dans lost in translation, une américaine coincée a Tokyo. (enfin, là, je fais simple, y'a une foultitude d'autres trucs)
Marie Antoinette, c'est l'histoire d'une petite blondinette qui quitte sa famille, son pays, pour aller rejoindre l'homme a qui on l'a fiancée. Instrument politique, elle n'est là que pour concevoir l'enfant qui scellera cette alliance entre les deux familles.
Elle se heurte à tout le cérémonial de Versailles (la scène ou elle découvre le protocole du lever est à mourir de rire!), et a un mari qui refusera de la toucher pendant des années. Coincée par le protocole, dont elle se détache dès qu'elle le peut, elle devient une authentique fetarde (bon, version XVIIIème quand meme), avant de vivre la révolution.
Ca se voit que la réalisatrice aime son personnage. Et les décors somptueux dans lesquels elle a pu tourner (Chantilly et Versailles, 'xcusez du peu). Elle filme le destin exceptionnel de cette petite autrichienne avec beaucoup de pudeur, une vraie tendresse.
La musique est là, très présente, comme d'habitude. Mais là, point de clavecin, plutot de la musique pop-rock assez hallucinante...
Les tenues sont magnifiques, certaines coiffures hallucinantes (et on n'échappe pas a certains clichés: Leonard, le coiffeur, est visiblement gay ^^)
Bon, allez, j'avoue, quand on me parle d'un film de Sofia Coppola, j'ai tendance a l'encenser avant meme de l'avoir vu. Là, je l'ai vu, donc je peux en dire du bien!